L’été sera chaud : seins à l’air ou burkini ? La guerre est déclarée…
Attention ! Pimpon, sirènes, gyrophares, sortez vos bouteilles d’eau et vos brumisateurs : la canicule du siècle est arrivée. Et même - espèce nouvelle due au réchauffement planétaire « que plus personne ne nie et dont l’homme est entièrement responsable », affirme Jean-Michel Aphatie sur France Info - c’est « une canicule politique » (sic).
Et là, loin des recommandations de notre mère l’État et de ses injonctions à boire frais et fréquenter les magasins climatisés (si vous pouviez profiter d’être au frais pour vider votre portefeuille, ça n’en serait que mieux) se pose, pour les femmes, une question fondamentale : seins à l’air ou burkini ? Plus largement : à poil ou sous la bâche ?
Le dernier numéro du Point fait, cette semaine, sa une sur la montée du communautarisme islamique. Exactement « Les services publics face aux islamistes », analyses et commentaires sur le rapport publié, ces jours-ci, par la mission parlementaire consacrée au sujet.
C’est peu dire que le bilan est inquiétant. Peu dire, aussi, que nous ne faisons que récolter là les fruits pourris de notre lâcheté. Comme l’écrit Franz-Olivier Giesbert dans son édito, « il y a aujourd’hui près de 500 “cités sensibles” où sont régulièrement bafouées les lois, à commencer par l’interdiction du port du voile intégral ». Comment en est-on arrivé là ? Par lâcheté bien sûr, par « faiblesse ou idéologie », particulièrement celle « mortifère des bien-pensants, confits dans la haine de soi, les schémas victimaires et les discours prémâchés ».
C’est une contamination insidieuse, une montée en puissance des barbus et de leurs injonctions visant à réformer nos comportements, nos goûts, restreindre en tout et pour tout notre liberté et nos choix pour imposer les leurs. Et les imposer tout particulièrement aux femmes avec, souvent, il faut y insister, l’active complicité des leurs.
De ce fait, la tension monte. Toujours pervers – il faut dire que la tactique est éprouvée –, les barbus envoient les femmes au front. Les femmes et les enfants d’abord, autrement dit les marionnettes en première ligne…
Depuis le mardi 18 juin, un mot clé fait florès sur les réseaux sociaux : #Jekiffemondécolleté. À l’origine, le tweet d’une certaine Céline qui a publié une photo de son décolleté avec ce commentaire : « Donc… d'après un type croisé tout à l'heure, ceci est un “décolleté de sale pute”. Mec mes seins et moi on t'emmerde bien fort tu sais. » Son tweet a fait l’effet d’une bombe… sexuelle, forcément.
Repris par la chroniqueuse Zohra Bitan (« Grandes Gueules » de RMC), celle-ci a, deux jours plus tard, lancé cet appel : « N’oubliez pas les filles, demain ce samedi 22 juin 18 h, en attendant la #Canicule et en guise de résistance à la police vestimentaire qui tente des percées ça et là #JeKiffeMonDecollete en image ici ! Préparez vos photos. »
Nouveau slogan de l’été : Liberté – Égalité – Décolleté. Et donc… action-réaction. Principe jamais démenti à ce jour.
Comme disait ce visionnaire nommé Newton : « Tout corps A exerçant une force sur un corps B subit une force d'égale intensité, de même direction mais de sens opposé, exercée par le corps B. » Nos seins contre votre police des mœurs…
et retour…
C’est ainsi que, le dimanche 23 juin, une dizaine de femmes membres de l'association Alliance citoyenne ont fait le coup de force dans une piscine de Grenoble. Au nom, bien sûr, de « la liberté de toutes les femmes », elles réclament le droit de se baigner en burkini : « L'opération, pour laquelle les médias locaux avaient été conviés, s'est terminée sans heurts vers 17 h, a indiqué à l'AFP la police, avisée des faits par la direction de la piscine. Contactée par l'AFP, celle-ci n'a pas souhaité s'exprimer. » Mais bien sûr, il n’y a derrière cela « aucune conviction religieuse ». Rien que leur liberté et leur volonté de protester contre des règlements « discriminatoires ».
Comme dit un ami cher, on n’est jamais sûr d’avoir touché le fond du couscoussier…
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