En Vendée, le maire propose l’uniforme à l’école… et les parents votent oui !

talmont

Les esprits chagrins diront que l’initiative est timide, que ça ne suffit pas. Ils verront dans ce geste quelque chose de dérisoire. Il y aura probablement toute une ribambelle de vieux chnoques pour dire qu’autrefois, tout le monde portait une blouse et que c’était tout de même autre chose, à l’époque, il y avait les ardoises et on savait écrire proprement, et scrogneugneu. Certes. Il n’empêche que c’est le genre de nouvelles qui redonne quelques raisons d’espérer. « Prenons la direction de Talmont-Saint-Hilaire, en Vendée », comme aurait dit feu Jean-Pierre Pernaut, « et partons à la découverte d’un maire d’un genre bien particulier, qui a décidé de soumettre au vote… le port de l’uniforme ». Vous ne rêvez pas : sous la Révolution, la Vendée, cette terre de géants, a été rasée comme un parking poids lourds, mais ses racines repoussent. Il en faudra, des colonnes infernales…

Dans ce village de 8.500 habitants, en bord de mer, qui revendique fièrement « l'esprit large » sur son logo et dont Maxence de Rugy est donc le maire, il y a quatre écoles, publiques et privées. Tout récemment, le premier magistrat de la commune a pris au pied de la lettre les idées de Gabriel Attal pour que l’école cesse d’être, comme elle l’est parfois, un lieu de harcèlement et de discrimination sociale. Il a donc soumis au vote de ses administrés l’éventualité de faire porter aux élèves des quatre établissements, dès septembre 2024, une surchemise portant le nom du village. Le scrutin avait lieu du 15 octobre au 15 novembre. La participation s’est élevée à près de 80 %. C’est un franc succès pour le maire, qui affirme sereinement que « les parents se sont saisis de cette question de société ». Résultats après dépouillement : une large victoire de l’uniforme (56 %), malgré la franche opposition de l’une des quatre écoles.

Comme si ça ne suffisait pas, puisque, pour reprendre les mots de ce maire décidément très sympathique, « l’uniforme, ça peut éviter la comparaison entre les uns et les autres, et le harcèlement. Mais pour moi, c’est d’abord prendre conscience qu’on est un groupe, qu’on est enracinés », les innovations ne s’arrêteront pas là. À partir de septembre 2024, avec l’approbation des parents (71 %), les enfants de Talmont-Saint-Hilaire assisteront trois fois par an à la levée des couleurs nationales, le jour de la rentrée, le 11 novembre et le 8 mai. À cette occasion, ils chanteront également « la Marseillaise ». CNews rapporte que certains profs ont rappelé, avec une aigreur qui ne surprendra personne, que l’école n’appartenait pas « à Monsieur le Maire ». Évidemment, tout cela ne leur plaît pas : faire porter un uniforme à « leurs » élèves, leur faire chanter « la Marseillaise », les emmener devant le drapeau français, et puis quoi, encore ? Ça va être quoi, la prochaine étape ? On va leur apprendre à lire ? À résoudre des problèmes de maths ? Non, mais, n’importe quoi ! Pourquoi pas à aimer la France, tant qu’on y est…

Finalement, la France ne change pas tant que ça, et cela devrait plutôt nous rassurer. Dans un océan d’indifférence, alors qu’à chaque fois la victoire semble définitivement du côté des forces obscures, il y a toujours eu de petites lumières, apparemment insignifiantes, mais qui permettent de sauver ce qui peut l’être - ici, l’amour de la patrie, l’amour du drapeau, le refus de réduire ses enfants à de petits consommateurs capricieux qui se tapent dessus pour des marques de survêtement… Tout n’est pas perdu. En fin de compte, d’ailleurs, rien n’est jamais perdu, tant que survit dans notre âme l’idée que nous nous faisons de nous-mêmes.

Arnaud Florac
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

58 commentaires

  1. BRAVO et MERCI à vous Monsieur le Maire et merci et félicitations aussi à ces 71% de parents qui ont approuvé ces belles et fortes propositions que vous avez su prendre en surfant rapidement sur le mouvement initié pour cette rentrée 2023. Oui, ne lachez rien ! et j’espère que cette belle décision va faire réagir dans le même sens beaucoup de maires et de parents …. peut-être les réseaux sociaux pourront ils y trouver une saine utilité !

