C’est le site Slate.fr qui relaie l’information parue dans The Independent et The Guardian : nos voisines anglaises inaugurent, cet été, le premier festival « réservé aux femmes ». Du 16 au 19 août prochain se tiendra donc à Frome, Somerset, le "Women Fest 2018".

L’affiche est croquignolette qui propose des "trognes" (c’est ainsi qu’on nomme les arbres en têtard dans le marais poitevin) comme autant de corps féminins arboricoles.

Il paraît que 90 % des femmes assurent avoir subi une agression sexuelle ou s’être fait harceler pendant un concert, disent les organisatrices ; il faut donc en finir avec la mixité qui voit les mâles défoncés à la bière manquer de respect aux pauvres créatures qui se déhanchent à portée de leurs mains salaces. La lascivité, désormais, c’est entre soi.

Au programme, « pas de concerts endiablés, de soirées alcoolisées et de mains aux fesses déplacées mais des ateliers manuels, de la danse, du théâtre, du V-Steaming (technique de purification du vagin qui consiste à lui faire respirer des vapeurs d'eau aux herbes), du yoga, des massages et des débats ». Voilà, voilà. Et puisqu’on est dans l’intimité partagée, il y a aussi une tente rouge « réservée aux femmes qui ont leurs règles ». On ne sait pas si c’est pour faire une petite toilette ou parce qu’elles se sentent pestiférées, le programme ne le dit pas. En revanche, si c’est juste pour le signaler à la collectivité, on peut aussi leur suggérer de porter une étoile rouge. Ou un nez rouge. Ce serait, dans la rue, du meilleur effet.

Objectivement, il semblerait que les festivals soient, en effet, des lieux où les agresseurs s’en donnent à cœur joie. Ce n’est pas nouveau. On a relaté des scènes que la décence m’interdit de rapporter ici lors des concerts des Beatles, pour ne citer que ceux-là. Ah, l’hystérie collective…

Pour ce premier "Women Fest 2018", on attend 400 femmes. C’est assez peu, pour l’instant. Je suppose qu’il faut s’inscrire et montrer sa blanche main, sinon son anatomie. L’initiatrice Tiana Jacout expose ainsi son but : offrir aux femmes la possibilité de partager idées et expériences pour « s’ouvrir l’esprit et les aider à appréhender les batailles quotidiennes avec la force d’une sororité derrière elles ». Sororité : solidarité entre femmes, considérée comme spécifique, dit le dictionnaire.

Précision de Tiana Jacout : « Toutes les femmes sont les bienvenues, y compris les femmes transgenres, peu importe si elles n’ont pas fait de transition. » Là, moi je dis, attention ! Car sans transition, une transgenre peut en cacher un autre, et surtout cacher un homme, un vrai, un qu’a du poil aux pattes, voire un travesti. Gare, donc, aux dissimulateurs qui se glisseraient frauduleusement en sororité.

Enfin, je trouve que tout cela est un peu restrictif. Si la sororité est le gage de la sécurité, pourquoi s’arrêter là ? Pourquoi ne pas instaurer une circulation séparée : les hommes sur un trottoir, les femmes sur l’autre ; et puis des métros dédiés ou des bus coupés en deux : les hommes à l’avant, les femmes à l’arrière. Et des trains spécifiques : une voiture pour les femmes, une autre pour les hommes.

Comment, qu’entends-je, ça se fait déjà ? Exact.
C’est le cas à Rio, à Tokyo également, à Osaka, au Mexique, en Égypte, en Inde, en Thaïlande et même en Iran. C’est le cas aussi chez les ultra-orthodoxes, à Jérusalem, et d’une certaine façon en Arabie Saoudite où les dames sont sous tutelle. Et puis dans des tas de pays où on les saucissonne sous une bâche pour qu’elles n’attisent pas la convoitise…

Comment ça, ça n’a rien à voir ??!?
Pardonnez-moi, je n’y comprends plus rien…

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 09/01/2020 à 20:05.

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04 juillet 2018 à 21:58

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