Émeutes à Sfax : les Tunisiens n’en peuvent plus de l’immigration clandestine

Kaïs Saïed

En France comme en Tunisie, les émeutes se suivent sans forcément se ressembler. Ainsi, la tension monte à Sfax, la deuxième ville du pays, située sur sa côte est et point de passage obligé des immigrés clandestins venus d’Afrique subsaharienne pour se rendre en Europe. Les raisons de la colère ? Le meurtre d’un Tunisien, Nizar Ben Brahim Amri, semble-t-il commis par trois Camerounais candidats à l’exil, ce lundi 3 juillet.

Aussitôt, les suspects sont emprisonnés par les autorités ; ce qui ne suffit pas à calmer l’exaspération des habitants de Sfax, manifestement décidés à en découdre. À en croire France Info, « une foule de riverains en liesse applaudit des policiers en train d’interpeller des migrants à leur domicile. "Vive la Tunisie ! Sfax n’est pas une colonie. Dégagez, dégagez ! Rentrez chez vous !" » Tels auraient donc été les slogans régulièrement entendus depuis.

Et Kaïs Saied, le président tunisien de déclarer, dès le lendemain : « Notre pays n’accepte pas sur son territoire quiconque ne respectant pas ses lois, ni d’être un pays de transit vers l’Europe ou une terre de réinstallation pour les ressortissants de certains pays africains. »

Toujours selon la même source, « plus de vingt associations luttant pour la défense des droits humains ont lancé un appel, mercredi 5 juillet. Elles y demandent "aux autorités tunisiennes de donner des clarifications sur ces faits et d’intervenir en urgence". Les exilés cherchent à présent à quitter la ville portuaire pour rejoindre Tunis, la capitale. Avec comme espoir, souvent, de retrouver leur pays d’origine. »

Un cri d’alerte humanitaire qui ne paraît guère avoir été entendu par les autorités de Tunis, tel qu’en témoigne un certain Souleymane Diallo, un Guinéen de 28 ans, interrogé par l’AFP : « Avant-hier, je dormais. Je ne sais pas qui, mais les Arabes sont entrés dans la maison et ont tout saccagé. Je suis arrivé ici hier à six heures du matin. Je veux aller à l’OIM (Organisation internationale pour les migrations) et à l’ambassade de Guinée Conakry. […] Moi, je veux retourner dans mon pays. C’est ma destination. »

En attendant, Sfax n’a pas encore retrouvé le calme. Quant au président Kaïs Saïed, il continue de camper sur ses positions ayant semé le trouble dans les chancelleries, en mars dernier, quand il affirmait que « la présence en Tunisie de "hordes" d’immigrés clandestins provenant d’Afrique subsaharienne était source de "violence et de crimes" et relevait d’une "entreprise criminelle" visant à "changer la composition démographique" du pays ».

De manière peut-être plus posée, le journaliste Kamel Zaiem, du Quotidien, l’un des titres de presse les plus prestigieux de Tunisie, nous en dit plus sur la politique de son pays, dans un court article intitulé « Penser, avant tout, à nos priorités » : « Dire que la situation actuelle dans cette ville envahie par les migrants risque de s’envenimer davantage, c’est également dire que les propos de Kaïs Saïed, à propos de ce sujet, ne sont pas aussi "racistes" que ça, puisque les faits lui donnent raison. » Voilà pour le constat. Ensuite, poursuit-il, « les Européens, l’Italie particulièrement, doivent savoir ce qui se passe chez nous avant de nous imposer de jouer le rôle de garde-frontières, car la Tunisie doit, en priorité, penser à sa propre sécurité avant de penser aux autres, au risque de ne pas bénéficier des miettes proposées, en contrepartie, par l’Union européenne ». À bon entendeur salut, en d’autres termes.

On notera que la lecture de ces quelques lignes serait plus qu’instructive pour les décolonialistes indigénistes et autres adorateurs de l’oignon ou de la semaine des quatre jeudis, persuadés que les peuples « racisés » seraient, depuis la nuit des temps, victime du patriarcat blanc. Tout cela est évidemment à relativiser, depuis que les autorités tunisiennes renvoient massivement leurs immigrés clandestins à la frontière libyenne.

