Hamas, Israël, Black Lives Matter : la lente dérive d’Amnesty International 

amnesty international

Après l’Agence France-Presse (AFP), c’est au tour d’Amnesty France, branche de l’ONG Amnesty International, de refuser de qualifier le Hamas de groupe « terroriste ». Interrogé par LCP, le 2 novembre dernier, Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty France, déclarait qu’il n’emploierait pas le terme de « terroriste » pour qualifier le Hamas, lui préférant l’expression « groupe armé ». « Le terme terroriste n’est pas reconnu par le droit international. Pour que la justice passe, il faut que l’on qualifie les choses précisément », se justifie-t-il. Quatre jours plus tard, Nathalie Godard, directrice de l’Action chez Amnesty France, réaffirme la position de l’ONG sur le plateau de « C ce soir » (France 2). « Nous n’avons jamais qualifié un groupe ou une action de terroriste. Ni Daech, ni Al-Qaïda, ni l’IRA, ni Christchurch. Parce que le terrorisme n’a pas de définition stable dans le droit international », plaide-t-elle. « Cela n’enlève rien à la gravité du 7 octobre. On a immédiatement considéré que c’étaient des actes à la fois abominables et barbares qui constituaient pour nous des crimes de guerre », ajoute-t-elle pour désamorcer les critiques. Face au tollé suscité par de tels propos, l’ONG décide finalement de publier un communiqué, ce 7 novembre. Amnesty France rappelle en préambule qu’elle a « d'emblée dénoncé les crimes atroces commis par plusieurs groupes armés palestiniens, dont le Hamas ». Et elle précise : « La politique d’Amnesty International est d’éviter de qualifier un groupe de "terroriste" sauf lorsque nous citons d’autres sources, comme par exemple des documents issus des Nations unies. »

Malheureusement, l’argumentaire peine à convaincre. Immédiatement, sur les réseaux sociaux et dans les médias, ces déclarations provoquent l’indignation de nombreuses personnalités. « Ça me donne envie de vomir », s’agace Robert Ménard. « Le terme "terroriste" n’est pas reconnu par le droit international ? Pardon ? Le Hamas est inscrit sur la liste européenne des entités terroristes », rappelle également Nathalie Loiseau, députée européenne du groupe Renaissance. En quelques minutes, de nombreux internautes retrouvent dans les archives d’Amnesty International de nombreux rapports et communiqués qualifiant telle ou telle entité de « terroriste ». En 2015, l’ONG reprend ainsi à son compte un communiqué de l’ONU accusant Boko Haram d’être « un groupe terroriste ». Une dizaine d’années plus tôt, Amnesty International publiait un rapport intitulé « Terrorisme et contre-terrorisme » dans lequel l’ONG dénonçait de nombreux attentats « terroristes ».

Une officine d’extrême gauche

« L’argument juridique est hypocrite », dénonce Gilles-William Goldnadel, joint par BV. Pour l’avocat, le choix assumé de l’ONG de ne pas qualifier le Hamas d’organisation « terroriste » n’est pas une précaution juridique mais bien la preuve de la « déliquescence morale » de l’association. Il faut dire que la polémique sur le Hamas vient s’ajouter à une longue liste de dérives. « Malheureusement, Amnesty International n’est plus que l’ombre d’elle-même. L’ONG n’a plus rien à voir avec cette magnifique association qui avait pour projet de faire sortir de prison ceux qui n’avaient rien à y faire », regrette maitre Goldnadel, qui note que l’association multiplie les positions hostiles à l’égard d’Israël. En février 2022, Amnesty International accusait ainsi l’État hébreu d’imposer aux Palestiniens « un régime d’apartheid ». Un an plus tôt, la journaliste française Agnès Callamard était nommée à la tête de l’ONG. Secrétaire générale d’Amnesty International, elle œuvre alors contre l’extradition de Hassan Diab, le Libano-Canadien reconnu coupable de l’attentat de la rue de Copernic.

Pour maître Goldnadel, le revirement d’Amnesty International sur le cas Navalny est également emblématique de la dérive de l’ONG. Après avoir attribué le statut de « >prisonnier d’opinion » au principal opposant de Vladimir Poutine, l’ONG humanitaire a finalement décidé de le lui retirer à cause de « discours de haine anti-musulmans » qu'a tenus le Russe au début des années 2000. Des discours dont avait pourtant connaissance l'ONG depuis le début... Amnesty International n’est, enfin, pas en reste pour dénoncer la « suprématie blanche » en Occident lors du mouvement des Black Lives Matter ou « l’islamophobie » en France, en soutenant le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), aujourd'hui dissous. Tous ces éléments mis ensemble illustrent bien que « derrière les trois lettres magiques de "ONG" se dissimulent bien souvent des officines d’extrême gauche qui n’ont plus rien à voir avec la défense des droits de l’homme », selon Gilles-William Goldnadel. Et Amnesty International est loin d’être la seule ONG humanitaire à connaitre une telle dérive.