  2. Suite de mon commentaire, ayant oublié de traiter du cas des enseignants :
    Il serait bon, par la même occasion, que la « mouvance gaucho » ‘une bonne partie des enseignants se remette en question et redevienne simplement « enseignant » en se dispensant d’endoctriner les enfants ; leur apprendre à bien lire, bien compter et bien s’exprimer, c’est déja pas mal. Leur rôle est d’en faire des citoyens, pas des objecteurs de tout ce qu’on voudra.
    Et puis, tant qu’on y est, ils peuvent aussi s’autoriser à revêtir durant leurs cours des tenues adaptées, sans aller jusqu’à une vareuse !

  3. Bravo à ce Maire.
    Proposition pleine de bon sens à ses administrés qui l’ont bien compris !
    Enfin le retour à des valeurs oubliées, y inclu celle d’égalité vestimentaire ; mais que j’aimerais planter mon domicile dans votre ville…
    Les gamins ne demandent que çà, une dose oméopathique d’autorité bien acceptée et des repère de citoyenneté, c’est bien le minimum à une époque où la conscription a été passée à la trappe par feu J. Chirac. Il serait bien aussi, à l’occasion de la « fête des école » fin juin de réinstaurer le spectacle collectif des « Landis » qu’offraient les écoliers du primaire à leurs Parents et à la Nation en reconnaissance de leurs implications dans leur éducation.
    C’est mon humble avis, mais sait-on jamais.

  4. On devrait donner à chaque établissement scolaire le droit d’exiger ou non, un uniforme sans concertations à droite et à gauche.

  5. Excellent initiative, bravo !
    … « certains profs… » de gauche évidemment n’aiment pas, on s’en serait douté !
    J’ai connu l’uniforme, le vrai, pas seulement la blouse, c’était très bien, tous sur le même pied d’égalité en dehors de la vie des familles qui sont toutes différentes.
    Seuls les profs portaient la blouse grise ou blanche, là aussi l’ordre régnait, il y avait le « dirlo » costume cravate, ou soutane du religieux, puis l’armée de profs qui obéissaient aux règles de l’établissement.
    … « certains profs… » qui se plaignent de n’être pas respectés, mais qui arrivent en cours débraillés, et qui donnent aux élèves un sentiment de non respect de soi-même.
    Je ne dit pas qu’il faut que ce soit l’armée, mais l’ordre et la discipline promeuvent le savoir.

  6. De mon temps à l’école et même au collège on portait une blouse, on participait à toutes les manifestations nationales, et à la fin de l’année il y avait la fête de la jeunesse ( émanation de la gauche ) et on se portait très bien

  7. En Thaïlande, les élèves ont tous un uniforme. Jupette bleu marine et chemisier blanc pour les filles, garçons pantalon bleu marine et chemise blanche. Tous les matins, à 8h, les élèves se rangent par classe et assistent au lever des couleurs et chantent en chœur l’hymne national. Celui-ci est beau et assez court. De même, dans tous les lieux publics (marchés, métro, etc.) à 8h et 18h, les gens se figent pour la diffusion de l’hymne national. A la TV, à 8h et 18h, l’émission en cours est interrompue par l’hymne national. Une séance de cinéma, commence obligatoirement par l’hymne national. On voit des drapeaux thaïlandais partout, sur les parapets des ponts, devant les bâtiments publics et devant chaque maison particulière. Ces gens sont très solidaires et très patriotes.
    Chez nous, quand on met un drapeau français, on se fait traiter d' »extrême droite » ou de « nazi » ou de Front National. Mais on trouve « normal » que les étrangers défilent avec le leur… On reconnaît une mairie dans une ville car c’est le seul bâtiment qui affiche un drapeau français…
    Je suis désolé, mais moi j’aime mon pays, j’aime mon drapeau et je l’affiche.
    L’uniforme à l’école est aussi une façon pour les élèves d’être fiers d’appartenir à une communauté de de se faire reconnaître comme tels. C’est aussi une façon d’arrêter cette course aux vêtements de marque très discriminants pour les élèves moins favorisés financièrement.

