« Nous sommes du bon côté de la mondialisation et pourtant nous voterons Marine Le Pen ! »

Vous vous présentez comme un collectif de « jeunes cadres dynamiques », habitant « les grandes métropoles mondialisées ». Et pourtant, vous voterez Marine Le Pen. Vous êtes complètement à contre-courant, non ?

Justement, le but de ce collectif est de faire entendre une voix différente. Nous sommes persuadés que la crise que nous traversons est avant tout une crise de sens et que la nation est un espace de solidarité qui permet de répondre aux besoins de protection et aux défis économiques. La mondialisation peut être une opportunité si elle est encadrée par des mesures de protection. Or, aujourd’hui, la mondialisation menace notre identité, par les flux migratoires et le communautarisme qu’elle engendre, et fragilise économiquement les plus faibles, comme le montrent les délocalisations ou le recours aux travailleurs détachés.

Nous ne nous résolvons pas à ce que la France devienne un open space peuplé de consommateurs qui se croisent sans vivre ensemble, comme c’est le cas dans les grandes métropoles. Nous voulons que la France préserve son identité, sa culture, ses valeurs. Marine Le Pen propose, dans son projet, des mesures concrètes pour protéger les Français et notre identité : la réduction des flux migratoires, le rétablissement des frontières nationales, la restitution au peuple français de sa souveraineté, la réécriture de la loi Taubira pour réancrer l’homme dans une filiation naturelle, etc.


 Quelle est la mesure qui vous effraie/scandalise le plus chez Emmanuel Macron ?

C’est la philosophie du projet qui nous effraie le plus : Emmanuel Macron est porteur d’un projet mondialiste, qui remet en cause le concept même de nation. Face à la mondialisation, il ne croit pas à une politique qui protège mais veut moins de frontières économiques, nationales et naturelles (il prône la PMA et la reconnaissance des enfants nés à l’étranger par GPA). Or, sans frontières, sans limites, le plus faible est soumis au plus fort.

Mais s’il ne fallait retenir qu’une mesure, ce serait son adhésion aux accords de libre-échange tels le TAFTA et le CETA, ce qu’il garde bien d’écrire dans son programme. Ces accords assimilent les citoyens à des consommateurs et donneront la primauté aux multinationales sur les États en leur permettant d’attaquer en justice les décisions d’un État entravant la liberté du commerce.

Quel est votre message à ceux qui, comme vous, peuvent paraître privilégiés et n'ont pas voté Marine Le Pen au premier tour ?

Nous sommes du bon côté de la mondialisation grâce à nos études et notre métier. Nous aurons toujours les moyens de nous protéger des quartiers communautarisés, nous ne serons jamais atteints par les délocalisations. Nous avons aussi, souvent, reçu par notre éducation les armes culturelles pour résister à la mondialisation.

Nous voulons leur dire, par notre Tribune pour la France, que les moins privilégiés ont besoin de protections, de frontières. Nous voulons leur dire que de nombreux Français se sentent en insécurité culturelle et que la défense de notre identité est primordiale, car un homme déraciné est un homme déboussolé livré à la toute-puissance du marché ou des idéologies.

Pour vous, il y a urgence ?

Oui, car depuis quarante ans, chaque président de la République transfère des pans entiers de souveraineté à l’Union européenne, laisse entrer un nombre important d’immigrés tout en renonçant au modèle d’assimilation, renforce la puissance des marchés financiers et vote des lois sociétales dites « progressistes ».

Nous voulons que les Français forment un peuple et non une foule. Nous voulons partager avec nos concitoyens un mode de vie, une histoire et des traditions communes ; et non, seulement, la liberté de consommer.

Nous voterons donc Marine Le Pen pour que la France reste une nation et ne devienne pas un territoire indifférencié.

http://www.tribune-pour-la-france.fr/

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