On se souvient des chansonniers qui brocardaient madame Coty, épouse du Président René Coty élu en 1953, en l’affublant du sobriquet de « Madame sans gaine » à cause de son embonpoint de grand-mère de dix petits-enfants. "Madame sans gaine peut-être, leur avait rétorqué le Président, mais sans scandale !" faisant ainsi allusion à la célèbre marque de sous-vêtements féminins Scandale.

Bien que comparaison ne soit pas raison, un parallèle très actuel peut être tenté, le sans-gêne au sens propre étant l’absence de toutes difficultés matérielles, notamment financières, et surtout celui d’une totale insouciance de l’embarras qu’on peut créer autour de soi par son comportement. On se souvient également, à ce propos, du Bal des casse-pieds quand Jean Yanne exige d’occuper son siège dans l’avion entre les amoureux Miou-Miou et Rochefort alors qu’il pouvait parfaitement se mettre à côté d’eux, piquant des frites dans le plateau de Rochefort et chantonnant à tue-tête avec écouteurs sur les oreilles. Ou de Valérie Lemercier monopolisant la conversation au cours d’un dîner chic en pérorant sur le Gulf Stream avec un impayable accent snob. "Bienvenue au club !" pense Rochefort.

Dans ce club qui va s’élargissant à vitesse grand V, ne manquait que le sans-gêne du maquillage de luxe à presque 10.000 € par mois, ce qui est vraiment fâcheux quand des SDF, par exemple, crèvent sur les trottoirs parisiens, maquillés de crasse.

Mais à qui profite le crime, se demande-t-on, car c’en est un de dilapider les deniers publics et jeter l’argent par les fenêtres élyséennes qui n’en sont pas, et très loin de là, à leur premier déversement. On se souvient de De Gaulle séparant dans son budget ce qui relevait de sa vie publique et de sa vie privée, dont ses factures d’électricité. Et de « Tante Yvonne » si discrète, et bien que femme d’un Président autrement charismatique que les foutriquets qui se succèdent à cette place, ne réclamant en rien un rôle de première dame, place déjà prise de toujours en France, il convient de le rappeler, par la Sainte Vierge. L’imagine-t-on peroxydée accueillir Édith Piaf sur le perron de l’Élysée en blue-jean Vuitton taille basse ?

« Au bal des faux cils », le maquillage est roi. Maquillage de la mise en scène des meetings électoraux, maquillage en plans télé serrés de publics étiques, de la vérité qui fâche, des coûts annuels exorbitants du « Grand Remplacement » qui pèsent deux fois le budget des armées, jusqu’à l’interdiction du droit d’expression maquillé en « vivre ensemble ». Tout cela, et bien d’autres choses encore, au nom bien sûr des « valeurs de la République » dont Saint-Just disait que "ce qui la compose est la destruction totale de tout ce qui n’est pas elle". Il aurait pu ajouter « et du ripolinage de ce qu’elle est vraiment ».

Le problème du maquillage est qu’il fond sous la chaleur comme sous la pluie. Gageons qu’il ne fera ni chaud ni froid pendant cinq ans. Ça ne nous coûtera que 600.000 euros !

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27 août 2017 à 11:53

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