Conclave : Aveline, Bustillo, Mamberti… Ces cardinaux français de premier plan

Depuis le 21 avril et l’annonce du décès du pape François, tous les regards sont tournés vers Rome. Plus particulièrement vers les hommes aux calottes rouges. En cette période qui précède le conclave, les cardinaux sont, en effet, très en vue. Surtout ceux dits « électeurs », qui désigneront le nouveau Saint-Père. Parmi les 135 prélats qui participeront à l'élection, six Français, dont un habitué : Mgr Philippe Barbarin.
L’ancien archevêque de Lyon prendra part à son troisième conclave. Créé cardinal en 2003 par Jean-Paul II, il a déjà glissé un bulletin dans l’urne papale en 2005 et en 2013, lors des élections de Benoît XVI et de François. Un temps considéré comme l’un des hommes forts de l'Église catholique française, Mgr Philippe Barbarin a été durement touché par des accusations de non-dénonciation d’agressions sexuelles et a quelque peu perdu de sa superbe. Son nom, à l'évidence, ne fait pas partie des favoris. À noter : il s’agit du seul Français à voter n’ayant pas été créé par le pape François.
Des cardinaux bergogliens
Les cinq autres cardinaux électeurs sont Mgr Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, Mgr François-Xavier Bustillo, évêque d’Ajaccio (2023), Mgr Christophe Pierre, nonce apostolique aux États-Unis, Mgr Dominique Mamberti, préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique, et le dominicain Mgr Jean-Paul Vesco, archevêque d'Alger.
Le premier est âgé de 66 ans et revient régulièrement dans la liste des papabili. Très proche du pape François, Mgr Jean-Marc Aveline serait le pape de la continuité, s’il était élu. Son action en faveur du dialogue interreligieux, des pauvres, et ses larges connaissances en matière de multiculturalisme sont autant de choses qui pourraient séduire les cardinaux ayant couché le nom de Jorge Mario Bergoglio sur leur bulletin de vote en 2013. Pour autant, et même s’il est connu et reconnu par le clergé français – il vient d’être élu président de la Conférence des évêques de France -, son manque de rayonnement à Rome et à l’international est un véritable point faible.
Mgr François-Xavier Bustillo, l’évêque d'Ajaccio qui a accueilli le souverain pontife pour son dernier voyage hors d’Italie, fera aussi partie des votants. S’il a, récemment, fait parler de lui en attirant le Saint-Père sur l'île de beauté et qu’il est très médiatique, le cardinal 2.0 corse aux atouts indéniables semble un peu trop jeune (56 ans) pour accéder à la fonction papale. Quant à Mgr Vesco, qui a pris la nationalité algérienne et n'est pas dans la liste des cardinaux français car appartenant à l'Église d'Algérie, il a écarté de lui-même l'idée de devenir pape en déclarant à BFM TV qu'il ne pense pas avoir les qualités requises pour cela.
Un Français au balcon
Mgr Christophe Pierre et Mgr Dominique Mamberti ne semblent pas, non plus, être dans la liste des papabili. Le nonce apostolique aux États-Unis est un diplomate de l’Église. Il a parcouru le monde et connaît bien des contrées, mais il ne semble pas pour autant avoir la carrure d’un souverain pontife. De son côté, Mgr Dominique Mamberti aura un rôle majeur dans l’élection papale. Il aura, en effet, l’honneur de déclarer, au balcon du Vatican, le très attendu « Habemus papam ». Cette mission lui revient en sa qualité de protodiacre, c'est-à-dire de doyen des cardinaux-diacres.
En plus de ces six cardinaux électeurs, la France compte trois autres princes de l'Église : Mgr Paul Poupard, Mgr Jean-Pierre Ricard, archevêque émérite de Bordeaux, et Mgr André Vingt-Trois, archevêque émérite de Paris. Tous sont âgés de plus de 80 ans et ne peuvent donc pas participer au conclave. Ils sont néanmoins éligibles.
Pour rappel, le conclave devrait débuter entre le 6 et le 11 mai. Lorsqu’un nom aura récolté plus de deux tiers des suffrages, une fumée blanche sortira de la cheminée de la chapelle Sixtine pour annoncer au monde entier que l’Église a son 267e pape. Sera-t-il français ? Dieu seul sait.

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22 commentaires
Pourquoi passez-vous sous silence les faits suivants qui bruissent dans tous les milieux catholiques éclairés qui se soucient, à juste titre, de la situation canonique des deux derniers papes :
– Benoît XVI a, fort habilement, dans le rescrit par lequel il a présenté sa démission, commis une faute de latin ce qui rend ce dernier automatiquement nul et non avenu,
– Il a renoncé au ministerium ( ministère ) et non au munus ( la charge) et conservé, par conséquent, la soutane blanche, insigne de sa fonction,
– L’élection de François est de ce fait irrégulière : il n’a pas été pape; cette élection a été précédée par des manoeuvres en coulisses, celles de la mafia de St Gall, et ces pratiques entraînent normalement l’excommunication automatique des coupables,
– il s’ensuit que les actes de Français sont nuls et de nul effet, en particulier les élévations à la pourpre cardinalice de tous ceux qu’ils a nommés et qui ne devraient pas de ce fait participer au conclave.
Ne pas parler de ces questions, n’est-ce pas une forme de censure de l’information et cela est grave car B.V. n’ignore assurément pas ce problème !
Pas d’illusion à avoir, le pape François a fait place nette en nommant des cardinaux tous dévoués et progressistes, tout comme Macron a miné le conseil constitutionnel avec ses affidés ! Merci de nous rappeler ces vérités. J’ajoute qu’on n’a jamais retrouvé trace du diaconat de François, première étape obligatoire avant la prêtrise ! Mais..chut !!!
SOS, aucun français. Le Cardinal Sarah?