C’est parti : la votation rouennaise pour déboulonner – ou pas – Napoléon est en marche !

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Je vous le disais, voilà quelques mois : les élus de la gauche rouge-verte ont du mal à trouver des idées originales ou, quand ils en trouvent, elles sont si désastreuses que c’est la risée générale.

À ce titre, il en est une qu’ils se refilent : c’est la statue de Gisèle Halimi. Une femme de gauche dont la disparition ne date pourtant que de 2020. C’est elle, désormais, que tous rêvent de statufier en pied et en bronze sur les places publiques. L’avocate de « la cause des femmes », drapée dans sa toge noire, l’épitoge au vent et le bras levé vers un jury de mâles blancs… Plus dans l’air du temps que cette pauvre Joséphine Baker et sa ceinture de bananes.

C’est à qui lui rendra « femmage » le premier, à cette Gisèle, à commencer par le maire PS de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol. Jeanne d’Arc ne lui suffit pas : trop catholique, trop sainte, trop blanche, trop martyre… Beaucoup trop Histoire de France, en vérité. Lui, ce qu’il aimerait, c’est installer sa Gisèle en lieu et place de Napoléon Ier, devant l’hôtel de ville.

Des mois que l’histoire remue la Normandie et même au-delà. C’est que l’Empereur est parti se refaire une beauté à 200.000 euros. Plantée là depuis 1865, la statue équestre, coulée dans le bronze d’un canon d’Austerlitz, ne tenait plus sur ses jambes. C’est bien la preuve qu’il n’a pas de mauvaises intentions, assure le maire : « Ce n'est pas une petite somme. Si on voulait déboulonner ou mettre Napoléon aux oubliettes, on n'investirait pas 200.000 euros d'argent public », a-t-il martelé, ce lundi, au micro de France Bleu Normandie.

Les gens sont méchants. La preuve, Éric Zemmour a tenu des propos fort critiques lors de sa venue au Zénith de Rouen, en octobre dernier : « C’est bien la volonté de remplacement culturel, de remplacement de notre Histoire qui est à l'œuvre. On voit bien l’alliance entre l’islamisation de villes et la volonté d’une idéologie qui veut détruire l’Histoire de France. Il y a une alliance entre le remplacement culturel et le remplacement démographique. On veut culpabiliser les Français », a déclaré le « polémiste-d’extrême-droite » (marque déposée par les médias français).

Certains Français sont en effet comme cela : ils trouvent qu’entre Napoléon et Gisèle Halimi, y a pas photo.

Alors, devant la polémique qui s’éternisait, le maire a lancé une grande votation sur trois jours. Le scrutin, ouvert aux Rouennais sur attestation de domicile, s’est ouvert ce lundi et durera jusqu’à mercredi. Une trentaine de questions y sont posées aux habitants autour de sept thèmes :
- le réaménagement de la place ;
- la place des femmes (jeu de mots) ;
- la renaturation de la place (une végétalisation, sans doute) ;
- les usages de la place (voir celle de la République à Paris : campements éphémères de migrants, manifestations, etc.) ;
- les équipements à y installer (des pistes de skate-board ?) ;
- la statue de Napoléon (la garder ou pas) ;
- les aménagements provisoires en attendant la fin de la restauration.

Réponse le 13 décembre, il faut le temps de dépouiller.

Il y a deux siècles tout juste, le 5 mai 1821, l’Empereur s’éteignait sur l'île Sainte-Hélène, un caillou perdu dans l’Atlantique au large de l’Afrique. Le maire de Rouen voudrait exiler sa statue sur l’île Lacroix, au milieu de la Seine. Voilà comment on fait de la petite histoire mesquine avec la grande Histoire de France…

Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

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