Gilets jaunes : quand la haine n’existe plus que pour elle-même

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Il y a, parmi les gilets jaunes, des gens dont la haine inextinguible et viscérale est devenue l’unique moteur.

Je sais bien, on me dira encore que ceux-là ne sont pas des gilets jaunes, pas des vrais, pas des purs… Négationnisme de caste : pendant des décennies, on nous a ainsi expliqué que les dictatures communistes n’étaient pas communistes. Que c’était juste le dévoiement d’une cause généreuse. C’est, d’ailleurs, le refrain d’un Mélenchon sur son ami Maduro, brave homme perdu dans un océan de générosité. De même, il en est toujours pour nier que les islamistes soient les enfants de l’islam.

On ne peut dénoncer un travers ici et s’aveugler là. Alors oui, il faut le dire et le dénoncer : il y a, dans les gilets jaunes, des irréductibles, imperméables à toute discussion, hostiles à toute représentation. Des gens qui insultent, menacent et, finalement, passent à l’acte.

On minimise, on se dit que c’est l’effet pervers des réseaux sociaux et de leur confortable anonymat ; l’effet de foule, aussi, quand on s’oublie soi-même, entraîné dans cette masse vociférante qui semble aller sa vie propre : « Je ne savais plus ce que je faisais », dit le cogneur du samedi.

Mais la haine s’affiche maintenant à visage découvert. Comme cette retraitée qui crie : "On veut voir Brigitte Macron à poil sur un tas de palettes ! » Pourquoi pas la tête sur une pique ? Drouet et son ami (ennemi ?) Maxime Nicolle qui invitent plus ou moins ouvertement à prendre les armes ont-ils une idée de ce qu’ils agitent, imaginent-ils le carnage, s’il s’en trouve pour les prendre au mot ?

Pour avoir osé dénoncer, sur sa page Facebook, les violences qui ponctuent systématiquement les manifestations de gilets jaunes, particulièrement violentes dans sa ville de Toulouse, le chef étoilé Yannick Delpech vient de voir son restaurant partir en fumée.

Excédé par la violence, Delpech avait, le 20 janvier dernier, posté ce message :
« Non, je ne baisserai pas les bras,
Non, je ne m’abaisserai pas devant les injures, les intimidations, le saccage, la violence portés par une minorité qui ne veut que le chaos.
NON JE NE BAISSERAI PAS MON RIDEAU !
Non au dictat de la haine.
Je porterai toujours la force de préserver la liberté de travailler, voyager, consommer et donc simplement vivre sans me faire diriger par une minorité qui veut imposer sa vision d’un monde soi-disant « meilleur » et en donne un aperçu depuis 10 semaines maintenant. Je ne serai pas l’otage de petites terreurs complotistes, anarchistes, racistes qui sèment le trouble au milieu d’un mouvement social porté par de vraies revendications sur le pouvoir d’achat.
J’en appelle à l’État et aux pouvoirs publics, aux commerçants et aux citoyens pour que vive notre centre-ville, notre liberté et nos valeurs !
Un commerçant et artisan, un citoyen qui prône le dialogue face au chaos. »

Résultat : en quatre jours, deux cambriolages de son restaurant L’Amphitryon et sa façade taguée : « 1789-2019 Révolution », « Pute », « colabo » (sic), etc.

Mais cela ne suffisait pas à étancher leur désir de vengeance, alors les crétins haineux sont revenus mettre le feu : la voiture, puis le restaurant.

Il y a aujourd’hui, j'insiste, des gens qui n’ont pour objectif que d’entretenir une haine qui n’existe plus que pour elle-même, de l’exprimer, l’attiser, la répandre. Ceux-là ne cherchent aucune issue, aucun règlement au conflit, ne feront jamais aucune proposition pour sortir de l’impasse où s’enlise le mouvement.

Il serait bien naïf de croire que c’est la misère sociale qui les motive.

Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

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