
Il était, comme à son habitude, survolté. Le député de la Somme Jean-Philippe Tanguy a encore frappé à l’Assemblée nationale. Dénonçant « la compromission du personnel politique français », le numéro deux du groupe RN accuse Élisabeth Borne d'avoir établi un « accord scandaleux qui a offert 9 milliards d'euros aux concessionnaires privés d'autoroutes ».
Une sortie qui a entraîné une réponse sèche du ministre des Transports Clément Beaune : « Je vous demande d'arrêter ce complotisme odieux », a répondu le fidèle d’Emmanuel Macron dans un Hémicycle chauffé.
Faute de la moindre réponse de @Elisabeth_Borne ou de @CBeaune sur ses conflits d’intérêts évidents avec Eiffage, j’ai fait un signalement à la Procureure de Paris.
Mme Borne sera peut-être moins silencieuse avec la Justice sur les profits d’Eiffage faits sur le dos des… https://t.co/DMXeiKVWgP pic.twitter.com/OXrVnq7Esv
— Jean-Philippe Tanguy Ⓜ️ (@JphTanguy) May 23, 2023
Immédiatement après la séance, le député de la Somme a publié un courrier envoyé au procureur de la République signalant les faits en vertu de l’article 40 de la Constitution et alertant sur « un risque de la prise illégale d’intérêts ainsi que le conflit d’intérêts que pourraient traduire ces négociations de contrats autoroutiers » dont les opérations auraient été, d’après Jean-Philippe Tanguy, opérées en grande partie par Élisabeth Borne, ex-directrice des concessions chez le patron autoroutier Eiffage.
L’alerte avait été lancée par nos confrères de Marianne dans un dossier documenté intitulé « Autoroutes : le cadeau à 4 milliards d'euros fait aux concessionnaires par Macron, Borne et Kohler ».
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