Après avoir vandalisé un tableau de Monet, une militante écolo relaxée

La Justice se montre souvent inflexible face à ce qui mériterait indulgence, et indulgente face à ce qui appellerait fermeté. Lundi 21 janvier, la 17e chambre correctionnelle de Paris a relaxé Rachel S., 22 ans, activiste du collectif Riposte alimentaire. Le 1er juin dernier, cette jeune femme avait collé une affiche sur la vitre protégeant Les Coquelicots, de Monet, au musée d’Orsay, dénonçant l’inaction climatique. « J’ai, plus tard, envie de me regarder dans un miroir et de me dire : "J’ai tout essayé" », avait-elle déclaré à l’audience. À ses côtés, son avocat a plaidé la liberté d’expression, arguant que l’action n’avait causé aucun dégât matériel. Malgré l’indignation du musée et des critiques sur le mode d’action, le tribunal a estimé que l’infraction de dégradation n’était pas caractérisée.
L'éco-anxiété comme excuse
Militante depuis 2018, Rachel S. incarne cette génération biberonnée au concept d’éco-anxiété. Des marches pour le climat aux pétitions en ligne, la jeune femme a rapidement basculé dans la désobéissance civile. Le collectif Riposte alimentaire, né des cendres de Dernière rénovation, multiplie les actions spectaculaires : jets de soupe, collages, enchaînements. Leur objectif ? Forcer l’opinion publique et les décideurs à agir. Le jour de son passage à l’action, la jeune activiste avait collé une version cauchemardesque des Coquelicots sur la vitre du tableau, alertant sur les ravages prévus d’ici 2100. « Ce geste est presque risible et enfantin, c’est de l’ordre de la gommette », a plaidé son avocat, minimisant grandement l’impact de l’action et ses conséquences pour le musée.
Voir cette publication sur Instagram
Une publication partagée par Riposte Alimentaire (@ripostealimentaire)
Bien qu’aucun dégât matériel n’ait été causé, le musée d’Orsay a évalué son préjudice à 27.000 euros. Fermeture temporaire, perte de visiteurs, atteinte à la réputation : l’établissement a perdu gros. Mais l'absence de dégradation a pesé lourd dans la balance judiciaire, tout comme la jurisprudence récente. Le préjudice financier, lui, n'a pas été pris en compte. Plusieurs actions similaires, impliquant Riposte alimentaire, se sont également soldées par une relaxe. En juin 2024, deux militantes qui avaient jeté de la soupe sur Le Printemps de Monet, au Musée des beaux-arts de Lyon, en avaient bénéficié - le tribunal estimant que l'infraction était « non caractérisée ». De la même manière, un autre activiste de ce collectif avait été relaxé après avoir aspergé la façade de la préfecture de Nantes.
Des actions controversées mais tolérées par la justice
Riposte alimentaire ne compte pas s’arrêter là. En un an, le collectif a multiplié les coups d’éclat, martelant que la désobéissance civile est justifiée face à l’urgence. Justifiant leurs actions radicales en s’appuyant sur l’article 122.7 du Code pénal, qui légitime des actions en cas de danger imminent, Riposte alimentaire ne semble pas prêt à s’arrêter de sitôt. Ces procédures judiciaires leur offrent une tribune inespérée, mais leur impact sur l’opinion reste mitigé.
Si certains applaudissent ces militants pour leur engagement, d’autres dénoncent des actes inutiles, voire contre-productifs. Le procureur lui-même a exprimé ses réserves, estimant que ces happenings desservent le message écologique. Rachel S., cependant, assume pleinement : « Sans vitre, cette action n’aurait jamais eu lieu. Le but était qu’il n’y ait pas d’incidence pour le tableau ou le cadre. »
Riposte alimentaire n'en a pas fini avec la Justice. Sur son site, le collectif, qui dénonce une « répression judiciaire de plus en plus importante » - malgré les nombreuses relaxes dont ils font l'objet -, avance le nombre de 35 procès en cours ou à venir, dont 15 en appel. En outre, rien n'est réellement mis en œuvre pour stopper le saccage du patrimoine culturel français.

Pour ne rien rater
Les plus lus du jour
LES PLUS LUS DU JOUR

57 commentaires
Si l’administration judiciaire ne tient pas compte que le musée d’Orsay a évalué son préjudice à 27.000 euros, alors que le ministère de la culture demande au garde des sceau le remboursement, mais à budget constant et pourquoi pas en rognant sur les primes des magistrats.
Ci j’écrit méchante fille,je vais étre sencuré par BV.
cette jeune fille à du tomber sur un magistrat du syndicat de la magistrature
Cour d’appel de Lyon le 14 janvier :
Deux militantes de Riposte alimentaire, un collectif écologiste, ont été reconnues coupables par la cour d’appel de Lyon pour avoir aspergé de soupe Le Printemps, un tableau de Claude Monet, au Musée des Beaux-Arts de Lyon en février 2024. Les deux militantes ont écopé d’une amende de 300 euros, dont l’une avec sursis.
L’idiotie et le laxisme de la justice n’ont décidemment pas de limite
» Leur objectif ? Forcer l’opinion publique et les décideurs à agir. » En toute illégalité, ça porte un nom : ce bon vieux trotskisme, toujours aussi destructeur et immortel.
L’écologie est une plaie qui va dépasser le Sida, la Covid et bien d’autres pandémies. C’est pour çà que je m’en éloigne comme de la peste, voire j’agis à l’inverse des recommandations
Lorsqu’ils se collent une main sur le mur, il faut leur coller la seconde et les laisser ainsi 1 semaine avec seulement une paille et un verre d’eau.
A Singapour, une plaisanterie comme ça, c’est six mois de prison, trois coups de canne, remboursement des pertes plus amende. les femmes évitent les coups de canne. Les musées y sont sûrs et les œuvres d’art en sécurité.
Encore une escrologique…
Pourquoi s’en prendre à un tableau ? Si inaction climatique il y a ce n’est pas chez les peintres qu’il faut la chercher, c’est parfaitement ridicule.
Absolument !
une écolo qui s’en prend à un tableau représentant des coquelicots, s’il y avait encore un doute ces écolos ne font que de la politique pas de la vraie écologie et surtout pas de conditions climatiques, combien de hordes d’écolos sont parties aider les victimes d’inondations ces derniers temps que ce soit en France où en Espagne ?
La justice a-t-elle demander l’avis à Claude Monnet avant son jugement ? Un homme comme ce peintre exceptionnel et dont l’intuition dépasse celle du commun des mortels détient peut-être la vérité sur la grave question que nous pose cette jeune activiste, peut-être également douée d’une intuition que nous avons du mal à comprendre. Il s’agirait d’établir des points de convergence éventuels entre ces deux êtres humains avant tout jugement hâtif et définitif.
Je n’emploie jamais le mot de JUSTICE. Donc, l’Administration ( judiciaire ) a relaxé. Pourrons nous un jour demander si des juges « militent » activement ( SM par exemple ) ? A priori, sans plus approfondir, ce genre de jugement incite au désordre et à la chienlit !
Ce n est pas une activiste c est un extremiste de gauche qu il faudrait embastiller pour quelques mois sauf qu on une justice de gauche aussi les loups ne se mangent pas entre eux
Ces pauvres gens au cerveau totalement lessivé ne savent même pas qu’ils sont financés par des gens comme Soros
Je me demande bien ce qu’ils feraient sils étaient au courant ??
Ils prendraient le fric avant de se poser toute question.