Émeutes : et si on essayait le scoutisme ?

Illustration de Pierre Joubert
Illustration de Pierre Joubert

Les émeutes qui ont enflammé les banlieues, ces derniers jours, sont désespérantes à plusieurs titres. Alors que la violence et l’extrémisme ont atteint un niveau sans précédent, tout le monde ou presque semble d’accord pour admettre qu’il y a urgence à agir contre le désœuvrement de cette jeunesse qui ressemble fort à celle que Lord Baden-Powell avait connue à Londres dans les années 1900. L'événement qui le rendit célèbre dans tout l'Empire britannique est le sauvetage, grâce à de mauvais garçons, de la petite ville de Mafeking, en Afrique du Sud, assiégée par les troupes Boers en 1899.

Avec beaucoup d'astuce et un courage communicatif, il réussit à la sauver en utilisant les jeunes désœuvrés de la ville comme estafettes pour transmettre des messages à pied et à vélo, comme observateurs, comme sentinelles ou comme éclaireurs. Baden-Powell avait prouvé que des jeunes étaient tout à fait capables de réussir une mission, pourvu qu'on leur fasse confiance. À son retour en Angleterre, marqué par le spectacle de la jeunesse britannique des quartiers populaires, désœuvrée et souvent en mauvaise santé et délinquante, il décida de mettre en pratique, au service des jeunes et dans une optique de paix, tous les principes qu’il avait observés à la guerre et publia ses observations sous le nom de Scouting (l’art des éclaireurs). Une démarche nouvelle qui doit, dans son esprit, détourner de la délinquance et de la dégénérescence morale une jeunesse anglaise en proie aux ravages de l'industrialisation et de l'urbanisation sauvages.

En 1907, alors âgé de 50 ans, Baden-Powell organisa un camp de huit jours avec vingt jeunes de différentes classes sociales sur l'île de Brownsea. Il y testa ses idées d'éducation par le jeu, l'indépendance et la confiance. La vie en plein air, l'adhésion à une discipline et à une morale collectives, la responsabilisation des adolescents, l'éducation par le jeu comptent parmi les ingrédients de cette institution éducative qui va très vite faire le tour du monde. Le scoutisme était né.

Je ne m’aventurerai pas à donner des solutions, je n’en ai pas dans mon chapeau, mais ce que je sais, c’est que cette jeunesse a besoin de modèles et de valeurs : de l’homme politique au joueur de foot ou de rugby, idoles souvent de nombreux jeunes des quartiers défavorisés où le manque d’éducation de qualité contribue non seulement à nourrir la colère et la frustration mais aussi le terreau de la manipulation et de l’exploitation des jeunes. Il crée les conditions de la violence et du sectarisme. Baden-Powell come back! Reviens ou inspire au moins un de tes descendants…

José Meidinger
José Meidinger
Journaliste - Ancien grand reporter à France 3 Alsace, il passe son temps entre l’Alsace et la Grèce.

Vos commentaires

36 commentaires

  1. Aujourd’hui, le scoutisme est un « plus » pour des enfants qui bénéficient déjà d’un bon encadrement parental.
    Les scouts de France ont très peu de moyens, son organisation repose sur des dons, du bénévolat et le soutien de l’église.
    Comment se fait-il que l’éducation nationale, gavée de milliards, doive être sauvée par des petites entités sans le sous?
    La première chose, c’est de remettre l’éducation nationale en ordre de marche et remettre l’autorité au centre de l’école.
    Si ça ne plaît pas à certains, ils n’ont qu’à postuler dans les établissements Montessori.

  2. Sous la férule d’un grand frère ils pourront en toute légalité parcourir la France pour la piller. C’est des chantiers de jeunesse, et un service de travail obligatoire qu’il faut pour ces jeunes deseuvrés. N’en déplaise à l’ancien de France Télévisions. Le scoutisme n’est pas fait pour la racaille.

  3. Lors du tout premier visionnage du drame d’Annecy, voyant notre héros Henry, avant de savoir qui il était, mon époux me dit d’emblée « Je suis quasiment certain que ce jeune est un ancien scout ». Bingo !

  4. Mais: il ne s’agit absolument pas de la même « jeunesse » ! l’Art trompeur de tout amalgamer ! Ces « d’jeuns » là sont des primitifs irrécupérables qui se sont retrouvé malencontreusement ( pour nous, les victimes) nés sur le sol français ( et merci toubibs, entre autres …! ) Rien à voir avec les enfants de colons, afrikaners ou Boers !

