L’oubli de Gabriel Attal quand il était ministre des Comptes publics

ATTAL
Cet article vous avait peut-être échappé. Nous vous proposons de le lire ou de le relire.
Cet article a été publié le 30/04/2023.

À l'heure où Bruno Le Maire dévoile sa feuille de route concernant le budget 2024, les impôts et les taxes, il est bon de relire ce papier concernant la dette de la France, et cet oubli de taille... la finance  publique de l'immigration !

Gabriel Attal est l'une des rares figures montantes de la Macronie. Mais ça, c'était avant les émeutes, où on l'a peu entendu. Sa grande affaire (de communication) en tant que ministre des Comptes publics, ce fut un site Internet : En avoir pour mes impôts. Avec un sujet toujours tabou, en Macronie : l'immigration. Et un échec majeur : la France a franchi le cap des 3.000 milliards de dette...

C'est la saison des impôts, non seulement pour les communes au pied du mur avec la suppression de la taxe d'habitation dont Georges Michel a souligné les effets pervers, mais aussi pour les simples particuliers, tenus de remplir leur déclaration d'impôt sur le revenu. Et pour vous aider à accomplir ce geste citoyen parfois douloureux, tout en réalisant une opération de com' à son avantage, Gabriel Attal, qui n'est pour le moment que ministre délégué chargé des Comptes publics (il paraît que le personnage serait « Premier-ministrable »...), a lancé un site : En avoir pour mes impôts. Ce n'est rien d'autre que la traduction numérique du camembert papier qui accompagnait, chaque année, votre déclaration et qui détaillait, secteur par secteur, « à quoi servent nos impôts ».

Mais cette année, Bercy et Gabriel Attal ont innové. Ils ont rendu le site interactif, via un questionnaire en ligne où vous pouvez donnez votre avis sur le montant et l'utilisation des impôts. Vous avez même le droit de vous lâcher : il y a une partie libre. Ainsi le gouvernement sera-t-il informé de ce que les Français veulent et ne veulent plus. Un sondage en ligne, quoi. Faut-il rappeler que dans une démocratie, la volonté du peuple s'exerce par le suffrage et non le sondage ? Mais il en est des référendums comme des sondages : d'abord, tout est dans la question que l'on pose et dans celle que l'on évite ; ensuite, tout dépend de ce que le pouvoir fait du résultat. Pour le référendum, on a eu 2005. Pour les sondages, par exemple, celui disant que 82 % des Français veulent faciliter l'expulsion des immigrés illégaux. Ignorés tous les deux. Mais je m'égare.

Eh bien, non, car, justement, Gabriel Attal, dans ses camemberts et son questionnaire, a commis un oubli de taille : l'immigration. Le coût, pour les finances publiques, de l'immigration. Où sont donc passés l'aide médicale d'État, les dépenses folles pour les mineurs non accompagnés, les prestations familiales, les aides sociales, le surcoût engendré par la délinquance étrangère, les problèmes d'intégration à l'école, etc. ? Rien. L'immigration, le mot tabou, est absent du joujou de Gabriel Attal. Or, on sait par plusieurs études sérieuses, comme celles de Jean-Paul Gourévitch ou de la Fondapol, que l'immigration, légale et illégale, a, en plus des problèmes culturels qu'elle pose, un coût financier considérable. Les chiffres seraient même bien supérieurs, si l'on en croit l'étude de l'OCDE citée par Pierre Brochant dans l'émission « Répliques » d'Alain Finkielkraut, il y a un mois.

Où sont donc passés ces milliards, alors que le Bercy de Gabriel Attal promet une opération transparence ? Noyés, fondus dans de grands ensembles : régalien, dépenses sociales, etc. Tellement commode. On fait dire aux chiffres et aux camemberts ce que l'on veut.

Sur France Info, Gabriel Attal était tout fier de son opération et des 100.000 connections sur le site en deux jours. Il affirme, par ailleurs, que le gouvernement tiendra compte de l'avis des Français. Certainement comme il le fait sur les retraites. Ou l'immigration, en renonçant à une loi de fermeté attendue par une écrasante majorité.

En remplissant scrupuleusement le questionnaire pour voir de quoi il retournait, j'ai eu une idée : et si nous allions tous, à la fin, compléter la partie libre. Par une phrase toute simple que vous pouvez même copier : « Gabriel Attal, vous avez oublié le coût exorbitant de l'immigration. Pour le réduire et réduire nos impôts, nous voulons que le gouvernement adopte enfin une politique anti-immigration systématique et s'attaque à son coût dans tous les budgets ! »

Allez, à vos clics, c'est par ici En avoir pour mes impôts !

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 28/08/2023 à 11:23.
Frédéric Sirgant
Frédéric Sirgant
Chroniqueur à BV, professeur d'Histoire

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