Renvoi des clandestins : les pays nordiques resserrent encore la vis

Capture d'écran
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Les 30 et 31 octobre, des ministres danois, finlandais, suédois, norvégiens et islandais se sont réunis pour discuter migration et expulsion : il s’agit de s’unir pour renvoyer vers leurs pays d’origines les migrants en situation irrégulière. Une question de bon sens, mais qui peine à s’imposer dans une Europe vouée à l’idéologie d’un monde grand ouvert aux vents de l’Histoire.

Sur les cinq pays en question, deux ne font pas partie de l’Union européenne (la Norvège et l’Islande), mais tous appartiennent à l’espace Schengen. Cet espace, on le sait, se caractérise par la libre circulation des personnes, clandestins compris. Le ministre des Migrations du Danemark, Kaare Dybvad Bek, est clair : ces clandestins, « nous devons empêcher qu'ils voyagent à travers nos pays et passent sous le radar des autorités ». C’est l’intérêt des cinq pays en question que « les étrangers sans permis de résidence soient renvoyés chez eux ».

Bienvenue à bord des « vols Frontex communs » !

Trois décisions ont été prises. Primo, des réunions régulières des ministres concernés afin de faire le point et de maintenir cette politique ou de l’adapter aux circonstances : l’efficacité est de mise. Deuzio, les cinq pays affrèteront des « vols Frontex communs » pour expulser les migrants en situation irrégulière vers leurs pénates originelles. Tertio, ils vont agir en amont du débarquement en Europe en proposant « un rapatriement volontaire » aux migrants de l’Afrique subsaharienne qui se trouvent en situation irrégulière en Afrique du Nord.

Expulser les clandestins présents, empêcher qu’il en arrive d’autres : cette saine politique doit beaucoup au Danemark. Le Premier ministre danois, Mette Frederiksen, prône un objectif « zéro réfugié ». Plus exactement, elle n'entend accepter de réfugiés que selon les quotas des Nations unies.

Ni droite ni gauche…

Chose déconcertante pour les intelligences étriquées à force d'idéologie : Mette Frederiksen est à la tête du SD, un parti social-démocrate de centre gauche. Les autres pays sont sur la même longueur d’onde, avec des gouvernements de coalition : modérés, chrétiens-démocrates et libéraux en Suède ; social-démocrate et centriste en Norvège ; conservateur, centriste-libéral et écologistes en Islande ; conservateur et « extrême droite » en Finlande (en fait d’extrême droite : un parti nationaliste et eurosceptique).

Mais l'envahissement de populations extra-européennes atteint partout un tel degré, avec d'insolubles problèmes de criminalité et de terrorisme islamique, que le clivage entre droite et gauche est dépassé, dans les pays concernés. Il y a les gouvernements qui se soucient de leur peuple et les gouvernements qui favorisent des peuples venus d’ailleurs.

Élisabeth Borne et Emmanuel Macron se soucient-ils des Français ? Le président de la République déclarait, récemment, lors d'une rencontre informelle européenne, qu’il faut agir en amont de l’immigration clandestine. Mais selon lui, les vraies « difficultés » en matière de migration sont provoquées par… les pays européens qui ne veulent pas prendre leur part de clandestins. Défaitiste, Macron constatait : « Quand des hommes et des femmes arrivent sur le sol européen, c'est déjà trop tard. » Un discours mou à souhait.

La loi Immigration à venir

Les pays nordiques prouvent que, non, il n'est pas trop tard pour expulser les clandestins, même arrivés sur le sol européen. Il n’y a pas de fatalité. Ce n’est qu'une question de volonté politique, celle prônée par une Marine Le Pen ou un Éric Zemmour.

À défaut d'inspirer Gérald Darmanin dans la rédaction de la loi Immigration, les décisions prises par nos amis centristes du nord de l’Europe tombent à point nommé pour donner de solides arguments à notre camp dans les débats qui se tiendront à l'Assemblée nationale lors de l'étude de cette loi. Elles pourraient même aider les Républicains et Éric Ciotti à dépasser le stade des rodomontades pour peser vraiment dans la balance aux côtés des députés RN.

Samuel Martin
Samuel Martin
Journaliste

Vos commentaires

23 commentaires

  1. Certainement un exemple à suivre pour chaque pays européen, en particulier la France qui se fait payer par le Royaume-Uni afin d’empêcher les migrants de traverser la Manche ,il s’agit d’une volonté politique ,donc d’un choix lors des élections à chaque niveau .
    Aucun pays européen, ou plus largement occidental ,ne peut survivre avec une population allogène de plus en plus importante !

  2. C’est aux actes, qu’il faut voir les résultats, pas aux discutions. Il y a en la matière un proverbe paysan que j’aime bien et qui dit: c’est après le marché qu’on compte les bouses »………

  3. Pourquoi les renvoyer dans leur pays, en France ils seront parfaitement pris en charge par nos nombreuses associations pro-migrants largement subventionné par nos impôts….

  4. Un ou deux tours de vis ça ne sert à rien sinon à botter en touche. Il faut une rupture significative, brutale, cathartique. Il faut 100 tours de vis. Et il faut punir ceux qui depuis 40 ans ont envoyé nos pays dans le mur, et plus fort encore ces gauchistes qui promeuvent aujourd’hui ce délire d’un immigrationnisme débridé et positif. Nous sommes en guerre contre ces fossoyeurs de nations, dont les bisounours sont les premiers.

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