[LIVRE] Transmission : lettre de Christine Boutin aux jeunes générations
« Il y a un temps pour passer le flambeau et ce temps est venu pour moi. » À la fin du mois d’octobre, Christine Boutin, désormais retirée de la vie politique, a publié aux Éditions Pierre Téqui, une Lettre ouverte à qui veut s’engager en politique pour servir la France et les Français. Un entretien fleuve de près de 300 pages au cours duquel l’ancien ministre du Logement et de la Ville livre son testament politique. Un encouragement à s’engager en politique pour défendre l’État, la souveraineté de la France, la dignité de la personne humaine et nos frontières.
S’engager au nom du bien commun
« J’ai désormais quitté la politique mais pas la passion de la France et des Français. » C’est au nom de cette passion patriote qui l’anime encore que Christine Boutin prend la parole, dans ce livre aux accents testamentaires. Ce long entretien, réalisé avec la journaliste Marie-Joëlle Guillaume, permet à l’ancienne députée retirée de la vie politique depuis 2017 de motiver les jeunes générations à s’engager en politique. Et il y a urgence, selon elle, « la France vit aujourd’hui des heures difficiles, angoissantes, elle sent son destin vaciller ». Comme elle l’écrit : « Parce que notre pays est malheureux, […] on ne pourra remonter la pente que si un nombre suffisant d’entre vous accepte de s’engager en politique. » Les chantiers à venir sont nombreux. « L’effondrement de nos institutions », la souveraineté de la France, la gestion difficile de l’immigration, la défense de la vie, la régulation de l’intelligence artificielle… sont autant de domaines, urgents aux yeux de Christine Boutin, dans lesquels il convient de s’engager pour redresser le pays.
Mais pour cela, il convient de puiser dans la « grandeur de la France ». Clovis, Jeanne d’Arc, Louis XVI sont autant de figures tutélaires auxquelles se raccrocher pour aller de l’avant. Comme Christine Boutin le souligne, seul un amour de la France permet de véritablement s’engager au service du pays. « J’ai toujours aimé la France, et j’étais fière d’être Française, dès mon enfance », souligne-t-elle. Il est également nécessaire de s’engager au nom du « bien commun » pour véritablement s'engager.
La foi de Christine Boutin
Dans ce livre qui aborde plusieurs thématiques, l’un des chapitres semble bien plus personnel. Il s’agit de celui consacré à la foi de l’auteur, « le secret de ma vie, de ma force, de la permanence de mon engagement », explique-t-elle. « Au terme de ce périple dans quarante ans de vie politique, j’éprouve le besoin d’expliciter ce qui fait vivre, […] la chrétienne que je suis. »
À 80 ans, Christine Boutin souhaite, désormais, « transmettre [s]a joie de croire ». À la lire, on comprend que la foi a animé son engagement au service de la cité, de la même façon que sainte Geneviève, Saint Louis et sainte Jeanne d’Arc qui ont, écrit-elle, « joué un rôle d’une fécondité extraordinaire au service du bien commun » grâce à des vertus cardinales certes, mais également par « les effets de la grâce divine ». Elle enjoint donc les chrétiens à « susciter partout le désir d’accéder à ce grand portail de la grâce ». Mais la politique n’est pas une sinécure, pour les chrétiens. Christine Boutin avertit : c’est même le lieu d’un « combat spirituel ». « La politique demande beaucoup de force intérieure […] Quand vous êtes en politique, vous ne vous appartenez plus.. »
L’ancien ministre en veut pour preuve la campagne de 2012. À l’époque, Christine Boutin entend se présenter pour lutter, entre autres, contre le mariage homosexuel. Sa déclaration de candidature est prête. Mais finalement, elle renoncera pour soutenir Nicolas Sarkozy qui s’était lui aussi engagé à ne pas adopter le mariage pour les couples de même sexe. Une façon d’« expérimenter l’abandon ». « Les Français sont actuellement malheureux, parfois anesthésiés, souvent malmenés par des dirigeants qui ne les comprennent plus. […] Mais la France est un grand pays. […] Votre génération a devant elle un défi magnifique à relever. »
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18 commentaires
Je me permets de penser qu’il y a une petite erreur. C’est sans doute l’évocation de Louis XIV plutôt que de Louis XVI (malgré l’injustice dont fait preuve l’histoire « officielle » à son égard) qui était prévue…
Je préfère la femme à la femme politique. Elle nous rappelle ce que fut , aussi, l’union des droites : une façon d’apporter son soutien à celui qui n’en méritait aucun.
