Mais que vont donc faire les flics dans « les quartiers » ?

On sait bien qu’à chaque fois qu’il y a un accident dans « certains quartiers », c’est la même chanson. Un jeune adolescent (!) de 30 ans, condamné quatorze fois, « faisait le con » sur sa moto, sans casque et à toute vitesse. Bêtement, des flics qui passaient par là ont tenté d’intercepter le contrevenant et « ça a mal fini » : une jambe fracturée et, aussitôt, tout s’embrase.

Comme d’habitude, toujours le même scénario. De notoriété publique, il s’agit de zones de non-droit. Un écosystème qui vit sur lui-même et qui est fondé sur le business de la drogue.
Un business particulièrement florissant qui fait vivre, et très bien vivre, toute la communauté. Tout le monde le sait.

Rocco Contento, secrétaire départemental Paris du syndicat SGP Police, le signalait avec pertinence sur BFM TV : avec le confinement, les clients ne viennent plus, le business « se casse la gueule » (comme celui des restaurants) et ils deviennent nerveux et excités. Pas le moment, pour les flics, d’aller les titiller avec, en plus, le ramadan qui commence !

S’il est un moment où il faut « foutre la paix aux quartiers », c’est bien maintenant et, de toute façon, à moins de déployer la troupe, on n’arrivera à rien d’autre chose que de voir nos pauvres poulets se faire griller. Derrière cela, il y a clairement une manœuvre de diversion d’un pouvoir totalement incapable de gérer la crise et le déconfinement.

Les émeutes dans les banlieues, ça marche à tous les coups, comme on dit dans le journalisme, c’est un « marronnier » depuis des dizaines d’années, rien n’a changé !

Et si rien n’a changé, c’est qu’on veut que rien ne change. C’est un « défouloir pratique », les quartiers et ces jeunes sauvages paumés extrêmement dangereux. Ils sont les naturels « boucs émissaires » de nos faiblesses et de notre lâcheté.

Qui est le plus responsable : le lion qui dévore dans la cage ou le dompteur défaillant ?
Certes, il s’agit d’une minorité, mais c’est une minorité qui fait vivre toute la communauté. Le caïd qui dirige un business de trafic de drogue sait redistribuer à tout le monde, il sait « faire l’aumône ». Le caïd, c’est un vrai manager qu’on devrait envoyer faire des conférences dans les écoles !

Alors, bien sûr, les caïds laisseront les troupes se défouler, brûler quelques bagnoles, faire des vidéos puis ils calmeront les choses. Et les clients reviendront et le business reprendra et tout sera comme avant.

Patrick Robert
Patrick Robert
Chef d'entreprise

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