    • Et pour compléter la panoplie des élèves il fut un temps ou, en sus des blouses et autres jupettes, les fournitures scolaires livres, cahier etc… étaient fournies aux élèves qui devaient les rendre en état en fin d’année. La seule marque était celle de l’Etat Français et il était incontournable d’en prendre le plus grand soin. De même la mise rang dans la cour, le bonjour Mademoiselle, Madame, Monsieur avant de pénétrer dans la classe, attendre en silence l’autorisation de s’assoir à la place qui nous avait été attribuée en début d’année, les leçons de moral enfin toute la panoplie du savoir vivre qui forme le peuple d’un pays.

      • Oui, j’ai connu ça et c’était bien. Vous dirai-je que j’ai même aimé la pension car l’ordre régnait, nous apprenions dans d’excellentes conditions. Et quelle fierté lorsque nous sortions, en rang bien ordonné, arborant notre uniforme, lequel comportait un chapeau. Les passants nous regardaient avec bienveillance, jeunes filles en devenir que nous étions.

      • Il serait bon de revenir à la fourniture des livres et cahiers et de supprimer la coûteuse prime de rentrée. Bon aussi de réduire les ordinateurs. Quant aux gestes de politesse et de respect envers les professeurs, les remettre à la mode ne serait pas mal non plus. Je verrais d’un bon œil que les élèves soient vouvoyés par les enseignants.

  8. Les profs et les édiles n’ont toujours rien compris. J’ai vécu dans plusieurs pays où l’on porte un uniforme mais complet pas un petit bout.
    D’abord les uniformes sont financés par les familles et cela revient beaucoup moins cher que des vêtement individuels car ils peuvent être réutilisés par les enfants suivants et cela incite les failles à en prendre soins et ne pas subir les variations de la mode. Le blazer est généralement porté par garçons et files tout comme les pantalons et la cravate même si les jupes ne le sont que par les filles. Une chemise blanche incite à la propreté et la cravate es

    • Pas de défaitisme! : le germe du renouveau de l’éducation du peuple de la Nation Française est semé. Il appartient aux Français d’en prendre soin, de le bouturer, de le multiplier afin qu’il tapisse rapidement le sol de notre pays et qu’il étouffe rapidement les mauvaises herbes et autres sauvagines qui l’ont envahi.

  9. Je suis vendéen depuis plusieurs générations, un de mes ancêtres a été tué dans son champ par les colonnes infernales. Bravo à ces élus pour leur courage dans leurs démarches pour une France patriotique : uniforme à l’école, la Marseillaise, les statues reboulonnées etc…. Vaincre ou mourir !

  10. Et alors, encore un « machin » qui va changer quoi? Si à l’intérieur de la blouse il y a les mêmes personnes avec les mêmes idéologies, ça ne changera rien, pas plus qu’une marche blanche après un assassinat, ne fait ressusciter le mort. C’est trop tard, les frères musulmans ont gagné, tout à fait légalement en profitant des failles de nos lois et surtout de cinquante ans de lâcheté.

    • Pas d’accord avec vous. Les gamins se ressemblent tous et on peut presque dire « ce sont tous les mêmes » (presque). Ce qui les fait changer, c’est l’éducation qu’on leur donne.

      • Bien sur que c’est l’éducation qu’on leur donne qui détermine le comportement de ces jeunes, mais qui sont les premiers et principaux éducateurs de ces jeunes la, ce sont leurs parents et le milieu dans lequel ils vivent.

    • Votre défaitisme est navrant, heureusement que l’exemple de nos aînés reste présent dans notre ADN. Pensez simplement à ce qui a pu animer ceux du plateau de Glières et bien d’autres.

      • J’ai l’impression en vous lisant que vous seriez un rescapé du plateau des Glières, un peu de modestie ne ferait pas de mal.

    • Vous me semblez bien défaitiste !
      Allez, que diable, un brin de sursaut patriotique ne vous étouffera pas ;
      C’est en pensant ainsi que nos ennemis que vous avez évoqués nous croqueront tout crus.
      Cordialement.

      • Que répondre à votre commentaire, si ce n’est COCORICO! Sur mon supposé défaitisme, pour moi ce n’est que du RÉALISME.

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