Vous avez dit enseignement catholique ?

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C'est un vieil établissement catholique, fondé il y a près d'un siècle et demi, assis sur une solide réputation. Comme il en existe encore dans beaucoup de nos villes de province. Souvent décrié pour son élitisme, concurrencé par d’autres établissements sous contrat, il n’échappe pas à la règle commune : soumis aux contraintes du contrat d’association avec l’État, il accueille désormais des élèves dont les parents cherchent essentiellement une bonne qualité d’’enseignement, sans grèves, et dans un milieu social hypocritement préservé.

Cette institution devrait préserver ses élèves des délires sociétaux en leur fournissant les outils nécessaires au discernement et quelques bases solides pour rester debout dans une société sans repères. C’est le cas lorsqu’un directeur le décide. Certains ont d’autres préoccupations.

Un cours de SVT en classe de 4e a provoqué, récemment, une levée de boucliers : étudiant la reproduction et la contraception, au programme, les élèves ont été invités à répondre aux curieuses questions d’un exercice rédigé par le professeur. Parmi divers cas, dont la plupart étaient sans rapport avec la maturité des enfants, une question relative à la contraception d’un couple infidèle et une autre au sujet d’un couple homosexuel désireux de se passer de préservatif. Les enfants, gênés, n’en ont pas parlé en famille. Le cours suivant portait sur l’avortement et les élèves ont reçu les documents imprimés sur le site de l’Éducation nationale, dont chacun peut imaginer la teneur. Il est permis de s’étonner que des enfants de treize ans reçoivent, dans une institution catholique, le message « L’avortement est un droit »…

L’affaire s’est ébruitée. Elle aurait pu en rester là si le directeur, alerté, avait décidé de recadrer sévèrement son professeur et lui rappeler que, libre de postuler dans un établissement catholique, il devait en respecter les règles, notamment dans un domaine aussi sensible. C’est ce qu’en attendaient les parents, qui lui ont rappelé les fondements d’une institution respectueuse de leur liberté éducative et soucieuse de présenter ces sujets avec tact, discernement, sans tomber dans la propagande habituelle.

Aussi naïfs qu’ignorants du fonctionnement de l’institution, ils ont reçu une réponse pour le moins embarrassée, dont l’argument essentiel réside en un point : il n’est pas question de remettre en question le programme ni la liberté totale du professeur de le développer à sa guise. En d’autres termes, si le ministère impose, l’école obéit. Puis, pour tenter de déminer une situation dangereuse, quatre parents, dont un favorable au professeur, ont été invités à une réunion confidentielle. Selon certains participants, il n’en est pas sorti grand-chose, si ce n’est le vague engagement d’une formation humaine et chrétienne dont la direction ignorait jusqu’à l’existence. Pas question d’associer les parents aux questions évoquées dans ces cours, pas question de faire l’impasse sur certains points du programme ; et; d’ailleurs; les exercices ont été validés par l’inspection académique, qui semble constituer une garantie suffisante d’éducation chrétienne.

Le cas de cette école est symptomatique de la soumission de l’enseignement « libre » aux injonctions sociétales. La réaction de ce directeur, sans aucun doute surpris d’une réaction dont il ne semble pas avoir compris le fondement, est emblématique de ces cadres éducatifs recrutés sur des compétences techniques, sans formation chrétienne, anthropologique, philosophique, désarmés face aux dérives mortifères d’une culture individualiste. Pas de vagues…

Mais où est donc la valeur ajoutée de l’enseignement catholique ? Quelles valeurs sont enseignées aux enfants qui, comme l’ont souligné plusieurs parents, devraient bénéficier d’une formation de qualité respectueuse de la personne humaine et de sa dignité. Jusqu’où ira la soumission ? Faudra-t-il leur apprendre également qu’ils peuvent changer de sexe, se livrer à tous les jeux sexuels que l’imagination leur propose ou défiler sous peine de sanction au sein de la Marche des fiertés ?

L’enseignement catholique est malade. Il appartient aux parents de rappeler ce qu’ils en attendent, et aux évêques de prendre leurs responsabilités. Sans langue de bois ni pudeurs de sacristines. Sans doute le succès de l’enseignement hors contrat, pour les familles qui peuvent se le permettre, devrait les alerter.

Quelques parents d'élèves de ce vieil établissement dit catholique se sont sentis humiliés. Ils envisagent d’alerter l'évêque du lieu, à la forte autorité morale. Ils en espèrent une intervention forte, à la hauteur de cette autorité...

Vos commentaires

28 commentaires

  1. Messieurs les Evéques de France, réveillez vous! Arrétez de vous soumettre aux dictats de la pensées unique en matière sociétale et affirmer clairement la doctrine de l’église. Les écoles catholiques ont formé des générations en France et à l’étranger et ont permis le développement harmonieux des sociétés Chrétiennes.
    Votre mollesse actuelle met en danger notre civilisation et même Monsieur Emmanuel Macron ( Emmanuel veut dire « Dieu avec nous ») prend conscience de la « décivilisation ». Sortez de votre torpeur et de votre aveuglement! Ne soyez plus des aveugles qui prétendent guider des aveugles. Soyez la lumière du monde que le monde attend!A.Lerte

  2. L’Église ne cesse de courir après le monde et c’est fort inquiétant . L’enseignement de la Religion Catholique s’oppose résolument aux « valeurs de la République » vantées par le Socialisme ambiant . On ne peut y échapper et l’entrisme est de tous les instants . Seul reste une certaine performance dans la transmission des savoirs . . . pour combien de temps ?

