[ANIMAUX] « LoveYourPetDay », quand on est gaga de son animal de compagnie

chat roux © Samuel

Ce 20 février, nous avons fêté la « Journée de l’amour des animaux de compagnie », ou « Love Your Pet Day » en anglais (pet est un faux ami). On ne confondra pas cette journée avec celle du 4 octobre, « Journée mondiale des animaux », dont nous reparlerons en son temps. Le 20 février est consacré aux animaux domestiques. Montrer à son animal qu’on l’aime, n’est-ce pas déjà le cas tous les jours ? Les sites ne sont pas avares d’idées pour faire de cette journée un moment mémorable : une friandise exceptionnelle, une promenade plus longue que d’habitude, laver les coussins, jeter les jouets cassés… ou vérifier que les vaccins du toutou sont à jour (bof, ça a un côté « temps du Covid » très déplaisant).

Aux États-Unis, l’Agence fédérale de gestion des urgences (FEMA) propose, en cette journée spéciale, de se préparer avec Médor ou Moustache « à la prochaine catastrophe ». Il faut planifier avec des amis ou des voisins l’assistance à porter à l’animal, s’entraîner avec lui à une évacuation… Ambiance The Walking Dead. En France, ce serait jugé survivaliste. Mais après tout, à quoi a procédé Noé, sinon à une évacuation générale avant la catastrophe ?

Autre institution américaine, le Département de Sécurité intérieure rappelle, en ce 20 février, le bien-être physique et mental qu’apportent les animaux de compagnie, y compris une « diminution de la tension artérielle, des taux de cholestérol, des taux de triglycérides et des symptômes du stress post-traumatique ». Il n’y manque que le retour de l’être aimé.

Même l’armée de réserve des États-Unis communique sur le sujet, ou encore l’organisme militaire privé US Naval Institute qui nous raconte l’histoire du chaton d’Iwo Jima : « Après avoir débarqué sur Iwo Jima avec la 5e division de marines, le caporal Ed Burckhardt a sauvé un chaton qu'il a nommé Suribachi Sue en hommage à la montagne de l'île. Il l’a ramené au QG pendant la bataille et est reparti se battre. » Rencontre entre un brave soldat et un brave chat.

Les réseaux sociaux confirment que cette journée du 20 février est plus anglo-saxonne que latine. Une certain Debra poste la superbe photo de Steve McQueen posant avec son chat, Kitty Cat (1964). L’écrivain britannique Ken Follet publie une photo de son chien et lui. Je n’ai jamais lu Ken Follet, mais il aime les chiens et le patrimoine français, alors... Chiens et patrimoine ne vont-ils pas naturellement ensemble ? La preuve par Stéphane Bern, fan de teckels. Le National Churches Trust, organisation patrimoniale anglaise consacrée à la conservation des églises, a posté une belle photo, ce 20 février, d’un petit chien devant une magnifique porte romane. Aux chiens, les vieilles pierres. Aux chats, les vieux livres.

Notre société, gâteuse, tomberait-elle dans la sensiblerie ? Au vrai, en Occident, on n’a jamais craint d’aimer les animaux. Les poètes en témoignent. Catulle, contemporain de César, chanta le « Passer, deliciae meae puellae », le moineau domestique de sa maîtresse. Notre compatriote angevin Joachim du Bellay pleura Belaud, son petit chat gris à ventre blanc, et son chien Peloton en des termes qui disent expressément qu’il avait avec eux la même relation affectueuse, joueuse, admirative et gentiment « gaga » que celle qu’on peut nouer à notre époque avec les uns et les autres : « C’est Belaud mon petit Chat gris :/Belaud, qui fut par avanture /Le plus bel œuvre que Nature /Fit onc en matière de Chats… »

Samuel Martin
Samuel Martin
Journaliste

Vos commentaires

29 commentaires

  1. « Tant qu’on n’a pas aimé un animal, une partie de notre âme reste endormies » Anatole France. Personnellement, j’aime tous les animaux comme j’aime les êtres humains, sans ostracisme. Ceux qui prétendent aimer les chiens mais pas les chats, n’aiment pas vraiment les animaux. Il y a beaucoup d’exemples qui prouvent que les animaux ont moins d’a priori que nous les hommes. On a pu assister à des comportements de solidarité, des attitudes complices et amicales entre espèces différentes. Il y a aussi des leçons à apprendre de nos amies « les bêtes »!

  2. Dans notre univers morose et sans surprises, ils sont la dernière source d’enchantement. J’aurais bien mis les enfants avec, mais depuis l’invention du smartphone, ils sont difficiles à joindre …

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