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Nicolas Gauthier
Journaliste à BV, écrivain

Vos commentaires

43 commentaires

  1. Peut-être que ceux-là (les tunisiens) vont comprendre ce qu’est une invasion de sauvages, mais les FRANCAIS à la sauce LFI sont encore trop attardés !!!
    Il ne faudrait pas non plus qu’ils nous renvoient toutes leurs saloperies …..
    l’afrique à l’afrique ; l’Europe à l’Europe !!!! chacun chez soi ; le « vivre ensemble » a fait la démonstration de son naufrage

  2. Magnifique leçon que nous donnent les Tunisiens ! Ce petit peuple ( 12 millions ) intelligent et courageux ne veut pas mourir, et nous le fait savoir!

  3. La claire position du gouvernement tunisien incite la population à agir contre les migrants. Foin des droits de l’homme, l’heure est à la trique! Et tel un vol de crickets, les migrants fuient en toute hâte la Tunisie. La remigration massive est donc possible, c’est inspirant.

  4. Nous devrions aider les tunisiens de façon à dissuader les profiteurs passeurs et ONG qui vivent du traffic d’êtres humains transnational .

  5. Ce Président a entièrement raison, il protège son pays. Il n’y a qu’en France que cela se passe autrement

  6. ils ont raison, chez nous les immigrés sont roi, la dernière « farce » un OQTF qu’on est obligé de marier alors qu’il ne devrait plus être sur notre sol, et bizarrement son OQTF pronocée il y a 7 mois, et il est raide dingue de sa future épouse depuis 7 mois, future épouse qui ne bosse pas et qui a 3 gosses, lui ne bosse pas évidemment

  7. Monsieur le Président Tunisien, pourquoi ne pas créer une école de formation ; on pourrait vous envoyer Macron, Darmarin et d’autres pour régler comme vous le faites ces problèmes d’étrangers qui ne respectent pas vos loi !!

  8. on aimerait bien avoir un président qui tiennent ce genre de propos et surtout qui les mettent à exécution !
    Les Tunisiens ont raison – tout les pays d’Europe qui contrôlent les entrées ont raison, c’est une question de bon sens, et d’équilibre démographique, culturel et économique !
    C’est comme pour tout, un peu çà va, trop c’est trop, et chez nous le trop est déjà largement dépassé !

  9. Les Tunisiens et autres Magrhébins n’aiment pas les Africains , et on ne les traite pas de racistes ….

    • Depuis des millénaires (en fait, depuis les faits d’armes de Mahomet), les Africains ont été (et demeurent) leur principale source de main d’œuvre gratuite et consommable a merci. Alors ne dites pas qu’ils « n’aiment pas ». Au contraire, ils les adorent, châtrés et les chaînes aux pieds.

  10. Contrairement à nous, les Tunisiens ne semblent pas penser que l’immigration représente une chance pour leur pays…Il faut aider les Tunisiens lit-on dans un commentaire. C’est bien ce que Mme Meloni a décidé de faire, je crois.
    Quant à nous, tant que les Français ne seront capables de se mobiliser que pour défendre des avantages acquis et pas leur pays, il n’y a pas grand chose à espérer…

    • Quand les gens auront retrouvé leur cerveau cela ira mieux. Il faut bien que les français sachent que leurs avantages acquis ne peuvent se conserver qu’à l’échelle de leur pays et par des responsables politiques soucieux’ de leur nation et de ceux qui la compose . Sinon cela se diluera pour être confié aux lobbies des assurances et fonds de pension internationaux qui sont déjà sur les starting blocs !

  11. Un président qui prends conscience alors que chez nous , nos gouvernants y voient une chance !! Et personne ne les traite de racistes !
    Par contre , où vont aller tous ces migrants ? En France?

    • De la lucidité surtout et le courage ensuite de faire face. La chance c’est eux qui l’ont avec des autorités en alerte…

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