Roms, Gitans, sédentaires : frictions à tout-va

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Les frictions entre « gens du voyage », qu’ils soient gitans ou roms, et les habitants des communes sur lesquelles ils s’installent se multiplient. Il faut dire que, malgré les dispositifs imposés aux communes par la loi (aires permanentes d’accueil ou de grand passage), les gens du voyage se posent souvent où il leur plaît, de préférence dans les champs ou sur les terrains de sport. Sans se soucier du droit de propriété ni des capacités d’accueil.

À Plaisance-du-Touch (Haute-Garonne), quelque 400 caravanes sont arrivées pour un rassemblement évangélique. L’agriculteur est désabusé : « Il n'y a pas grand-chose à faire. » Le maire, lui, est mollement désolé : « Ce n'est pas respectueux. Je voudrais que les gens puissent vivre ensemble, et là, c'est quelque chose qui révolte, notamment les riverains. » Tremblez, nomades !

À Richebourg, du lisier pour tout potage

Plus efficace : à Richebourg (Yvelines), face à l’installation d’une quarantaine de caravanes et les difficultés et risques que cela entraîne (semailles impossibles, récolte de fourrage perdue, câbles électriques traversant les champs…), les syndicalistes FDSEA Île-de-France ont mené l’opération « Récupérons nos terres », le 6 octobre. Huit engins agricoles ont déversé 30 tonnes de lisier à proximité du campement.

À Nemours (Seine-et-Marne), un bras de fer oppose la mairie et des citoyens à trente-six familles de gens du voyage soutenus par les associations gauchistes habituelles. Un gros incendie sur le camp, mi-septembre, a déclenché l’ire de la mairie qui leur a donné jusqu’à ce dimanche pour partir.

À Bègles (Gironde), soixante caravanes squattent le stade du Dorat. Les nuisances ? Outre que le terrain de sport est défoncé, les branchements sauvagement sur le réseau électrique provoquent des pannes chez les riverains. D’où des « tensions » – logique. On n’en finirait pas, avec ce tour de France des nuisances et des énervements qu’elles provoquent.

Les Roms maltraités à Vémars…

Et du côté des Roms ? À Vémars (Val-d’Oise), les familles roms installées le long de l’autoroute A1 ont quitté les lieux avant même la date prévue pour l’expulsion à laquelle voulait procéder la municipalité. Insultes et « violentes intimidations » répétées les ont incitées à déguerpir. « Les conditions de leur départ sont glaçantes, écrit Le Parisien : c’est sous les cris de haine de certains habitants que la communauté a précipitamment plié bagage. »

À Vémars, on expulse donc sans aucun scrupule ou mauvais conscience les Roms. Et sans provoquer de réaction indignée. Cela rappelle des précédents qui avaient laissé muette la bien-pensance de gauche. En septembre 2012, les habitants d’une cité marseillaise avaient expulsé manu militari des familles roms et incendié leur campement. En avril 2019, à Bobigny, un camp de Roms avait était attaqué par des « jeunes ». Un témoin rapportait : « Ils avaient des bâtons, des barres de fer et aussi des pistolets. […] : "On va vous niquer, les Roumains ! Retournez dans votre pays !" » On aimerait savoir si, à Vémars, le ras-le-bol des habitants est teinté de xénophobie gauloise. La teneur des insultes nous renseignerait.

… et indésirables à Rezé !

Les Roms ne sont pas plus désirés à Rezé (Loire-Atlantique), où le maire Agnès Bourgeais tenait, le 6 octobre, une réunion publique portant sur le projet d’une douzaine de mobil-homes mis à disposition de familles roms. La réunion a viré aux insultes, menaces de mort et violences physiques à l’égard d’élus. « Après un peu plus d’une heure de vifs échanges, une trentaine d’individus – se réclamant, selon la ville, de "la communauté des gens du voyage" – ont fait irruption dans la salle, injuriant et menaçant les élus, debout devant eux. Entre autres paroles proférées par ces jeunes, pour certains, bouteille d’alcool à la main : "On ne veut pas des Roumains !" ; "On va tout brûler, tout casser, ça sera de votre responsabilité !" ; "Vous êtes nuls à ch… !" » L’information se trouve dans Ouest-France, encore faut-il lire bien avant dans l’article pour la trouver. Les autres journaux font état de menaces et de violences sans plus de précisions, sous-entendu : le Rezéen ordinaire est xénophobe. Concernant les autres ethnies… chut !

Samuel Martin
Samuel Martin
Journaliste

Vos commentaires

21 commentaires

  1. Je remarque que dans notre pays nous sommes en avance pour ce qui est de la dictature des minorités . Ce sont elles qui font la loi et nous nous devons payer, chacun son job.
    Le vivre ensemble c’est la liberté de faire n’importe quoi , et qui n’est plus canalisée par une seule forme d’autorité sinon celle de celui qui impose sa façon de vivre. Mais le français est tellement devenu indivualiste avec l’argent de l’autre par ailleurs, parce que nous sommes malgré tout totalement interdépendants qu’il réagit uniquement lorsque les choses lui sautent à la figure , sinon ile reste di temps il se fait endormir par BFM LCI et netflix.

  2. Trop c ‘est trop ; les Français n ‘ en peuvent plus de constater qu ‘ ils ne sont plus maîtres de leur pays , que la loi n ‘est pas respectée et donne trop souvent raison à tous ces fauteurs de trouble qui ont la haine de la France ; leur révolte est une juste réaction , il serait temps !

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