La pulvérisation du bon sens : une victoire dans la lutte contre le Covid-19 !

fou du roi

C’est le premier anniversaire du virus made in China et, depuis un an déjà, médias et politiques, tous unis dans une communion médico-sanitaire, ont pulvérisé ce qui restait de bon sens dans ce pays, ils l’ont fait éclater en une sorte de feu d’artifice où rien ne nous aura été épargné.

On a pu voir, tous les jours sans exception, et 24 h sur 24, les Français confinés, masqués, démasqués, remasqués, les mains gélifiées, les cotons-tiges dans les narines, le personnel hospitalier en pleine action, les grandes migrations interrégionales de patients et, hier encore, la première vaccinée anglaise et européenne, une vieille dame de 91 ans. On la voyait tendre son épaule à la piqûre de l’infirmière consciente d’accomplir un acte héroïque, comme elle-même avait conscience d’accomplir un acte historique, avant de repartir, poussée sur un fauteuil roulant, au milieu d’une haie d’honneur, et sous les applaudissements de tout le personnel de la maison de retraite. Suivait une interview où elle exprimait son bonheur de première vaccinée. Et dire qu’avec tout ça, les laboratoires, malgré la pluie de milliards qui va enfin tomber sur eux, ne lui paieront même pas la location de sa chambre ou ses frais de manucure…

Et même si l’on ne comprend pas qu’une maladie qui fait moins de morts que le cancer déclenche un tel délire, il faut comprendre quand même et entrer dans la danse, et dans le jeu de la peur et de la déraison qui a été initié. Il semble être devenu notre raison de vivre, notre idéal républicain, philosophique, avec des problèmes tels que : faut-il, oui ou non, prendre de l’hydroxychloroquine, avez-vous respecté les gestes barrières, faut-il mourir ou vivre quand on a du chagrin, à quelle heure devons-nous sortir, avez-vous téléchargé l’application qui permet de savoir s’il y a un contaminé à moins de cent mètres ?

De Castex le sinistre à Salomon le rigolo en passant par Véran l’excité, et sans oublier un Président qui vient de ses discours lunaires parachever l’ambiance, c’est le grand branle-bas de combat et les réglementations à l’usage des Français en danger sont énoncées gravement, comme en temps de guerre. À partir du 15, vous pourrez faire ci, à partir du 20, vous pourrez faire ça, oui, vous pourrez vous entasser dans le métro, non, vous ne pourrez pas aller chez un commerçant, oui, vous pourrez aller dans les stations de ski, non, vous ne pourrez pas skier. Heureusement, une brave dame de reportage télé dit qu’elle pourra quand même profiter du soleil et que les enfants iront au Club Mickey ou feront de la luge. Par contre, les fraudeurs qui iront en Suisse skier seront contrôlés et punis comme des porteurs de lingots d’or. Oui, le Black Friday aura lieu, mais les bars et les restaurants feront Sunday Closed. Quand pourront-ils rouvrir ? Le 20 janvier, peut-être, ou dans cent ans, quand ils seront morts, ou dans une autre vie, quand ils auront tous fait faillite…

D’ailleurs, on ne sait pas ce que seront les prochaines mesures ni l’heure exacte du couvre-feu, et une réunion interministérielle de crise en décidera, parce que si le nombre de contaminés divisé par le nombre d’aérateurs et de lits d’hôpitaux disponibles est égal ou supérieur à 2πR au carré moins le carré de l’hypoténuse augmenté du rayon de la Lune dans la chambre du patient, on devra revoir le planning du déconfinement, et ce, même si ce comploteur médical de Pr Raoult n’est pas d’accord…

Jean-Pierre Pélaez
Jean-Pierre Pélaez
Auteur dramatique

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