[RAISON GARDER] Trump 2 : un lapin dans les phares
L’Union européenne se condamne de plus en plus à sortir de l’Histoire.
Donald Trump arrive au pouvoir et l’Union européenne reste tétanisée, comme le lapin pris dans les phares ne bouge pas jusqu’à ce que la voiture l’écrase.
Trump arrive au pouvoir avec sa personnalité, son programme, son absence totale d’inhibition, sa volonté féroce de réussir son mandat et de réaliser coûte que coûte ce qu’il estime bon pour les États-Unis. Et l’Union européenne ne sait comment réagir, et l’Union européenne est paralysée.
L’Union européenne est ainsi plus ou moins impuissante face à Trump, pour trois raisons principales et convergentes.
La première est qu’il s’agit désormais d’un continent vieillissant qui ne renouvelle plus ses générations, qui, en fait, refuse la vie et l’avenir qu’elle porte.
La deuxième raison est que, à cause de cette peur de la vie, l’Union européenne a choisi de tout miser sur la protection de ses citoyens : ce pourquoi elle multiplie les normes et les restrictions. Or, si protéger sa vie est utile au vivant, il lui est encore plus nécessaire d’aller vers un monde incertain, difficile et dangereux afin d’entretenir cette vie. Sans audace, sans innovation, sans prise de risque, on a toutes les chances de mourir en bonne santé.
Par exemple, l’Union européenne lutte férocement contre les monopoles mais empêche en même temps l’émergence de géants économiques européens. En face des entreprises états-uniennes, avec leur entregent, leur puissance financière, leur absence de scrupules, il n’y a pas d’entreprises européennes d’un niveau comparable, et cela, par la faute même de l’Union européenne. En quelque sorte, l’Union européenne s’est spécialisée dans la construction de lignes Maginot : or, si la ligne Maginot a été très utile, elle n’a pas pu empêcher à elle seule la sanglante défaite de Mai 40.
La troisième raison découle elle aussi de la première, Continent du troisième âge, l’Union européenne a naturellement peur de la guerre. C’est pourquoi elle veut se persuader que la bonne politique est une politique « gentille », « multilatérale », où tout le monde est écouté à égalité et avec respect. Cela n’a aucun fondement dans la réalité, c’est une vue de l’esprit. En réalité, la politique, même si elle peut se présenter quelquefois sous des dehors courtois, consiste en une compétition féroce, où chacun est gardien de ses intérêts.
L’Union européenne est ainsi persuadée que le méchant Trump va changer une politique états-unienne qui aurait été, tous ces derniers temps, absolument pacifique et constructive. C’est du pur et simple aveuglement. Certes, le style Trump, direct et grossier, diffère de celui, beaucoup plus feutré, d’Obama et de Biden. Mais, en vérité, la continuité politique et économique est flagrante entre ces trois présidents.
C’est Obama qui, en 2011, a théorisé le « pivot asiatique », lequel consiste tout simplement à faire basculer le « centre de gravité » de l’action des États-Unis vers l’Asie-Pacifique, en laissant les Européens sur le bord de la route.
C’est Biden qui, en 2021, a validé le choix de fournir aux Australiens des sous-marins, dynamitant sans vergogne le contrat signé avec la France sur ce sujet. Et c’est Biden, encore, qui a lancé en 2022 l’Inflation Reduction Act (IRA), énorme pompe aspirante des investissements d’origine européenne… dont l’Union européenne va évidemment être privée.
En vérité, Trump ne fera pas pire contre l’Union européenne, même s’il le fera sans politesse. Et puisque l’Union européenne n’a pas vraiment fait front à ces initiatives passées des présidents Obama et Biden (et il y en a eu bien d’autres du même tonneau de leur part), on voit mal comment elle serait capable de contrer le président Trump.
Par ses choix démographiques, politiques et économiques, l’Union européenne se condamne de plus en plus à sortir de l’Histoire, à regarder passer les trains sans jamais y monter, tandis que les États-Unis, notamment avec Trump (mais pas seulement avec lui), sont fermement décidés à se donner les moyens de conserver leur leadership.
