Nouvelle offensive islamiste et pro-hijab à Sciences Po Paris

Indifférents aux déclarations volontaristes et aux coups de menton de nos ministres, les islamistes continuent de gagner du terrain dans notre pays. Certains lieux leur sont désormais totalement acquis. C’est, semble-t-il, le cas de Sciences Po Paris.

Dernière illustration de cette conquête idéologique : l’organisation, jeudi 17 avril dans un amphithéâtre de l’institution, d’une projection-débat sur la loi du 15 mars 2004 sur l’interdiction du voile à l’école, présentée comme une loi « d’exclusion ». « Cet événement s’inscrit dans la continuité de notre table ronde sur l’islamophobie dans le sport, un sujet encore trop peu exploré, annoncent les organisateurs. Ensemble, poursuivons la réflexion, déconstruisons les idées reçues et ouvrons le débat. » À la réalisation du documentaire qui sera projeté, on retrouve le CCIE, réincarnation du CCIF, lobby islamiste dissous après la décapitation de Samuel Paty…

Les Frères Musulmans s’affichent ouvertement à Sciences Po avec une projection du film pro-hijab du CCIE/CCIF, une association interdite suite à la décapitation de Samuel Paty pic.twitter.com/KQmjP66zXt

— Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) April 15, 2025

Face au silence, sur le sujet, du ministre chargé de l’Enseignement supérieur, le député RN du Pas-de-Calais Bruno Clavet lui a envoyé une lettre et demandé expressément d’intervenir. « Il est aujourd'hui largement établi que le CCIF puis le CCIE s'inscrivent dans la galaxie idéologique des Frères musulmans dont l'entrisme dans les institutions françaises constitue une menace croissante, a écrit l’élu. Il est donc profondément préoccupant qu'une telle tribune soit accordée à une organisation relevant de cette mouvance islamiste dans un établissement public d'enseignement supérieur. Monsieur le Ministre, il est de votre responsabilité de garantir que l'enseignement supérieur reste un lieu d'instruction, de débats rigoureux et de neutralité, non un vecteur de militantisme idéologique ou de réhabilitation de structures interdites par la République. »

L’ombre du frérisme

L’événement en question est organisé par « Salaam Sciences Po », association musulmane qui prétend agir « face à la montée des discours et actes islamophobes ». Il s’inscrit dans le cadre d’une « semaine de lutte contre l’islamophobie », à Sciences Po Paris, du 14 au 18 avril 2025, riche de nombreux échanges et initiatives visant à « décrypter la fabrique de l’islamophobie, visibiliser les discriminations subies au quotidien et porter les voix des musulman·es avec dignité ». S’y produiront divers intervenants triés sur le volet, entre militants décoloniaux, chercheurs woke et journalistes affiliés à La France insoumise. De très beaux « échanges » en perspective.

L'idéologie frériste de cette association Salaam Sciences Po dont les invités sont Médine, Fateh Kimouche créateur du site halal Al Kanz, Thomas Sibille ou autrefois Tariq Ramadan n'a pas sa place à Sciences Po.
Cette idéologie est dangereuse.
Dehors. pic.twitter.com/bu8keQEaYQ

— Florence Bergeaud-Blackler (@FBBlackler) April 11, 2025

« Un mois après avoir organisé une conférence avec un intervenant fiché S, l’association Salaam Science Po ne se cache plus et diffuse un film du CCIF », a dénoncé, sur X, le syndicat La Cocarde étudiante. Une indignation partagée par l’anthropologue Florence Bergeaud-Blackler, spécialiste des questions d’islam : « L'idéologie frériste de cette association Salaam Sciences Po dont les invités sont Médine, Fateh Kimouche, créateur du site halal Al-Kanz, Thomas Sibille ou autrefois Tariq Ramadan n'a pas sa place à Sciences Po. Cette idéologie est dangereuse. »

Un entrisme islamiste et antisémite

Salaam Sciences Po n’est, hélas, pas le seul à diffuser cette idéologie au cœur de la prestigieuse institution. Dans le même temps, un certain « Comité Palestine » en appelle ouvertement à l’« intifada » contre les « sionistes » sur le campus. « Le génocide reprend, Israël continue d’exterminer et de coloniser la Palestine en toute impunité », affirme ainsi l’organisation, sur Instagram, enchaînant les mensonges et les manipulations incendiaires.

Les pro palestiniens appellent à une intifada antisioniste à Sciences Po.

Ils veulent massacrer les sionistes. Ils le disent ouvertement.

Il suffit d’un malade pour passer à l’acte.

Nous ne sommes pas en sécurité sur le campus. @BrunoRetailleau @vpecresse pic.twitter.com/uav4PJhUJW

— Maxime Loth (@loth_maxime) April 16, 2025

Se nourrissant de l’abrutissement généralisé de la société mais aussi des fameux critères de « diversité » mis en place dans les processus de recrutement des grandes écoles, ce phénomène d’entrisme ne se limite pas à la capitale. À Grenoble, l’IEP a été bloqué, mardi 15 avril, par des groupuscules pro-palestiniens. « La dérive islamo-gauchiste aux relents antisémites continue à Sciences Po Grenoble, s'est alarmé le député RN de l’Ain, Jérôme Buisson. Les élèves zadistes transforment cette école en Gaza-land, suite à la sanction courageuse de l’équipe de foot ayant affiché une banderole pro-palestinienne avec des mains rouges, symbolisant la mort d’Israël. »

À Sciences Po Strasbourg, les violences vont également crescendo, depuis la décision prise par le conseil d’administration de maintenir le partenariat entre l’IEP et l’université privée Reichman, basée en Israël. Des tags antisémites ont fleuri aux abords de l’école strasbourgeoise et son directeur a été l’objet de menaces. « Ce n’est plus des militants qui paralysent Sciences Po Strasbourg mais des nouveaux gardes rouges qui ne méritent aucune compréhension ou mansuétude », a estimé l'ancien député socialiste Julien Dray, sur X.

Qui parviendra à mettre un terme à cette dérive islamo-wokiste ?

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