  5. Ce n’est pas le scoutisme qu’il faudrait à ces gamins quoique se serait un début de rééducation pour certains, mais pour les plus grands il faudrait rée-ouvrir les maisons de correction, que cela déplaise aux bisounours

  6. Baden Powel , please COME BACK ….belle incantation..qu’il serait dommage de dénigrer car, souvenons nous en, le ‘héros’ qui s’est illustré récemment en défendant les bébés attaqués par un terroriste était issu de la formation scoute .!Encourager la création de structures d’encadrement péri scolaire mettant en pratique les idéaux de ce mouvement représenterait le réarmement moral nécessaire à l’équilibre et à l’épanouissement de cette jeunesse actuellement abandonnée et facilement manipulable par des influenceurs nocifs.

    • Vous n’avez pas à faire à des auvergnats ou des bretons. Vous ne ferez jamais des scouts avec des sauvages.

    • Les chefs scouts sont de jeunes bénévoles.
      Vous croyez qu’ils auront envie de continuer avec des troupeaux de mioches aux QI de moins de 70?
      Non, c’est la gauche qui les a voulu, qu’elle s’en occupe et sans rallonge de budget, vu qu’on nous a vendu cette immigration comme une « richesse ».

  7. Le Service militaire, le Service civil, le Scoutisme, se confrontent soit à des impossibilités matérielles soit à des réticences des candidats potentiels à quitter leur région. Personne ne propose un Service civil à caractère éminemment régional, même local, en faveur du SAMU ou des Pompiers. Voilà deux Services publics qui manquent de personnels et de volontaires en nombre. Comme le souhaitent Monsieur le Président et le Gouvernement, ces deux services présentent la possibilité, comme l’offrait le Service militaire, de rassembler des jeunes femmes et des jeunes hommes de toutes origines, de toutes classes sociales dans une optique pacifique, utile et nécessaire à la population. Qui vivra, verra.

  8. Entièrement d’accord avec le commentaire de Bruno ! Ces jeunes sauvageons ont déjà leur idéal et ne souhaitent rien y changer et surtout pas en adoptant les valeurs du scoutisme sous ces différentes formes; rien à voir avec la situation gérée par Baden-Powell en Angleterre en1907. J’ai pratiqué le scoutisme pendant des années et de même mes enfants, j’avais une grande vénération sur son fondateur jusqu’à je me penche sur son action en qualité d’officier britannique dans la guerre des Boers. Un conflit abominable contre ces émigrés sud-africain, majoritairement cultivateurs, qui ne demandaient rien si ce n’est le droit de cultiver leur terre et d’élever leurs enfants dans le culte protestant et dans le respect des populations autochtones. Mais voilà on découvrit un jour, par hasard, que ces terres recelaient des diamants et de l’or fort convoités par les britanniques et la guerre menée pour déloger ces populations fut un prémisse de toutes les abominations que devaient connaître le siècle : massacres de populations civiles, incendie des villages, abattage systématique du bétail mais surtout camp de déportations et d’extermination, en prenant soigneusement le soin de séparer dans des lieux distincts hommes, femmes et enfants, avec tous les excès imaginables et encouragés des bourreaux anglais. Une armée de paysans, les Boers, contre la puissante armée britannique et Baden-Powell était de ceux-là ! La Turquie avec les malheureux arméniens et l’Allemagne nazie n’ont rien inventé : la Couronne Britannique avait déjà donné le « La » bien avant l’heure.

    • Je me souviens avoir lu que Baden-Powell a souffert des crimes de son pays lors de la guerre des Boers, et que toute son action s’en est ensuite ressentie. J’espère que c’est vrai.

  9. Déja si on supprimait le droit du sol et la double nationalité et que l’on renvoyait tous ceux qui n’ont rien à faire sur notre territoire , ce serait un début efficace , mais il faut du courage et surtout un autre principe de vote car le « clientélisme » est la cause de cette situation car il faut faire plaisir à tout le monde !!

  10. Mais c’est déjà le cas. Les jeunes désœuvrés sont recrutés par les dealers pour faire le « chouf », quant aux plus doués, ils deviennent porte-flingue. Pour les références culturelles et morales, c’est la même chose. On a le coran, la loi des gangs, la charia, la haine de la France, le foot et le rap. Les maîtres à penser ? Toujours pareil. On a les joueurs de foot, les rappeurs, quelques figures du terrorisme islamique (merah, ben laden & Co) et bien sûr le caïd local que tout le monde admire. Avec quelques dizaines de mots de vocabulaire pour compléter le tout, c’est largement suffisant pour gagner quelques milliers d’euros par mois sans se fatiguer et sans aucune contrainte. En France, le crime paie et il paie même très bien, il n’y a qu’à servir. Alors, pourquoi vouloir tout changer ?

  11. Faut pas rêver. Ils sont surtout en mission pour détruire le pays, en faire un pays islamique et piller les richesses en nous faisant travailler.

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