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Alors que, selon les derniers sondages (IFOP, Institut Montaigne), 50 % des musulmans de 15-25 ans se considèrent comme des « radicaux » et que 29 % de la communauté musulmane considère que la charia est supérieure aux lois de la République, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, journalistes d’investigation au Monde et auteurs de l’ouvrage Un président ne devrait pas dire ça..., se penchent sur le problème de l’islamisation des banlieues.

Assistés de cinq étudiants en journalisme, ils vont mener une enquête de huit mois sur le processus d’islamisation au sein du département de Seine-Saint-Denis.

S’ils se revendiquent de gauche, les deux investigateurs dressent néanmoins un panorama lucide et détaillé de la situation à travers une série d’interviews de personnages clés de ce département.

Les personnes interrogées sont la préfète à l’Égalité des chances, un professeur de l’Éducation nationale, un commerçant, un élu du département, un responsable syndical. Tous ont vu la lente évolution de leur lieu de vie passant d’un quartier populaire « à la française », appelé la « banlieue rouge », à un quartier totalement en proie à l’islamisation et mise en coupe réglée par les lois islamiques.

Tout, dans le paysage du département, va dans ce sens : les boutiques traditionnelles françaises ont fermé leurs portes, les kebabs et les boucheries halal font face aux commerces de littérature et de vêtements islamiques. "La population a complètement été transformée, les Blancs s’en vont, les Arabes non musulmans ou complètement intégrés dans le creuset républicain s’en vont aussi. Restent massivement ceux qui acceptent de vivre avec pas de charcuterie, pas de possibilité pour les femmes de se promener dans l’espace public, etc.", indique la préfète à l’Égalité des chances Fadela Benrabia, interrogée par un des journalistes.

Tout, jusqu’à l’éducation, a changé. Malgré la présence de l’Éducation nationale, les écoles coraniques se multiplient et la partition s’effectue même au sein des écoles de la République. À la cantine, on découvre la différence entre les tables dites « pures » et les tables « impures ». Les élèves se divisent sur le critère de la religion. "Le nombre de gamines qui remettent le voile à la sortie du collège, ça a explosé. Tout est halalisé !"

Un professeur interrogé raconte les difficultés rencontrées lors des commémorations des divers attentats depuis celui du 11 septembre. Les cris de victoire, le refus de respecter les minutes de silence et la vénération pour les terroristes considérés comme des martyrs ponctuent ces célébrations républicaines.

À la RATP, le constat est tout aussi alarmant : les syndicats et la direction ont acheté la paix sociale en donnant le maximum d’avantages et d’adaptations, promouvant ainsi le communautarisme. Salles de prière, non-mixité, repas halal : "Difficile de ne pas en conclure que la RATP préfère fermer les yeux plutôt que de prendre le risque de provoquer des incidents répétés." Dans les quartiers arabes, on met des chauffeurs arabes, dans les quartiers noirs, on met des chauffeurs noirs. On y installe aussi souvent des "grands frères, bien utiles pour faire rouler les bus dans les quartiers chauds". Malheureusement, la plupart du temps, ça ne suffit pas.

En résumé, l'ouvrage offre un tableau bien sombre de nos banlieues, un regard lucide sur les conséquences d’une immigration massive venue de pays majoritairement musulmans. Seulement les causes profondes subissent une autocensure journalistique propre à la gauche, bien que cette censure soit aujourd’hui quasi généralisée. En effet, tout le long du livre, la différence est faite entre l’islam et l’islamisme, pas d’amalgame, l’islam en tant que religion n’est pas pointée du doigt, seulement sa traduction politique et ses branches radicales. À ce sujet, l'écrivain algérien Boualem Sansal a cette formule : "Qu’est-ce qu’un islamiste ? C’est un musulman pressé." Tout est là.

À la suite de cet ouvrage, le succès récent des livres de Laurent Obertone, La France interdite, la vérité sur l’immigration, et de Jean Frédéric Poisson, L’islam à la conquête de l’Occident, la stratégie dévoilée, montre que le sujet est en train d’émerger à contre-courant de la pensée multiculturaliste dominante. La réalité finit toujours par refaire surface.

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25 novembre 2018 à 19:52

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