[POINT DE VUE] Jean-Marie Le Pen était-il un tortionnaire ?

@GERARD JULIEN / AFP
@GERARD JULIEN / AFP

Les nombreux commentaires, à charge, faits à la suite du décès de Jean-Marie Le Pen rappellent ses sorties malheureuses sur l’Holocauste et le rôle, jamais démontré, qu’il aurait joué dans la pratique de la torture pendant la guerre d’Algérie.

Comme beaucoup de jeunes Français, j’étais en Algérie pendant les affrontements qui ont conduit, in fine, à l’indépendance de l’Algérie ; non suite à une défaite militaire comme en Indochine, mais par décision politique. L’immense majorité d’entre nous n’a jamais été placée en situation de s’interroger sur l’opportunité ou la légitimité d’user de moyens de coercition physique sur des prisonniers.

Mais je pense aux innombrables victimes des abominations perpétrées par le FLN et ses complices, avant et après 1962 ; les bombes placées là où elles feraient le plus de victimes, les tueries de masse comme celle de toute la population musulmane du village de Melouza (400 victimes). Ce qui se passe dans tant d’endroits dans le monde, et d’abord chez nous, est la prolongation de cette guerre sans foi ni loi qui nous fut faite alors. Les méthodes sont les mêmes.

Rappelons que c’est un gouvernement socialiste qui a donné l’ordre à l’armée française de débarrasser Alger du terrorisme journalier qui l’ensanglantait, car la police n’en avait plus les moyens. Ce qui a été fait.

En guerre, il y a des règles du temps de paix qui n’ont temporairement plus cours. Les moyens pouvaient parfois ne pas être « orthodoxes ». Bien sûr, comme dans toutes les situations de guerre, la limite entre ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas, compte tenu des circonstances, est floue, subjective.

À ceux que cette idée hérisse, je pose une question : vous avez entre les mains un bandit dont vous savez qu’il détient des informations qui peuvent éviter un carnage d’innocents. Il est muet, sauf pour demander un avocat. Que faites-vous ?

Ah, que les discours moralisateurs sont aisés, 60 ans après, depuis un fauteuil parisien, un verre à la main !

Vos commentaires

45 commentaires

  1. J’étais un poil trop jeune pour participer à ce qu’on appelait pudiquement les « événements d’Algérie ». Pour autant, j’ai connu nombre de jeunes de l’époque, y compris de ma famille qui y sont allés. Ca a été une époque horrible, la haine à l’état pur. Combien de jeunes appelés tués d’une façon atroce, combien de « nettoyages » en représailles par cette même armée française. Bien sûr, un peu plus de 60 ans après, on a oublié beaucoup de choses. Vous qui avez tendance , pour de sordides magouilles politicardes, à vouloir réécrire l’Histoire, taisez-vous. Et puis, cessez de salir un homme qui vous valait cent fois.

  2. Oui mon général mais je me permets d’ajouter qu’en 1957 (?) une alliance de gauche dirigée par Guy Mollet avait gagné des élections en promettent d’arrêter la guerre. Le même Mollet ex-professeur de secondaire envoya le contingent et on eu droit « au dernier quart d’heure » du proconsul à Alger…L’armée s’est retrouvée dans la m… et finalement qques années après la France quittait tout de même l’Algérie… Et voilà que la gauche ouvre encore son bec… Comme toujours d’ailleurs.

  3. Ma qualité de Pieds-Noirs me permet de dire ici, et encore, et toujours, que je suis redevable envers ceux qui ont peut-être « torturés », et auxquels je conserve toute ma gratitude quand ils m’ont permis à moi et à ma famille de sortir vivant de ces tristes épisodes où, ceux d’en face, toujours au pouvoir d’ailleurs, et qui mangent bien la laine sur le dos de leur peuple, le FLN massacrait toutes les populations qui ne se pliaient pas comme ils le voulaient !… et de quelles manières !…
    Alors merci mon général pour ce rappel sur ces bien tristes instants…

  4. Le Pen était un soldat dont, comme disait le Général, c’était l’honneur, le devoir et la raison d’être de servir et de ne point trahir. Le Pen a obéi, point barre. Les responsables , les vrais, étaient au gouvernement à Paris, bien protégés.

  5. j’ai entendu un élément de la part de l’avocat de Mr Lepen, et qui n’est jamais repris, c’est qu’il a demandé de déclassifier des éléments importants de  » secret défense  » qui lui a été accordés, et qui montrait que Mr Lepen n’était pas sur le lieu de torture que tout le monde mentionne ..à voir ..

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