Terminée la série « Mongeville » : trop blanc, trop bourgeois, trop vieux ?
Le sujet pourrait sembler secondaire mais il est ô combien significatif de la ligne générale destructrice insufflée par la présidente de France Télévisions.
Succinctement Mongeville est une série policière française apparue en 2013. Son personnage principal, Antoine Mongeville, est un juge à la retraite qui vient prêter son concours dans ses enquêtes à une jeune capitaine de police. Le rôle d’Antoine Mongeville est excellement interprété par Francis Perrin, celui du capitaine Valentine Duteil par la non moins excellente Gaëlle Bona.
La complicité entre les deux personnages, voulue par les auteurs mais visiblement bien réelle entre les deux vedettes de la série, l’humour de bon goût toujours présent, sans doute aussi l’absence d’images disons gores ou de scènes ultra-violentes dans lesquelles se complaisent souvent d’autre séries et des scénarios plutôt bien ficelés, avec beaucoup de vedettes invitées, ont visiblement séduit les téléspectateurs, leur nombre dépassant les 5 millions en 2020, ce qui ravirait bien des chaînes.
Donc tout allait pour le mieux. C’était sans compter sur cet « ami » qui nous veut du bien : le sacro-saint progressisme. Car, pour le bien-pensant, Mongeville cumule toute les provocations !
Premier mauvais point : la diversité tant prônée par Delphine Ernotte est quasi absente du commissariat ; même l’acariâtre commissaire est blanc et, horreur, il porte costume et cravate au lieu de ressembler à un repris de justice.
Second -très- mauvais point, aucun épisode dénonçant le « suprémacisme blanc », le racisme de la police, pas de message politique sur la stigmatisation et l’oppression des minorités.
On est déjà clairement dans l’incorrect ! Maintenant, pire, les deux personnages vedettes.
La capitaine Duteil : elle est blanche, jolie, est célibataire mais n’est pas lesbienne et n’a pas d’amant issu de la diversité non plus. Une liaison sulfureuse avec le juge alors, avec scènes adéquates ? Même pas, c’est dire le côté ringard !
Reste le meilleur pour la fin : le juge lui-même. Là c’est un feu d’artifice : si sa passion est l’ornithologie, ce qui devrait satisfaire pourtant les écolos, il habite une belle et grande demeure bourgeoise à l’intérieur classique raffiné, s’exprime en homme cultivé dans un langage châtié, s’avère un gastronome averti et un cuisiner hors-pair, est amateur de grands vins et de cognac, mais aussi de musique classique et d’opéra (oui, d’opéra !!!), veste, cravate et élégance lui sont également familières et, comble de l’infamie, redoutable destructeur de planète, il conduit une belle berline Jaguar ! Et puis, 73 ans, vous imaginez ? Bref, en clair, un conservateur réactionnaire de la pire espèce.
Avouons qu’une telle série ne pouvait polluer plus longtemps une chaîne de France Télévisions. Ainsi en a donc a priori décidé brutalement la direction, apparemment sans la plus élémentaire courtoisie vis-à-vis des acteurs.
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