  3. Malheureusement, ces écoles subissent et plient sous la pression des islamo gocho bobos …. en fait comme le pape actuel. Comme le dit avec tant de courage Henri, l’homme au sac à dos, il est très grand temps de relever la tête et de ne pas se plier aux exigences de ces faschistes et autres wookistes qui ont pignon sur rue.

  4. Tout comme notre appareil d’État, à commencer par celui qui est à sa tête, l’Eglise ou ce qu’il en reste est non seulement malade mais moribonde à l’image de son pape iconoclaste. Alors pour changer ses orientations intra et extra malsaine et suicidaires, il faudra un chef à poigne, droit dans ses bottes, qui n’hésitera pas à licencier les « infidèles  » et à revenir sur les errements pervers de Vatican II.

    • Je suis entièrement de votre avis. L’Eglise est malade à l’image de son pape iconoclaste.
      Et ce n’est donc pas lui qui va faire revenir les brebis dans le troupeau.

    • je comprends votre désir de faire changer les choses (Etat malade, Eglise malade …). Il y a 2000 ans, la situation n’était pas très différente à Jérusalem, où la société y était au moins autant éclatée que la notre aujourd’hui. Nombreux étaient ceux qui espéraient un chef à poigne qui, tel un nouveau David, chasserait les Romains du pays. Ils croyaient l’avoir trouvé avec Jésus, lointain descendant de David… Notre Pape nous demande régulièrement de prier pour lui : il est bien conscient qu’il n’est qu’un homme comme vous et moi, essayant, avec ses limites, de faire ce qu’il croit juste et nécessaire. Quant aux errements pervers de Vatican II, ce sont surtout les errements de ceux qui croient détenir par eux seuls la vérité. Cordialement.

  5. La pieuvre éducatrice gauchiste et wokiste étant ses tentacules au plus profond de l’enseignement.
    Elles étreignent le cerveau de nos chères têtes blondes, mais pas seulement, puis de leurs ventouses elles extirpent tout ce qui est bon, et elles injectent le délire gauchiste et wokiste de l’abrutissement National.
    Le Pap de l’Abrutissement National y veille sérieusement, mais s’est bien gardé d’en épargner ses propres enfants en les isolants à l’École Alsacienne.

  6. Cet article confirme mon expérience personnelle à savoir que mes enfants ont suivi un parcours complet jusqu’en Prépa dans un établissement catholique renommé . Mes petits enfants ont commencé à suivre le même parcours jusqu’en 5ème moment où en famille nous nous sommes rendus compte de l’écart (plutôt la dégringolade) de la qualité d’enseignement. Pas plus tard que mercredi dernier ma petite fille qui est en 4ème m’a raconté son dernier cours de SVT où il était question d’épaisseur de préservatifs que le professeur faisait circuler dans la classe. Elle était gênée et m’en a parlé . Pauvre éducation nationale et pauvre France !!

  7. Quand le ver est déjà dans le fruit, qu’est-il encore possible faire ? « il n’est pas question de remettre en question le programme, ni la liberté totale du professeur de le développer à sa guise » : Cela fera « tâche huile », la « vérolisation » de l’enseignement catholique ira d’établissement en établissement et les terrassera tous.

  8. C’est loin d’être catholique cette affaire là ….. Est-ce bien dans le programme scolaire ? Qui est donc ce Prof. à 2 balles ? Il a perdu la raison ou est-ce un partisan de la déconstruction à la sauce Macron ? Il est Prof. de quoi au juste pour se permettre de faire un cours sur la vie sexuelle du couple et l’avortement à des enfants de 13-14 ans ?

  9. Si l’enseignement catholique dérive dans le woke, il ne pourra que constater sa fin. Quel mal ronge cette société occidentale en recherche de destruction? Serions-nous devenu si civilisés que nous en ayons perdu tout bon sens ? Serions-nous devenus simplement bête?

  10. Ils peuvent toujours essayer, ça s’arrêtera là. Pour vaincre faut combattre sans états d’âme. Et les cathos sont comme le peuple, à part quelques exceptions ( Henry ) soumis. Dieu recueillera leur sacrifice…,ahahah

  11. Le point positif dans tout ça, c’est que petit à petit, les enfants vont apprendre à douter de ce qu’on leur présente comme « officiel ».
    Ils savaient douter des journalistes depuis longtemps.
    Le COVID et son cortège « d’experts » se contredisant d’un jour sur l’autre leur a appris à douter de ceux qui se présentent sous des titres pompeux, y compris les médecins.
    La propagande actuelle va leur apprendre à douter de tout.
    C’est parfait car c’est par le doute qu’on détruit l’obscurantisme.

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