Alexandre Dumaine
Journaliste, écrivain
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37 commentaires
Suicide européen
Pourquoi une société fondée sur la victimisation de la femme ne fonctionne pas et conduit à son suicide ?
C’est la conclusion de l’expérience féministe menée par Obama/ Biden qui a entrainé la remarquable réelection de Trump.
Les chiffres démographiques européens sont incontestables
En 2023, environ 3,66 millions de naissances ont été enregistrées dans l’Union européenne, contre encore 4,08 millions en 2021. (statiita.com)
Taux de natalité par femme dans l’UE à 27 (insee.fr)
La moyenne européenne est : 1.53 enfants /femme . Pour assurer le remplacement d’une génération, il faut 2.21enfants / femme
10 pays ont une moyenne inférieure : Surtout les pays du sud :Malte ; 1.13, Espagne :1.19,
Italie : 1.25… Portugal, Pologne, Luxembourg, Grèce… Autriche
La France caracole en tête avec 1.84. Mais c’est grâce aux migrants (Algériens !!) Sinon pour les Françaises de souche, c’est 1.66. La Belgique est à 1.60, l’Allemagne à 1.58
Concernant les mariages ils sont en forte baisse depuis 2009 (- 20%)
Les années 1980 on a vu la fin des mariages en communauté d’acquêts, par peur du divorce. Désormais, les mariages se font en séparations de biens ou on a recours à l’union libre, jusqu’au divorce pour faute intenté par la femme.
Le mariage chrétien «don de soi- pour la vie » n’a plus court .
Mais l’expérience féministe n’est qu’une supercherie politique dangereuse comme tout « victimisme »
L’Union européenne a tout fait pour se condamner à sortir de l’histoire :
Elle n’a jamais eu de politique commune, n’a jamais été unie et solidaire ( on l’a vu pour le COVID ).
L’Union européenne n’a jamais été au service des peuples, mais au service de normes aberrantes, et donc des lobbies qui en ont fait une » mafia » corrompue.
Enfin l’Union européenne a enfoncé le dernier clou dans son cercueil en reniant une de ses valeurs fondamentales : la PAIX.
Cette Union européenne, née de la paix, n’a jamais parlé de paix, depuis le début du conflit Russie/ Ukraine. Et alors que des négociations de paix se trament, d’aucuns en Europe évoquent encore la guerre …..! Un comble.
Il y a du vrai dans cet article ( assez bienveillant avec l’U.E ) mais à mon sens, pas sur tout ! ( vieillissant etc d’accord ) L’U.E écoute avec gentillesse et respect ? heu… ; l’U.E lutte contre les monopoles ? Moi, je préférais le monopole d’ Etat EDF aux multiples sociétés qui ne produisent rien et vendent l’électricité très cher ( comme le dit Mme Knafo, on a inventé de la libre concurrence qui fait grimper les prix ). Quant à D. Trump, il aurait réveillé l’Europe ( U.E ) mais… pour faire quoi, pour aller où ? Et ça, on ne le sait pas ( sauf une chose peut-être : E. Macron postulant au poste de Président de l’Europe ).
Chacun chez soi, les vaches seront mieux gardées! L’UE oui mais pas ce machin où les peuples ne sont jamais consultés avec des technocrates à Bruxelles qui ne mettent jamais le nez dehors.
Tout est à revoir, tout.
Beaucoup de commentaires sont éloquents sur cet article. Oui, il est excellent. Il se fonde sur la continuité du leadership américain : Obama, Biden, Trump suivent la même voie : l’avenir américain.
Pourtant, la différence est évidente !Les démocrates étaient tous féministes et leurs troupes le sont encore, comme en Europe.
Mais Trump a su capté la réaction du peuple américain et d’une bonne partie des peuples européens. Il remet en cause le féminisme au profit des valeurs traditionnelles chrétiennes. Il s’inscrit ainsi dans un mouvement universel : Milei en Argentine, …AFD.en Allemagne, …. Meloni en Italie , Orban en Hongrie, RN en France…
Seuls les pions placés en europe par Biden résistent encore (Macron et Von der Leylen)
Pour moi, c’est la fin du dernier « victimisme politique »= exploitation politique d’une victimisation des femmes qui est inéluctable après 2 générations.
