[La folle semaine] Les victimes oubliées du service public

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Chaque semaine, Boulevard Voltaire vous propose une sélection des meilleurs dérapages de nos chers médias de service public. Militantisme échevelé, mauvaise foi caractérisée, mensonge grossier… Les chaînes et radios d’État ne reculent décidément devant rien pour imposer leur idéologie. La preuve.

Cette semaine encore, le service public s’est illustré par une couverture très partiale de l’actualité. Certaines informations, pourtant traitées par la plupart des autres médias, ont été passées par pertes et profits. Réparons ces fâcheux oublis.

« Ernottisation » de la France

On peut reprocher beaucoup de choses à Delphine Ernotte, sauf de nous prendre en traître. Quand on lui tend le micro, la patronne de France Télévisions livre le fond de sa pensée avec une sincérité désarmante. On se souvient encore de sa sortie tonitruante sur les « hommes blancs de plus de cinquante ans » qu’elle souhaitait voir disparaître des écrans de télévision. Plus récemment, Mme Ernotte s’est laissée aller à une autre confidence qui aurait mérité d’être davantage commentée, tant elle est révélatrice de l’idéologie qui règne en maître dans certaines rédactions. C’était devant la commission des finances de l'Assemblée, le 5 juillet dernier. « On ne représente pas la France telle qu’elle est, mais telle qu’on voudrait qu’elle soit »avoua alors la quinquagénaire devant un parterre de députés médusés. Le projet était là, clairement énoncé : nous donner à voir une réalité virtuelle, épurée des faits les plus déplaisants.

Comment ne pas voir un lien entre cette déclaration et certains choix éditoriaux faits par nos médias de service public ? France Télévisions et Radio France sont passés maîtres dans l’art d’occulter les informations qui donnent tort à leur idéologie. On en a eu encore la preuve la semaine dernière avec le cas de cette femme de 67 ans, agressée puis violée pendant toute une nuit par un clandestin algérien, à Versailles. Black-out total sur les antennes d’État. Pourtant très en pointe sur les questions de « violences faites aux femmes », le site de France Inter ne présente pas la moindre brève sur l’affaire. Il faut croire que le profil de l’agresseur n’était pas le bon… D’ailleurs, quelques semaines plus tôt, c’était le viol barbare de la jeune Mégane, à Cherbourg, par un certain Oumar N. qui avait été superbement ignoré par la même radio.

Deux poids deux mesures

Du côté des violences faites aux policiers, la couverture journalistique n’est guère plus exhaustive. Le procès de l’homme accusé d'avoir causé la mort de l’agent Éric Monroy lors d'un contrôle routier, le 6 août 2020, s’est ouvert lundi 25 septembre 2023 dans la plus grande indifférence des médias publics. Le sujet a été relégué aux antennes locales (France 3 Pays de la Loire et France Bleu), comme s’il était indigne des JT nationaux. Ouvert le même jour, le procès de l’attentat de Magnanville qui avait couté la vie à un couple de policiers, en juin 2016, a connu un traitement assez similaire. Si France Télévisions a correctement relayé l’événement, Radio France s’est contentée du strict minimum, avec un total de deux malheureux articles disponibles dans sa base de données. À titre de comparaison, le groupe radiophonique a consacré exactement le même nombre de papiers à l’ouverture, jeudi 28 septembre, du procès d’Adecco, agence d’intérim accusée d’avoir procédé à du « fichage racial » à la fin du XXe siècle… Sacré sens des priorités.

Complaisance envers Mélenchon

La semaine dernière a également été marquée par la publication d’un sondage choc sur l’antisémitisme à l’université. On y apprenait que l'extrême gauche inquiète désormais davantage les étudiants juifs que l'extrême droite. Une évidence pour beaucoup, mais « un résultat surprenant », selon France Info. Quelques heures après la publication de ladite étude, le duo Demorand-Salamé recevait dans son studio capitonné le camarade Mélenchon en tournée promo pour son nouveau livre. L’occasion rêvée de l’interroger sur les derniers faits d’actualité, et notamment sur la peur inspirée aux Juifs de France. Hélas, les deux journalistes, tout occupés à rivaliser d’amabilités envers leur invité (« Vous prenez de la hauteur », « Vous avez raison », « C’est intéressant, c’est très intéressant »… ), oublièrent d’évoquer le fâcheux sondage. Ils omirent également de lui parler de l’antisémitisme virulent d’une partie de son électorat, de Médine aux universités d’été de LFI ou de la députée insoumise Ersilia Soudais, aperçue à la Fête de l’Huma en compagnie de militants violemment antisionistes. Fichus trous de mémoire !

Jean Kast
Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

14 commentaires

  1. « « On ne représente pas la France telle qu’elle est, mais telle qu’on voudrait qu’elle soit ». Cela porte un nom ; l’idéologie. Question : est-ce compatible avec la recherche d’informations?

  2. Sur les ondes radio et télévisuelles « nationales’ on est dans l’entre soi sans contact avec la réalité. Les Morand et Salamé vivent bien planqués dans les beaux quartiers loin de la populace qui vote RN et pour qui ils n’ont que dégout.

  3. Celui qui paie mon salaire décide de ce que je dois montrer que je pense. Macron paie, avec nos sous, certes, mais il tient le robinet.

  4. Et dire que ces sévices publics sont grassement alimentés par nos impôts sans que le cochon de contribuable soit sollicité à donner son avis.

  5. Radio France et ses tentacules, combien de taux d’audience ?
    Ils devraient avoir honte d’être ainsi boudés par une très grande majorité de français qui ne s’y retrouvent pas, et qui estiment à juste titre ne pas en avoir pour leur argent.
    La Maison de la Radio, et ses annexes en bord de Seine, ferait un très bel hôtel de luxe.

  6. Ces grands médias montrent ainsi à quel point ils sont racistes (mépris de l’homme blanc) et fascistes (nier la réalité, contraindre leurs contradicteurs), dans la logique de l’extrême gauche qui a produit le fascisme et le communisme.

  7. Macron est le major des enfumeurs. Delphine Ernotte n’est que le coté pile de la pièce qui a porté Pap Ndiaye. Si Ndiaye a été écarté du gouvernement c’est qu’il était trop grossier dans ses applications de la doctrine macronienne. Elles étaient perçues comme un nez boursoufflé planté au milieu du visage. La Delphine agit en sous-main, par le chantage, ce qui rend ses applications plus sournoises. Macron en est conscient, la pub est là pour lui monter que c’est une fidèle des fidèles dans l’application de son objectif : déconstruire la France en imposant le multiculturalisme dont il se défend par la voix. Enfumeur vous dis-je. Par ailleurs, je retiens le coté « Playmobil  » de Macron dans ses commémorations. Bien vu !

  8. On pourrait demander à madame Salamé de dire quelques mots de son oncle, ancien gouverneur de la Banque centrale du Liban, gouverneur ayant aux fesses un mandat d’arrêt international pour détournement de centaines de millions de dollars, un détail.

      • Dans ces milieux orientaux très « famille » , on se tient les coudes ( et le reste, y compris les cagnottes sonnantes et trébuchantes): Donc, oui ( à la remarque de Monsieur Pounet)..

  9. Grassement subventionnés ces médias ne diffusent que ce qu’on leur dicte , des traitres à la solde de l’état .

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