Lors de l'ouverture de la campagne de sensibilisation de l'organisation Caritas Internationalis, intervenue le 27 septembre dernier au Vatican, le pape François a lancé un vigoureux appel en faveur de l'accueil des immigrés : "Je souhaite la bienvenue aux migrants, demandeurs d'asile et réfugiés qui, avec les opérateurs de Caritas Italie et des autres organisations catholiques, sont le signe d'une Église qui cherche à être ouverte, inclusive et accueillante."

Une telle déclaration, venant après les propos récents du souverain pontife encourageant les nations du Vieux Continent à élargir le regroupement familial aux grands-parents, frères et sœurs et petits-enfants, ne peut que laisser perplexes les chrétiens d'Europe, et plus particulièrement les catholiques.

En effet, non seulement le pape s'immisce ainsi dans la politique d'États souverains, mais il revient sur la position de ses prédécesseurs, tel Benoît XVI, qui affirmait naguère que "les États ont le droit de réguler les flux migratoires et de défendre leurs frontières, en garantissant toujours le respect dû à la personne humaine. En outre, les immigrés ont le devoir de s’intégrer dans le pays d’accueil en respectant ses lois et l’identité nationale."

De son côté, le journaliste et essayiste catholique Laurent Dandrieu souligne que "le drame de l’Église aujourd’hui, c’est de n’avoir pas compris que l’antiracisme et l’immigrationnisme ne sont pas des hommages rendus par la modernité sécularisée à la vertu de charité, mais des armes de guerre contre les communautés naturelles, et en premier lieu la nation, sans lesquelles il n’y a pas de charité possible et que ses postures humanitaristes sur l’accueil de l’Autre ont fourni l’armature des discours de ceux qui sont acharnés à détruire ce que des siècles de chrétienté ont patiemment bâti".

Mais au-delà de la négation du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et à se protéger des invasions migratoires menaçant leur identité et, à terme, leur liberté, le successeur de Pierre exprime étonnamment la volonté d'accueillir des populations issues de civilisations, de cultures et de religions étrangères, voire hostiles au christianisme, tout en leur permettant de conserver et même de perpétuer des différences pourtant lourdes de conflits à venir.

Alors qu'une occasion inespérée s'offre aux catholiques d'annoncer la Bonne Parole du Christ à ces nouveaux venus, qui vivent dans l'ignorance de la vraie foi ! C'est, d'ailleurs, l'objectif que poursuivent quelques trop rares prêtres, hélas peu soutenus par leur hiérarchie, à l'image de l'abbé Guy Pagès, co-auteur d'un livre intitulé Éléments pour le dialogue islamo-chrétien et animateur d'un site Internet destiné à évangéliser les musulmans, estimant à juste titre que "de leur conversion dépend sans aucun doute la paix de notre société".

L'épiscopat français, qui se montre réfractaire à l'exercice de cette mission, devrait pourtant se souvenir des paroles du père Charles de Foucauld, qui vécut de nombreuses années dans le Sahara parmi les musulmans. Constatant que les fidèles d’Allah regardent l’islam comme une vraie patrie, il concluait : "Si nous ne savons pas faire des Français de ces peuples, ils nous chasseront. Le seul moyen qu'ils deviennent français est qu'ils deviennent chrétiens."

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03 octobre 2017 à 16:16

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