Loi Schiappa : le féminisme retombe en enfance

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On ne se moque pas encore des féministes en France comme on s’en gausse dans le monde anglo-saxon, mais encore quelques « progrès » dans le genre de la loi Schiappa et cela ne saurait tarder.

On s’était habitué, les générations passant, aux revendications de Mai 68 qui avaient fini par passer dans les mœurs. La féministe d’alors voulait, pour la femme, tout ce qui était chasse gardée de l’homme : ses métiers réservés, sa liberté de mouvement, ses vices… Comme le rappelle Camille Paglia, militante américaine de la cause, tout était désirable : la liberté et son revers, les conséquences du choix avec le choix. C’était la liberté de sortir le soir sans être accompagnée, et advienne que pourra. Le sexe, l’alcool, la drogue avec leurs déboires. Le risque, et les conséquences du risque.

Finalement, les années 1960-1970, c’était l’adolescence du féminisme : je fais ce que je veux, c’est mon choix, laisse-moi me mettre en danger.

Aujourd’hui, on a changé d’avis. Dans les universités américaines, la mode est au safe space : un espace inclusif réservé où chacun peut trouver refuge afin de ne plus subir les micro-agressions de la vie quotidienne — appelez micro-agression toute irritation de l’épiderme sentimental. La féministe façon Schiappa, elle, veut faire de toute la France un safe space pour la femme. Pas de sifflets, pas de compliments non sollicités — il faut donc les mendier ? —, pas de regards alléchés. Et, à défaut d’hommes protecteurs, elle se jette dans les bras de l’État.

Peu importe que galants et goujats fassent partie de la vie, avec une conception inégalement partagée du raffinement.

Peu importe, aussi, que ces réactions répondent à sa démarche, son maquillage ou sa tenue sexy. Dans une inversion totale de la libération sexuelle, la femme peut se faire sensuelle, l’homme détournera chastement les yeux. Mini-jupe, décolleté, bikini, cuissardes, transparence : voilà les nouvelles guimpes du XXIe siècle ! C’est sans doute la première fois, dans l’histoire de l’humanité, que la femme libérée refuse absolument d’attirer l’attention masculine à grand renfort de lingerie apparente.

Le féminisme du XXIe siècle est centré sur soi, son ressenti, son monde idéal, indépendamment de toutes les conditions extérieures. C’était le même féminisme qui nous montrait à la télévision, il y a de cela quelques années, des spots publicitaires pour enseigner aux hommes à ne pas violer une Clara Morgane en nuisette mouillée. Le féminisme du XXIe siècle est une toute-puissance égocentrique qui trépigne parce que la réalité ne correspond pas au scénario de ses rêves. Le féminisme du XXIe siècle a quatre ans d’âge mental.

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