Cohn-Bendit : bon sang, qu’il commence par la fermer !

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La parole est d’argent, le silence est d’or, enseigne un bon vieil adage populaire. Chez certains verbigérateurs impénitents, elle est même de bronze, voire de plomb – métal considéré, jadis, comme vil par les alchimistes en quête de la pierre philosophale.

C’est ainsi que Daniel Cohn-Bendit, agitateur post-pubère, s’est livré, sur LCI, à l’une de ses saillies coutumières qui, parfois, ont l’heur de faire rire ou sourire mais qui, souvent, exaspèrent par leur crétinerie crasse. Ne supportant sans doute plus d’être confiné chez lui, notre apatride europhile a carrément « pété un câble », comme disent les plus jeunes.

S’en prenant au professeur Didier Raoult – virologue de l’hôpital marseillais de la Timone, dont la soudaine célébrité médiatique a éclos sur sa préconisation de la chloroquine, antipaludéen conseillé par notre spécialiste pour soigner les malades infestés par le Covid-19 –, il s’est emporté en des termes bien peu respectueux de la blouse blanche en ces temps pandémiques où les les Français à leurs balcons encensent, chaque soir, ces nouveaux héros des temps postmodernes : « Mais qu'il ferme sa gueule et qu'il soit médecin. Qu'il arrête de dire partout, je suis un génie ! Il y en a marre... Il y en a marre des gens comme lui... »

Surfant sur le politiquement correct ambiant qui dézingue à tout va ce pauvre médecin – autre grande gueule, à ce que l’on dit – qui n’en peut mais, Cohn-Bendit s’est situé, une fois de plus, du côté des puissants oligarques qui prétendent nous gouverner. C’est d’ailleurs la mode, en ce moment, de se placer du côté du manche, ainsi qu’en témoignent les Manuel Valls et autres Bernard Kouchner, apparatchiks socialo-libertaires ayant mené la France au bord du gouffre mais ne doutant de rien. Pas même d’espérer être rappelés, un jour, à de hautes fonctions régaliennes…

Mais doit-on s’étonner de ce « buzz » créé artificiellement par des médias endogamiques, dispensant à longueur de temps une logorrhée idéologique ponctuée, ad nauseam, par des réclames publicitaires, le tout finissant, de proche en proche, par assommer, abrutir, abêtir ces millions de consommateurs-citoyens qui se branchent journellement sur leurs canaux ?

Toujours sont-ce les mêmes soi-disant « experts », Diafoirus, autres paroliers du néant et brasseurs de vent qui viennent, péremptoires, pérorer et pontifier sur ces plateaux télé animés par des perroquets métrosexuels, aussi ignares que leurs invités.

Cohn-Bendit fait partie de cette kyrielle de comices troupiers qui envahissent, saturent, sinon polluent l’espace public et corrompent l’esprit du même tabac.

Naguère, Le Canard enchaîné avait surnommé cet histrion « Con-Bénit ». C’est dire que sa propension à déverser ses torrents incontinents de salmigondis et d’inepties et autres stupidités ne date pas d’hier.

L’on rêverait qu’il s’appliquât, une bonne fois pour toute, cette exhortation putassière qu’il a décochée à l’endroit d’un professeur de médecine autrement plus utile à l’humanité qu’un ex-rouge devenu verdâtre qui n’a jamais rien produit ni écrit d’intelligent.

Bref, à son tour, qu’il commence par fermer sa grande gu… infernale !

Aristide Leucate
Aristide Leucate
Docteur en droit, journaliste et essayiste

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