Dissolution de la violente Jeune Garde : les troupes de Mélenchon se déchaînent

Enfin ! Ce 12 juin, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a annoncé en Conseil des ministres la dissolution de La Jeune Garde, réclamée depuis longtemps par des associations, des mouvements étudiants de droite ou des partis politiques comme le Rassemblement national et Reconquête. En même temps, le ministère a annoncé la dissolution d’un groupe de supporters « d’ultra-droite », Lyon populaire, mais il a repoussé celle d’Urgence Palestine.
Plus courageux que Gérald Darmanin, qui n’aura rien entrepris contre le mouvement d’extrême gauche violent créé par Raphaël Arnault, Bruno Retailleau avait lancé, fin avril, des procédures. Le député RN Julien Odoul, qui avait demandé qu’on agisse, comme Stéphane Ravier crient victoire. « Il était temps de mettre un terme aux agissements de cette milice dangereuse », se félicite ainsi le sénateur des Bouches-du-Rhône.
Le délicieux Raphaël Arnault, fondateur de la Jeune Garde, aura ainsi mené ses activités sans inquiétude depuis la création de ce mouvement lyonnais à la philosophie musclée depuis 2018 ! Pas si simple. « On a affaire à des groupements non constitués (juridiquement), à des petites structures sans cadre associatif, sans chefs, nous précise le ministère de l’Intérieur. Officiellement, les antifas ou les Black Blocs n’existent pas. » L'absence de structure juridique ne gêne pas l'état dans sa volonté de dissoudre lorsque les mouvements visés sont de droite : ce fut le cas des Zouaves par exemple... Mais ces groupes de gauche violents sont par ailleurs adeptes des messageries cryptées, cachent systématiquement leurs visages, s’abritent des caméras de surveillance sous des parapluies et tapent. Fort. Dans un épais dossier, confidentiel à ce stade, Beauvau a démontré que la Jeune Garde se livrait de manière récurrente, répétée et organisée à des actions violentes.
Ce que dit et répète depuis des mois, également, le collectif Némésis. Durant l’été 2024, son égérie Alice Cordier, qui assure avoir été menacée de mort, avait rédigé un rapport en collaboration avec la Cocarde étudiante, l’UNI et le Mouvement des étudiants juifs français (MEJF) détaillant toutes les violences dont se seraient rendus coupables certains militants de la Jeune Garde.
Mais un recours a été interjeté devant le Conseil d’État. « Vu la composition du Conseil d’État aujourd’hui, je ne serais pas étonné qu’un révolutionnaire capitonné casse l’arrêté de Bruno Retailleau », nous confie l’avocat Hervé de Lépinau, député RN de Vaucluse, le département d’élection de… Raphaël Arnault. Le Conseil d’État avait fait capoter, en 2023, la dissolution des Soulèvements de la Terre, ce mouvement qui s’en était pris violemment aux forces de l’ordre à Sainte-Soline (Deux Sèvres) pour s’opposer à la construction de bassines utiles aux agriculteurs.
Vis-à-vis d’un député trois fois fiché S, créateur et longtemps principal animateur d’une organisation de fait ultra-violente et en voie de dissolution, n’importe quel élu responsable prendrait ses distances. Pourtant, LFI vole dans un bel ensemble au secours de ce groupuscule aux méthodes tout sauf démocratiques. Mélenchon voit Arnault en rempart contre des fascistes partout prêts à l’assaut ! « Le ministre Retailleau s'aligne sur ses réseaux d'extrême droite qui multiplient les agressions violentes dans le pays », lance le leader LFI, qui attaque aussi salement Bayrou et « son rapport aux extrémistes religieux liés à Bétharram ». Toutes les fines lames LFI soutiennent sans réserve ce groupuscule. Mais c’est peut-être Clémence Guetté, députée LFI et vice-présidente de l’Assemblée nationale, qui va le plus loin, avec ce message X aux accents de guerre civile : elle voit dans la démarche du ministre « un coup de force inédit. Il dissout une organisation antifasciste et laisse les nazis défiler dans Paris. À la fin, cela se terminera entre eux et nous ! »
Quant à Raphaël Arnault, il provoque crânement : « Ils ont tenté de nous détruire dans la rue, ils s’en souviennent encore. Ils ont tenté de nous battre dans les urnes avec une armée médiatique, on a éjecté leur députée. Et c’est l’autre peintre de Retailleau qui pense nous éteindre ? », interroge-t-il. Arnault peut en effet parader : même si la dissolution devient effective, « il n’y aura aucune conséquence pour Raphaël Arnault, il n’y aura pas de motif d’inéligibilité, estime Hervé de Lépinau. Son électorat s’en fiche. Il n’y aura aucun impact politique, l’impunité est totale. »
Il fallait du courage pour affronter cette horde : ce courage, Retailleau l’a eu. Chapeau !
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78 commentaires
Dommage de risquer un certain discrédit sur votre article en parlant de « bassines utiles aux agriculteurs » !
Non, ces bassines, qu’on devrait plutôt appeler des marmites, ne leur sont guère utiles – bien au contraire !
D’une part, contrairement aux lacs artificiels, elles ne sont en rien liées à un cours d’eau, sinon à des eaux de ruissellement et de pluie, mais l’eau dont on les remplit… est pompée directement dans la nappe phréatique… au détriment des cours d’eau existants, d’autre part, elles poussent des agriculteurs qui pour un grand nombre ne sont plus que des exploitants à négliger les lois de la nature et forcer celle-ci d’une manière destructive. Si la violence des Soulèvements de la Terre n’est pas justifiable, l’inconscience d’une droite parisienne déconnectée de la vie réelle des campagnes leur offre malheureusement un terrain où s’exprimer… en débordant !
La question des bassines est malheureusement une question écologiquement aussi grave que celle des éoliennes !
Quand donc notre machine à perdre se réveillera-t-elle pour prendre réellement en compte qu’elle a dramatiquement besoin elle aussi de son volet Kennedy ?
Imaginez que lors de la dissolution des identitaires, Marine Le Pen ait déclaré : « À la fin, cela se terminera entre eux et nous ! »… Houlala… « Retour aux heures sombres de notre histoire »… Mais quand c’est LFI, qui le dit, c’est normal. Et il s’imagine que les Français ne voient ni n’entendent rien…Que desxdrapeaux palestiniens, pas un drapeau Français pour accueillir l’Agent du HAMAS., Rima Hassan a la République, Melechon en tête. Il ne lui manquait que le keffieh… Et ça veut devenir le président de la FRANCE…