« Ils font partie de notre famille »
Vendredi matin, cinq officiers de l'armée de terre, pilotes d'hélicoptère, ont trouvé la mort en service commandé aérien dans le Var : le lieutenant-colonel Stéphane Chaon, le capitaine Patick Vasselin, le capitaine François Mille, le capitaine Quentin Gibert et le lieutenant Sébastien Greve. Ils laissent cinq veuves et onze orphelins.
Pascal Verrelle, maire du Luc-en-Provence, commune sur laquelle réside un grand nombre de familles de militaires de l'école de l'aviation légère de l'armée de terre (ALAT), réagit au micro de Boulevard Voltaire.
Pascal Verrelle, comment les habitants du Luc vivent-ils ce drame ?
La mort est toujours une souffrance. Mais quand la mort frappe des personnes qui incarnent le dévouement et le don de soi... C’est terrible !
Tout le monde est touché. Hier soir, une messe a été célébrée. Rapidement, tout le monde est venu. Même les enfants de chœur qui ne devaient pas venir sont venus. Tout le monde a donné quelque chose.
C’est vraiment triste. Ces gens font partie de nous. Ces gens sont nous. Ils vivent au milieu de nous. C’est une réelle souffrance. Je ne connais pas personnellement les personnes qui sont décédées. Mais je connais bien l’EALAT. J’y vais très régulièrement. Nous partageons avec eux les cérémonies, nos festivités, etc.
Nous avons de la chance d’avoir une école de pilotage à côté de chez nous. Nous en sommes fiers. Nous n’avons jamais aucun souci avec ces gens-là. Ils font partie de notre famille.
Vous en parlez comme si vous faisiez tous partie d’une même famille.
Beaucoup habitent sur la commune ou les communes très proches. Nous les croisons partout, dans les supermarchés, au moment des festivités… Ils sont avec nous. C’est une grande famille.
En plus, nous avons la chance d’avoir parmi eux des Allemands, puisque c’est une école franco-allemande. C’est un mélange qui est harmonieux et qui va bien.
Ils sont là à chacune de nos festivités. Ils partagent tout avec nous. Ils sont du Luc. Ce sont des Lucois. Ce sont des Lucois qui en plus sont les derniers remparts de notre société. Ils sont censés donner leur vie pour nous. C’est remarquable.
En tant que maire, avez-vous eu l’occasion de discuter avec eux ?
Non, pas encore vraiment. J’ai croisé quelques pilotes ce matin. Nous avons parlé des enfants et des orphelins qui restent. Il paraît qu’il en reste neuf.
Tout le monde parle bien sûr de cela.
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