[La semaine média] Jean Viard ou la sociologie pro-racailles

jean viard

S’il fallait trouver un visage pour représenter l’élite déconnectée qui donne le la dans notre société, Jean Viard ferait parfaitement l’affaire. L’homme n’est pas très connu du grand public, mais son CV parle pour lui : sociologue, directeur de recherche associé au CNRS, détenteur d’une chronique hebdomadaire sur France Info, auteur de plusieurs ouvrages publiés par la maison d’édition dont il est le directeur de collection (on n’est jamais mieux servi que par soi-même)… Cette position avantageuse lui a d’ailleurs permis de sortir, le 2 février dernier, un nouvel essai dans lequel il livre une analyse toute personnelle des émeutes survenues en juillet 2023. Inutile de courir l’acheter, le titre résume le fond de sa pensée : Une émeute est le langage de ceux qui ne sont pas entendus. Autrement dit, ceux qui ont brûlé, agressé et pillé avaient de bonnes raisons de le faire. Un discours victimaire que les médias de l’audiovisuel public ne pouvaient pas manquer de relayer.

Une argumentation à côté de la plaque

Jeudi matin, Jean Viard était donc l’invité de Léa Salamé sur France Inter. En bon gauchiste, il a commencé par nier toute hausse de l’insécurité. « C’est une société qui se plaint énormément mais qui, à mes yeux, fonctionne plutôt bien. […] On n’est pas dans une société d’insécurité majeure. ». Mis en difficulté par les arguments du criminologue Alain Bauer présent dans le studio au même moment, le sociologue finit par tourner casaque devant le mur de la réalité. « Il y a une nouvelle culture de la violence parce qu’on ne fait plus son service militaire ! », lâcha-t-il, en désespoir de cause. Quelque peu sonné par les implacables données chiffrées apportées par son contradicteur, Jean Viard mit quelques instants avant de développer son autre théorie excusiste : la hausse de la délinquance s’expliquerait par la pandémie qui a « excité » nos sociétés. « Les sociétés sont bousculées par le Covid, très violemment, et je pense que ça joue sur la violence. » À ce moment précis, on aurait aimé que les journalistes lui citent les nombreux pays qui ont été touchés plus durement que la France par la pandémie sans pour autant connaître la moindre flambée de violence mais, bien évidemment, il n’en fut rien.

Un esprit gangrené par la culture de l’excuse

Quelques heures plus tard, c’était une autre antenne amie, celle de France 5, qui lui déroulait le tapis rouge. Mis en confiance par la complaisance des chroniqueurs de C à vous, Jean Viard en vint enfin au cœur de son sujet : l’exonération des émeutiers. « La majorité de ces enfants avaient la peau un peu sombre, admit-il en préambule. À 61 % d’entre eux, ils ne vivent pas avec leur papa […] Les mamans sont très jeunes, parce qu’elles n’ont pas fait d’études, parce qu’elles n’ont pas le permis de conduire et parce qu’elles sont loin du marché du travail. »

Voyez comme le vocabulaire choisi trahit l’indulgence paternaliste avec laquelle le sociologue traite ces populations. Pour lui, les délinquants d’origine étrangère ne sont jamais que des « enfants » sans « papa », élevés par des « mamans » courageuses mais défavorisées. Le rapport du ministère de la Justice, publié en septembre 2023, nous a appris, entre-temps, que les émeutiers étaient très majoritairement des adultes, mais les faits comptent peu face à l’idéologie.

Non, aux yeux de Jean Viard, ces « enfants » de l’immigration n’ont rien ou si peu à se reprocher. Ils ne sont que les victimes d’une France raciste qui, elle, est à blâmer. « À un moment, quand les gens sont là, soit on les respecte, soit en permanence ça explose, juge-t-il. Ces enfants sont biculturels, souvent musulmans. Quand est-ce qu’on va considérer ça comme une richesse ? Ces gens ont un savoir, ils connaissent l’Afrique, ils connaissent le Maghreb, ils connaissent le Mali... On les considère comme une charge, alors qu’on pourrait les utiliser pour développer nos entreprises. » Sauf qu’entre les allocations, la fraude et les deals en tous genres, Kevin et Mattéo n’ont plus besoin de « nos entreprises » pour très bien s’en sortir.

OK boomer !

