Le droit de propriété revu par un député MoDem !
2 minutes de lecture
C'est un lieu commun d'évoquer la quasi-disparition du Parti communiste de notre paysage politique. Mais il en est de lui comme d'un alien : il peut mourir mais peu lui importe, puisque les œufs qu'il a pondus dans la plupart des cervelles lui assurent une descendance idéologique.
Évidente dans les milieux éducatifs et journalistiques, ne voici pas qu'elle gagne jusqu'au MoDem, puisqu'un de ses députés, le bien nommé Jean-Luc Lagleize, propose, dans un rapport remis le 8 novembre au Premier ministre, de limiter le prix des logements en distinguant la possession d'un terrain, qui serait publique, de celle du logement bâti dessus, laissée au propriétaire. Espérons qu'il conserve à ceux qui ne seraient plus que locataires d'un terrain public, et seulement détenteurs d'un droit d'usage (dont le prix serait de plus encadré), la pleine propriété de leur télé et de leur bagnole…
D'un secrétaire national du PCF, une telle idée ne provoquerait qu'un haussement d'épaule navré. De même d'un Mélenchon, qui semble se consoler si difficilement de la chute du mur de Berlin dans les bras des castristes et des chávistes. Mais d'un député du MoDem, adjoint au maire de Toulouse sur une liste plurielle étiquetée centre/droite/société civile ! Quand on a un centre droit comme ça, la gauche peut dormir tranquille…
« Nous ne devons plus laisser la seule loi de l'offre et de la demande, conjuguée à la cupidité humaine traditionnelle, créer une bulle d'enrichissement de quelques-uns », sermonne le camarade Lagleize. Eh oui, vilain défaut, la cupidité ! Et s'il y en a qui pensent qu'en 2007, elle avait inspiré François Bayrou, patron du MoDem, pour déclarer que, « à titre personnel », il voterait François Hollande… le pauvre n'en a même pas retiré un sous-secrétariat aux Ordures ménagères !
Pour le risque d'inconstitutionnalité de ce qui est quand même une atteinte majeure au droit de propriété, le génial député du MoDem a tout prévu. Si elle se limite aux zones tendues, la mesure n'enfreindrait pas la Constitution, au motif de « l'intérêt général »…
À mon humble avis, l'intérêt général serait surtout que ce genre de « centriste » révise ses notions de sciences économiques dont il est, paraît-il, licencié.
BVoltaire.fr vous offre la possibilité de réagir à ses articles (excepté les brèves) sur une période de 5 jours. Toutefois, nous vous demandons de respecter certaines règles :