La Justice sait être sévère…

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Quand elle le veut, la Justice sait être sévère : pour avoir sérieusement torturé son jeune compagnon, le tribunal correctionnel de Marseille a condamné, le 29 avril dernier, un drogué, déjà en détention préventive, à dix mois de prison ferme avec maintien effectif en incarcération !

Lors des faits, le discernement du prévenu était « altéré » mais « pas aboli », comme l'a rapporté Le Parisien du 30 avril. Précisons que son compagnon était un… chiot, blessé mais, aujourd'hui, toujours vivant.

Comme quoi la Justice est intraitable quand il s’agit de punir ceux qui s’en prennent aux plus faibles des êtres vivants nous entourant. Que cela soit dit. De la prison ferme, même pour moins d’un an ! Non, mais...

Je ne pleure nullement sur ce tortionnaire mais, sans me permettre de commenter l’une ou l’autre de ces décisions de justice, notons qu’un tel jugement à propos d’un malheureux – dans tous les sens du terme - chiot tombe mal, quelques jours après la décision de la Cour de cassation refusant tout procès à un homme ayant martyrisé, insulté dans sa foi religieuse une femme âgée, avant de la jeter par-dessus son balcon, entraînant sa mort. Sauf que, pour lui, on le sait, la Cour a retenu « l'abolition du discernement » le déclarant « pénalement irresponsable » parce qu’ayant souffert d'une « bouffée délirante » que sa prise de drogue « a pu » - ce n’est donc pas certain - favoriser.

Ce jugement pour un chiot martyrisé est aussi à mettre en face des acquittements dont certains agresseurs de policiers grièvement brûlés ont pu bénéficier, faute de preuves. Ou des indulgences vis-à-vis de ceux qui attaquent policiers, sapeurs-pompiers ou ambulanciers souvent à l’aide d’engins pouvant tuer.

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Jacques Martinez
Journaliste - Ancien chef d’édition à RTL (1967-2001)

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