« On ne censure pas les femmes selon le profil de l’agresseur »

Alice Cordier

Alice Cordier, directrice du collectif féministe identitaire Némésis, développe son association féministe. Elle explique auprès de BV ses nouveaux projets.

Clémence de Longraye. Le collectif Némésis annonce le lancement d’un nouveau projet. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Alice Cordier. Ce projet s’inscrit dans ce que nous avons déjà commencé à faire en diffusant certains témoignages sur nos réseaux sociaux. Constatant que notre action prenait de l’ampleur, que certains scandales ou témoignages mis en avant obtenaient une visibilité énorme, nous avons décidé de développer notre militantisme de réseau.

Le militantisme digital (le fait d’avoir une présence sur les réseaux sociaux dans un but militant) est très prisé, dans les milieux féministes ou dans les milieux d’extrême gauche. Nous avons donc décidé d’investir, nous aussi, ce mode d’action afin d’inonder la Toile. Nous voulons prouver qu’il existe un contre-discours concernant ce qu'on entend ou voit aujourd’hui sur les réseaux. Nous souhaitons montrer quelque chose de plus réel, de plus concret et de moins idéologique. Et cela passera par des témoignages bien filmés, avec du matériel et un studio. L’image est très importante aujourd’hui et cela demande des moyens.

C. D. L. Quel est le but précis de ce projet ?

A. C. Notre but est de démocratiser la parole des femmes, notamment sur les agressions, sans tomber dans un discours d’idéologie néo-féministe. Nous voulons faire intervenir des femmes qui ont été victimes, libérer la parole de façon non idéologique.

C. D. L. Concrètement, de quoi avez-vous besoin ?

A. C. Nous avons besoin de 50.000 euros pour mener à bien ce projet. Cela nous permettrait d’avoir du matériel de bonne qualité et de louer des studios. Il est important d’avoir une image à la hauteur des témoignages que nous souhaitons relayer et à la hauteur de l’influence que nous voulons avoir sur ces sujets. Nous pensons avoir les moyens, en termes d’influence, d’apporter une autre voix que celle du néo-féminisme. Pour cela, nous avons donc lancé un appel aux dons sous plusieurs formes : PayPal, Stripe ou en cryptomonnaie.

C. D. L. En quoi, justement, votre collectif diffère-t-il des autres collectifs féministes ?

A. C. À la différence des autres associations féministes, nous n'allons pas censurer les femmes en fonction du profil de leur agresseur. Nous avons vu, depuis quelques années, de nombreuses victimes oubliées du féminisme. L’affaire Mila, l’affaire Claire, les viols de femmes juives par le Hamas, les femmes âgées violées par des clandestins dont personne ne veut parler. Les néo-féministes, qui sont des militantes de gauche, ne veulent absolument pas faire parler ces femmes, pourtant victimes. Quant à nous, nous avons décidé de prendre le contre-pied.

Nous ne sommes pas une association subventionnée, mais nous nous sommes fixé l'objectif d'avoir la même influence que les associations subventionnées, pour donner la parole à ces femmes qui ont été totalement mises de côté, parce que l’agresseur n’était pas « la bonne personne ».

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

11 commentaires

  1. J’admire et je soutiens les militantes de Némésis (chez les anciens Grecs, personnification de la colère divine prête à sanctionner les hommes qui cherchent à échapper à leur destin). Je forme le vœu que le groupe ne se prive pas du talent et du dynamisme de Thaïs d’Escufon, dont l’action dans les médias soulèvent des critiques souvent imméritées. Alice Cordier et Thaïs, et toutes leurs amies, ont à mener un combat commun pour rétablir entre hommes et femmes la nécessaire complémentarité dégradée par le néoféminisme radical, et pour permettre aux femmes d’identifier et de nommer TOUS leurs ennemis.

  2. Ces jeunes femmes rament à contre courant avec beaucoup de courage. Auront elles l’approbation de toutes les féministes qui sont censées défendre TOUTES les femmes ? poser la question c’est y répondre.

  3. Cette jeune et agréable personne j’ai pu la voir sur la chaine d’information CNews, je l’ai vraiment apprécié et son combat féministe pour la reconnaissance du genre dans l’égalité homme femme dans tout les domaines social est une grande cause qu’elle est susceptible de gagner, je lui dirait courage. L’égalité dans tout les domaines est prépondérant dans notre société la différence est la perte de notre civilisation.

  4. Félicitations à ces jeunes femmes pleines de courage qui font ce que la presse ne fait pas . Soyez fortes parce que certains vont se déchainer et tout faire pour vous empêcher de parler .

  5. Que les femmes se réveillent, c’est plutôt rassurant, il serait bon que les hommes fassent de même. J’ai fait un don, symbolique bien sûr, mais je pense qu’il sera mieux utilisé qu’un don fait à une des nombreuses associations ou organisations qui ont pignon sur rue et qui ne servent pas les intérêts de la France et des Français, bien au contraire. Vos voix doivent être entendues mesdames, tout projet commence par un premier pas. Gardez courage, vous n’êtes pas seules, loin de là.

  6. Quel courage ont ces jeunes femmes !
    Il est temps en effet que la parole, militante et orientée uniquement sur des faits qui arrangent ces pseudo-féministes, soit ouverte à TOUTES les femmes et à TOUTES les agressions quel qu’en soit l’agresseur !

  7. Ce collectif va rapidement être occulté , voire descendu en flammes, il n’est pas politiquement assez correct….

    • Darmanin, le « ministre dissolvant », n’osera pas s’attaquer à des femmes qui dénoncent et agissent contre les violences dont elles font l’objet. Il a déjà eu quelques soucis judiciaires, c’est pour lui un sujet trop sensible, d’autant plus qu’il se voit déjà à l’Élysée en 2027. Pour le reste, les membres du collectif Nemesis ont déjà été copieusement attaqués, insultés, bafoués, ces femmes sont certainement plus solides que bien des hommes, ça leur en touchera une sans faire bouger l’autre, comme disait M. Chirac.

  8. Félicitations à madame Cordier pour cette initiative. La vérité, sans tabou se doit d’être connue.

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