Il manquera en France, en 2030, quatre millions de logements. La faute à qui ?

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Des « professionnels de la profession » – pour plagier feu Coluche – aux médias, en passant par certains de nos lecteurs touchés au premier chef, tous s’alarment de la situation de plus en plus inquiétante du logement en France. Une situation qui, loin de s’améliorer, ne fait qu’empirer sous les coups de politiques fiscale et environnementale absurdes.

Les chiffres sont catastrophiques : très officiellement, notre pays compte, aujourd’hui, 200.000 SDF recensés et 4 millions de mal-logés, « avec, pour symbole, la reconstitution, à la lisière des grandes agglomérations, des bidonvilles », comme le souligne
Le Point
, qui consacre un dossier au sujet.

Or, loin de remédier à cette situation catastrophique, l’État macronien n’a cessé, en six ans d’exercice du pouvoir, d’aggraver la situation par des mesures ineptes, tant fiscales qu’administratives et environnementales. Conséquence : on estime qu’en 2030, il manquera en France au moins quatre millions de logements.

Le secteur du logement génère 10 % du PIB et 9 % des emplois, nous dit Le Point, c’est dire dans quelle mesure il est essentiel dans l’économie du pays comme dans celle des ménages français. Pourtant, toutes les politiques, souvent menées par pure démagogie, comme l’IFI (impôt sur la fortune immobilière), concourent à en faire une activité sinistrée. Une de plus. Des politiques si absurdes qu’un de nos lecteurs s’interroge : « On dirait que c’est voulu et que l’État veut forcer les classes moyennes, ayant quelques petits biens immobiliers, à la vente… Est-ce l’influence de l’idéologie de gauche : plus aucun proprio capitaliste, tous égaux dans la pauvreté ? Ou les fonds de pension lorgnent-ils du côté de tous ces biens ? »

Du côté des causes, il faut citer, avant la hausse des taux d’intérêt qui n’est que la cerise sur le gâteau, le « cadeau » empoisonné qu’est la suppression de la taxe d’habitation. En effet, comme on pouvait s’y attendre, il a bien fallu que les élus trouvent les moyens de financer les services… C’est ainsi que la taxe foncière s’est, partout, envolée : la base va « augmenter de 7 % partout en France, et le taux, de 52 % à Paris ou 25 % à Grenoble. Les propriétaires sont ainsi appelés à financer l'intégralité des services des communes et des agglomérations que les locataires réclament avec d'autant plus de vigueur qu'ils n'en assument plus les charges », écrit Le Point.

Et pour finir de tuer toute velléité de devenir propriétaire : les nouvelles mesures prises au nom de l’écologie. D’abord, les nouvelles mesures énergétiques qui vont se traduire par l’interdiction de louer ou de vendre un logement classé E ou F à partir de 2035. Ce qui représente sept millions de logements à retirer du parc immobilier dans les années qui viennent, sachant que la majorité des propriétaires n’ont pas et auront de moins en moins les moyens de satisfaire aux nouvelles normes. Ou, s’ils les ont aujourd’hui, « les coûts de rénovation dépasseront de très loin la rentabilité potentielle » de leur bien.

Faut-il aussi, à la lumière des récents dossiers évoqués ici, ajouter la crainte du squat qui, non seulement vous prive des revenus qui vous sont dus, mais souvent vous plonge dans des méandres judicaires dont il est quasiment sûr que vous ressortirez perdant ?

On nous dira que l’État est généreux, qui distribue des chèques tous azimuts pour la rénovation énergétique. Sauf que, là encore, comme en témoignent nos lecteurs, c’est une plongée en Absurdie. Hélas, Le Point a raison lorsqu’il écrit, comme notre lecteur, qu'« au moment où le pouvoir d'achat des Français diminue, l'État programme ainsi la paupérisation massive et définitive de la classe moyenne et, avec elle, la montée de la colère sociale, de la violence et de l'extrémisme ».

Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

33 commentaires

  1. Votre article tombe à point nommé. Et m’offre l’occasion de rugir, (une fois de plus…), en vous racontant mon aventure immobilière à Morlaix, Finistère.

    J’ai acquis en 1994 une propriété en état de délabrement assez avancé, faite de prairies et de bois, et anciennement belle propriété d’un passionné d’horticulture dont la passion n’a hélas pas été suivie. J’ai tout restauré, prairies devenues pelouses, le bois traversé par de belles allées patiemment défrichées, batiments remis en état et reconstruits.

    Mes ennuis? Ma hire? La porte close du Maire de Morlaix qui refuse de nous recevoir pour lui présenter notre plan de sauvegarde de ce grand parc restauré. Je vais avoir 85ans, et me préoccupe de la suite. Mon épouse et moi-même assurons à 80% l’entretien de cet ensemble, et maintenons encore l’effet spectaculaire de cette restauration.

    J’ai proposé au maire une option consistant à trouver un acquéreur qui me garantirait la poursuite de cette restauration, sous réserve de pouvoir garder pour nous une portion de ce parc et y construire une demeure plus modeste et particulièrement écologique, où je pourrais couler mes vieux jours et participer à la suite de l’entretien aux côtés de cet acquéreur que j’ai déja trouvé.

    Mission impossible. Refus du rendezvous…

    Les arguments, zône protégée, etc. Hélas, les effets négatifs de cette fausse notion de protection bien relevés dans votre article sont douloureusement perçus chez nous,
    -un pavillon de chasse dont la restauration n’a pu être poursuivie il y a 10 ans face aux arguments de la mairie, squatté ensuite par des élèves d’un lycée agricole voisin, saccagé et maintenant en voie d’effondrement.
    -un bois dont je n’ai pas le droit de toucher la moindre branche, qui redeviendrait la friche que j’ai connue enfant aprés la guerre si je ne me permettais pas d’y mettre régulièrement de l’ordre sans rien demander à personne.
    -et cerise sur le gateau, un superbe chateau voisin, classé je crois et propriété mal gérée de la ville de Morlaix, devenu lui aussi la cible des squatteurs et victime d’un incendie dévastateur récent mettant le maire de Morlaix sous les feux de la rampe.

    Un exemple parmi tant d’autres pour soutenir votre article, et confirmer que cette gestion irresponsable d’une protection illusoire face à une nature dévorante et augmentée du poids de l’incompétence aura des conséquences de plus en plus désastreuses sur notre France « Site classé et protégé » et en voie de disparition…

    JL CHRETIEN, Astronaute et Général (2S)

  2. Et pour loger principalement les migrants qui nous envahissent , et cela va nous couter un pognon de dingue.

  3. Renvoyons tous les immigrants qui vivent sur notre sol et vivent des aides sans travailler pour la France. Nous libérerons des millions de logements HLM et villas.
    STOP a l’immigration de Macron et de l’Europe.

  4. Et de plus, avec de plus en plus de divorces qui sont au dessus de 50 % des mariages, cela fait une énorme inflation de logements à pourvoir en plus. Ceci malgré le « mariage pour tous » ! ! qui n’a donc rien résolu là dessus…et même avec le Wokisme qui rend possible de changer de sexe, donc ouvert à tous les caprices, on se dirige droit vers le Chaudron….

  5. « la reconstitution, à la lisière des grandes agglomérations, des bidonvilles »
    Ce que j’admire est que ce gouvernement accepte la reconstitution de bidonvilles sans imposer de diagnostic énergétique, mais, « en même temps », qu’il impose ce diagnostic aux propriétaires loueurs (et bientôt aux propriétaires de leur logement personnel) ce fumeux (sans faute d’orthographe) diagnostic énergétique pour louer et/ou vendre!

  6. a déjà les révoltes de la faim, du déclassement, de la misère. Nous aurons celles du désespoir. Perdu pour perdu, au moins ne pas mourir à genoux.

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