Déjà, dans bien des pays, les femmes ne peuvent plus se marier, ni enfanter (plus d’hommes pour tenter une dictature feministe !)
Oui, si nous résistons à cette nouvelle vague universelle que je prétends inéluctable, nous serons submergés, sans doute sous le joug islamiste.
L’histoire jugera
L’Union Européenne a une population d’origine vieillissante , mais elle pratique depuis de nombreuses années une opération portes ouvertes pour les migrants venus du sud .
Et cette migration est en majorité de confession et de culture musulmane , l’islam conquérant depuis l’origine qui a échoué à conquérir l’Europe avec des armes , réussit avec l’immigration et la complicité des populations envahies .
Et cette nouvelle population est très jeune et va se reproduire rapidement , et va imposer sa civilisation .
Les Etats Unis ont eux aussi à faire face à une immigration venue du sud , mais ce sont des latinos de culture chrétienne , comme la population d’origine , la civilisation américaine et la démocratie américaine, ne sont donc pas menacées .
» l’Union européenne se condamne de plus en plus à sortir de l’Histoire » Elle n’y est jamais entrée. Construction américaine imposée par Jean Monnet (employé par la CIA), elle n’a jamais été autonome, toujours sous les ordres de Washington, avec des relais gouvernementaux à Berlin ou privés chez Soros. Son inspiration historique demeure la doctrine Zbigniew Brzeziński : Tout faire, même le pire, pour éviter une alliance entre Europe et Russie. Dernier avatar : guerre en Ukraine.
Oui mais nous, on est les meilleurs contre le réchauffement climatique, na !
Ben voyons.
Ma réponse est ironique bien sur.
Et ce n’est pas un hasard si Trump est d’origine allemande, comme Van Der Layen !
Et puis ?
Une politique américaine est exacte tandis que « une politique états-unienne » est erroné. Explication : les Canadiens et les Américains sont des Nord-américains…
Excellente analyse de l’U.E. qui est en train de tuer à petit feu les nations qui la constituent.
Une seul et unique solution, rejeter l’Europe Unie et reconstruire la France autonome, çà sera pas facile voir même très douloureux mais laissons a nos enfants un pays en reconstruction.
L’union européenne n’a rien d’une union. C’est un puzzle dont le maître sont les USA. Les USA ont fabriqué ce puzzle, ils en feront ce que bon leurs semble. Tout est en place pour reprendre l’Europe en mains.Une Europe complètement disloquée.
A quelques nuances près je souscris totalement à votre raisonnement. Votre dernier paragraphe résume la position économique de l’Europe. L’Union Européenne impuissante. Et pour cause, elle ronronnait en se regardant le nombril, particulièrement préoccupée par un climat qu’elle souhaite maîtriser, sans prétentions…. avec toutes les conséquences économiques négatives provoquées. L’Etat protège tellement par l’intermédiaire de ses « filiales » qu’il en vient à paralyser toute initiative. La France guimauve a pris racines avec son langage de chattemite. En face, un Trump exubérant, à la ferme volonté, dynamique, à la voie tracée et tenue, piétinant tout ce qui lui semble superflu. Quel écart ! La vieille tranquillité de nos politiques européens totalement bousculée. Ils ouvrent les yeux et sautent dans le vide : la guerre, la guerre. Aucun recul. Aucune vision à long terme. Aucune analyse de fond. La guerre leur semble évidente, puérils dans leurs réactions.
Trump se permet de reprocher à l’UE d’avoir été créée pour emm…les USA, ce qui est un comble quand on sait que ce sont les USA qui ont créé la Commission Européenne en employant Jean Monet, leur agent ! Il ose tout, se permet tout avec l’UE car il sait notre impuissance, née de la division des nations, dont son pays a toujours joué. Une amnésie qui n’a rien à envier à notre résilience !