Cette femme courageuse mérite d’être respectée et non calomniée
S’engager pour son pays n’implique nullement de se « lancer » dans la politique politicienne mais si d’avantage de français s’y aventuraient cela changerait probablement un paysage de dirigeants qui ne s’y sont pas aventurés mais réfugiés.
Il serait bon de rappeler le relatif simplisme de l’athéisme par la réflexion d’un astronome célèbre (qui n’a pourtant par ailleurs jamais été ma « tasse de thé » si tant est que j’aimasse le thé…), Hubert Reeves : « un tel ordonnancement de l’univers me semble dépasser la simple loi du hasard et de la nécessité »…
On arrête de nous bassiner avec Jeanne d’Arc, pion manipulé par Yolande d’Anjou et autres rigolos ?
La spiritualité un mal nécessaire. Paradoxal me direz-vous. Tentons de raisonner. Le mot existe. Nous sommes donc conscients de cette présence. Si elle l’est, elle doit donc être nécessaire. Un parallèle : il fut un temps où ce petit bout de chair, l’appendice, semblait de trop. Il était ôté lorsque dégradé. La science a fait les progrès nécessaire à la justification de sa présence. Donc l’appendice n’est pas de trop. La spiritualité est donc nécessaire et doit être portée par chacun de nous. S’en dispenser ne peut que déséquilibrer. Tenter de s’en distraire, combat perdu par avance. Elle resurgira avec plus de force car contrainte de forcer des portes. Mais elle réapparaîtra. Elle nous est indispensable à notre équilibre. Se contraindre à s’en défaire, les artifices ne manquent pas, c’est cause perdue. Observez toutes ces personnes qui, de leur vivant, se tiennent éloignées de la religion. A leurs obsèques, elles passent par l’église. Elles sont décédées pourtant, aucun risque de souffrance physique. La spiritualité les rattrape.
La « pôôvre » Christine Boutin, que je respecte, ne se rend pas bien compte, qu’elle est d’un autre siècle et que les valeurs qui sont les siennes, ne sont sont partagées que par une MINORITÉ, notamment chez les jeunes qui ont pour religion TikTock et les plaisirs immédiats, c’est probablement plus la faute des adultes que la leur, qui n’ont pas su ou voulu transmettre les valeurs, qui faisaient de la France le pays des lumières, qui rayonnait sur le monde entier.
Boutin, la pire des opportunistes, si je devais dire ce que je sais, BV je ne sais pas si vous auriez oser publier cet article !
Si vous savez des CHOSES, il faut le dire, car tout le monde ne le sait pas, moi le premier, donc acte, ou alors retirez ce que vous avez écrit, qui ne serait que pure médisance sans faits précis.
Se comparer à Jeanne d’Arc, là elle y va un peu fort !
Bien
Une très grande dame, une vraie chrétienne démocrate. Depuis des décennies, elle nous prévient des dangers civilisationnels qui guettent notre pays. Il est dommage qu’on ne l’ait pas écouté? Mais il n’est pas trop tard.
Elle nous prévient c’est vrai, comme un certain Jean Marie Le Pen.
Une bonne catho de gauche, qui a contriibué activement aux « dangers civilisationnels » !
Des faits, car ce que vous dites est trop vague pour se faire une opinion sur cette personne.
Bravo madame pour votre combat pour redonner de l’espérance à la jeunesse Française. La France a une très belle jeunesse, malheureusement ceux qui nous gouvernent s’emploient à la cacher. Toujours un grand plaisir de vous écouter et de vous lire.
Christine Boutin nouveau phare de la pensée Occidentale…