Tag sur une église évangélique à Toulouse : le président du conseil presbytéral réagit
Paul Mayoka, président du conseil presbytéral de l'Église réformée évangélique, réagit suite à cette dégradation : « Nous sommes l'Église protestante. On sait très bien que nous n'avons pas de curés mais que des pasteurs, et que le pasteur n'a pas de position spéciale, à part d'être celui qui a particulièrement étudié l'écriture. Nous ne comprenons pas que cela vise notre communauté. »nbsp;
À bas l’État, les curés et les bourgeois. Ce tag a été retrouvé devant l’Église réformée évangélique de Toulouse. Pourquoi cette attaque ?
Nous avons été choqués de trouver ces mots inscrits sur la façade de notre temple. C’est inédit.
Nous ne savons pas pourquoi. Cela ne s’est jamais déroulé dans d’autres lieux de culte protestant ou évangélique. Je ne sais pas si l’Église réformée évangélique de Toulouse représente l’État ou si elle est considérée comme le bras de l’État au niveau local. Cela semble avoir peu de sens. Dans l’Église protestante, ce sont des pasteurs et non des curés. Le pasteur n’a pas de position spéciale à part d’être celui qui a particulièrement étudié les écritures, qui est chargé de les enseigner et d’accompagner la communauté. Il est au même rang que les paroissiens. Nous considérons plutôt que chaque paroissien et chaque fidèle est prêtre. C’est, en tout cas, ce que nous lisons dans les écritures. Nous sommes sur un pied d’égalité. Les pasteurs n’ont pas une position spéciale qui leur conférerait quelque privilège qui les ferait être considérés comme détenteurs de pouvoirs particuliers religieux, social, politique ou économique. Notre communauté est constituée de gens plutôt modestes.
Ce genre de slogans est surtout attribué à des groupes plutôt anarchistes ou se réclamant de l’antifascisme. Votre Église a-t-elle eu maille à partir avec ces gens-là ?
En aucune façon. Très franchement, c’est une incompréhension partagée par l’ensemble de la communauté. Peut-être que les personnes qui ont agi sont en difficultés et en recherche de sens, mais il n’y a aucune raison de s’attaquer à un lieu comme le nôtre. À qui l’attribuer ? On peut faire des hypothèses. Comprenez bien que je ne préfère pas me lancer, car ce serait des hypothèses toutes personnelles qui ne sont pas l’aboutissement d’une démarche de recherche. Les personnes ont certainement des choses à revendiquer ou à dire. Ce n’est pas la bonne cible.
Avez-vous porté plainte ?
Nous avons porté plainte et signalé aux services de la mairie qui se chargent de la propreté de la ville. Ce lieu accueille du public. Venir imposer ce stigmate à tort et à travers sur notre temple n’a aucun sens. Nous l’avons aussi signalé au service de la préfecture qui gère les cultes.
Nous savons que dans ce cadre-là, des rencontres sont organisées entre des nominations, confessions et religions. Il y a plutôt une belle entente entre les différentes religions. D’où, peut-être, la confusion...
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