Macroniste convaincu (il s'est présenté aux élections législatives de 2017 sous l'étiquette LREM dans le Vaucluse), Jean Viard est la caricature du boomer qui s’est trompé sur à peu près tous les sujets, porte une lourde responsabilité dans le chaos actuel, mais continue de proférer des insanités avec toujours le même aplomb. Il s’est récemment fait une place sur le créneau porteur des discriminations « post-coloniales » où il applique avec la délicatesse d’un rouleau compresseur une pensée d’extrême gauche consistant à exonérer de toute responsabilité individuelle les habitants des banlieues immigrées. Ainsi, lorsqu’il lui arrive de concéder, la mort dans l’âme, l’existence d’une certaine violence systémique dans ces quartiers, c’est en réalité pour mieux l’excuser. La xénophobie, voilà pour Jean Viard l’origine de tous les maux de la société. Et qu’on ne s’avise pas de lui parler d’une certaine religion conquérante, du virilisme culturel importé du Sud ou d’une mauvaise intégration des populations issues de l’immigration. « Quand vous pensez qu’aujourd’hui, il y a des gens qui parlent d’assimilation… Mais on est où, quoi ? On est une société métisse !, explosait-il, sur France 5, déjà, en juin 2023. On ne va pas redevenir tous blancs ! On n'a jamais été tous blancs ! C’est encore une mythologie. Il faut que la France accepte sa puissance. Les immigrés sont une force ! »

Hélas pour Jean Viard, les Français n’écoutent plus ce refrain de « l’immigration est une chance pour la France ». Ils en ont soupé. Ils connaissent désormais la vérité : c’est la France qui est une chance pour les immigrés.

Jean Kast
Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

44 commentaires

  1. Dans ses livres La démographe Michèle TRIBALAT, apporte l »argumentation pour contrer les affirmations de Viard
    .

  2. « directeur de recherche associé au CNRS » comme le dit le proverbe, des chercheurs qui cherchent, on en trouve, mais des chercheurs qui trouvent, on en cherche ! Et ce brillant chercheur est un fleuron de la seconde catégorie.

  3. « les Français n’écoutent plus ce refrain » Tous les Français, non, mais encore une majorité finalement. Il suffit de voir le score rassemblé des sectes de gauche et des macrono-compatibles comme RN et LR, c’est-à-dire toux ceux qui voteraient in fine pour Renaissance ou plus à gauche, puisqu’il n’y a en France qu’un seul parti de droite !

  4. Jean Viard, un socialo-macroniste venu du fond du socialisme qui a déconstruit la France, comme ses copains se transforme de plus en plus en rameur a contre courant.

  5. Il faut creuser, enquêter. Ce genre de parasite qui vit aux crochets de ceux qui l’écoutent à certainement beaucoup d’intérêts à ce que la France devienne ce qu’il souhaite.
    Certains cadeaux étant moins visibles que d’autres…

    • Déja le CNRS, ca devrait être mathematiques, physique, chimie, electronique informatique, intelligence artificielle, biologie, biochimie, archéologie, en bref les sciences dures et quantifiables et qui servent à déposer des brevets. Le reste , comme le dit si bien le nouveau président argentin : « FUERA !!! ». La sociologie, ca ne sert qu’à étayer des opinions politiques qui excusent le parasitisme.

  6. Comme par un heureux hasard ce type orgueilleux qui se dit sachant, fait ses apparitions sulfureuses sur les médias de la gauche Bobo…Ses dires ne sont que d’incommensurables « sonneries » dont se gargarisent à l’envi tous les suppôts asservis au fiel de ces propos bien orientés car ils sont incapables de penser autrement…

  7. Ce genre de type est complétement inconnu pour moi,encore un illuminé du cerveau pros extrème gauche,et grand amis de macron.

  8. L’immigration, une chance pour la France. Une richesse pour la France ! Depuis qu’ils psalmodient ce crédo, on aimerait bien que cela se voit ! Où se cache la richesse produite ? La dette augmente chaque année, le commerce extérieur est déficitaire chaque année, les malades dorment et meurent dans les couloirs des hôpitaux, pénurie de médicaments de plus en plus prononcée, l’école produit des illettrés au 21 ième siècle, son classement recule chaque année, la justice substitue la sanction au « mur des cons », depuis des décennies l’emploi est toujours à près de 6 millions de chômeurs, l’agriculture est progressivement submergée par les produits étrangers, les réalisateurs et chanteurs nous pondent des séries, films, chansons insignifiantes, quels progrès, quelles richesses apportées par ces migrants , quel ruissellement de cette richesse alors que les restos du coeur sont de plus en plus sollicités ? On cherche, on cherche…. Sieur Viard éclairez nous.

  9. Un exemple de la gauchisation du CNRS et de l’Université française au sens large. Des personnes militantes qui propagent des idées et des études malhonnètes payés par nos impôts.

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Revivez le Grand oral des candidats de droite

Les plus lus du jour

L'intervention média

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois