Six soldats blessés au Mali : là-bas, c’est la vraie guerre, pas celle des généraux du Covid !

barkhane

Vendredi matin, six soldats de Barkhane ont été blessés par l’explosion d’un véhicule-suicide piégé, dans la zone stratégique dite des trois frontières (Mali, Niger, Burkina Faso). Alors qu’à l’Élysée et à Matignon, les généraux de la pseudo-guerre épidémique se calfeutrent toujours derrière leur sac de sable de « précaution », donnant ordre et contre-ordre, tant leur peur est grande de la « cour martiale », cette attaque djihadiste est la troisième, perpétrée depuis fin décembre, avec résultat, contre nos troupes.

Ce type d’attaque ne pourra jamais briser notre dispositif de fond. Malgré les difficultés d’une armée française en sous-effectif et aux matériels insuffisants, surexploités ou vétustes, le rapport des forces, par puissance technologique et de feu, est incomparable. On le sait. On le voit. Cependant, nous savons, depuis les fiascos de l’Algérie et du Vietnam, qu’il ne suffit pas d’une supériorité matérielle, face aux rébellions indigènes, pour remporter le combat politique qui doit clore une guerre. Tout le problème est là !

Ne tombons pas dans une sensiblerie déplacée. