Tandis que l’intensité et la gravité de l’épidémie de Covid s’apaisent visiblement, la question de son origine revient périodiquement. Le Wall Street Journal a ainsi révélé, dimanche, qu’un rapport de la Direction nationale du renseignement - récemment fourni à la Maison-Blanche et aux principaux membres du Congrès - l’attribue « très probablement » à une mauvaise manipulation d’un laboratoire chinois.
L’hypothèse n’est pas nouvelle, mais le rapport étant classifié, on n’en saura pas plus sur « les nouvelles informations, l’étude plus approfondie des travaux universitaires et la consultation d'experts extérieurs au gouvernement » qu’évoque un agent d’une des très nombreuses administrations du renseignement américain. Lesquelles ont des avis divergents, au point que Jake Sullivan, conseiller à la Sécurité nationale de la Maison-Blanche, s’est senti obligé de conclure, dimanche, que « pour l'instant, aucune réponse définitive de la communauté du renseignement n'a émergé sur la question ».
Bien évidemment, Pékin s’estime « sali » par l’hypothèse d’une fuite, tandis que son grand copain le patron de l'Organisation mondiale de la santé nie formellement traîner les pieds sur l’enquête, toujours en cours, de son organisation sur les origines du Covid-19.
Un pays capable, grâce à la reconnaissance faciale, de punir automatiquement un piéton qui traverse hors des clous, mais qui causerait sept millions de morts par son incapacité à surveiller un laboratoire en principe ultra-sécurisé, ça ne ferait pas bon effet. Et de toute façon, si l’hypothèse « laboratoire passoire » faisait un jour sa preuve, il serait plus opportun de parler de catastrophe de gouvernance communiste que d’échec de la science.
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