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

30 commentaires

  1. Arrêtons de financer les ONG américaines qui défendent les terroristes et ne font rien pour les pauvres gens !
    Ces ONG ne font que favoriser l’ envahissement de l’Europe par des migrants au 9/10 musulmans !

  2. Il est de notoriété publique qu’AMNESTY international est une organisation communiste pure et dure. Et ce, depuis sa création. Il est donc normal que cette organisation soit invitée à palabrer sur les chaînes et radios publiques et seulement sur celles-là.

  3. Et c’est Soros qui finance cette bande de traitres. Mais pas seulement, c’est aussi le con-tribuable français : il serait temps de mener une grande enquête sur le comportement de ces associations humanitaires à l’émotion très sélective et de supprimer immédiatement les subventions à celles qui ne remplissent pas leurs missions, qui soutiennent les organisations terroristes. D’autre part, je ne comprends pas du tout comment on peut accepter que la CGT passe son temps à organiser les manifestations pro-hamas avec l’argent du con-tribuable spolié : n’est ce pas là un exemple flagrant de détournement d’argent public ?

  4. Amnesty International, SOS racisme, Medecin sans frontières, etc. Tout çà nous a miné depuis des décenies.

  5. J’espère que notre bien pensance qualifiera également de terroristes les groupes armés privés utilisés par les grandes puissances pour assassiner des peuples. Ukraine, Irak etc

  6. Il me semble bien que cette officine est grassement financée par le « philanthrope » George Soros qu’on ne présente plus. Curieusement, pas un mot sur le sujet …

  7. Pour paraphraser quelqu’un « …. c’est fou ce pognon que l’on dépense…. « , voilà pourquoi il nous faut sortir de tout ces engagement dévoyés qui nous se nourrissent grassement des aides en échange d’obstruction permanente.

  8. Il faut arrêter d’attribuer des subventions publiques à la plupart des ONG, et que les particuliers cessent de donner leur obole !

  9. Mme la chroniqueuse, vous auriez pu vous abstenir d’aller chercher des macronistes patentés tels que Robert Ménard et Nathalie Loiseau comme témoins de moralité. Quant à qualifier Navalny de « principal (sic) opposant de Vladimir Poutine », nous sommes dans le « mainstream » le plus total.

  10. Amnesty International n’a pas changé. Il fut un temps où il s’attaquait violemment (et à juste titre) à la dictature de Pinochet mais refusait obstinément de critiquer L’URSS. A gauche toute !

  11. Amnesty International comme L’Agence Française de Propagande, Black Lives Matter l’escroquerie antiraciste par excellence sont des succursales du Hamas d’Ismail Hanyeh et du terrorisme en refusant de qualifié le Hamas d’organisation terroriste par pur Islamo Gauchisme parce que ce sont des Dhimmis d’extrême gauche !

  12. Mais qui donc finance ces associations ? Si elles sont subventionnées par l’impôt du contribuable nous demandons que cela cesse . De mission humanitaire elle passe à la politique et pas du bon côté .

  13. Les gauchistes de sortie…
    Amnesty..
    Ceux qui soutiennent les terroristes.
    Le rôle de coordinateur des attentats de Paris et de Bruxelles prêté au Belgo-Marocain Oussama Atar à partir de la Syrie repose la question de sa libération et de la campagne menée en Belgique par sa famille dans laquelle presque tous les partis francophones sont tombés dans le panneau de même que les Affaires étrangères et Amnesty International.

    On croyait qu’Atar avait été condamné à perpétuité, puis, que sa peine avait été commuée à dix ans de prison, sous le prétexte qu’il avait franchi illégalement la frontière syrio-irakienne pour apporter de l’aide humanitaire aux Irakiens…Le dossier irakien parle de charges autrement plus sérieuses puisqu’il accusait Atar d’avoir rejoint Al-Qaïda.
    Amnesty a lancé une action urgente « pour que des soins soient apportés en Irak à Atar ». Ce type de campagne n’impose pas les vérifications auxquelles se livre systématiquement l’organisation de défense des droits de l’Homme dans les campagne médiatique.

    Kamel Daoui assigné à résidence dans le puy de dôme.
    Algerien terroriste sorti de prison .
    Kamel Daoui, plus ancien assigné en résidence en France, condamné en 2005 pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste », a perdu la nationalité française, devait être expulsé vers l’Algérie, mais décision bloquée par Amnesty International qui le soutient.

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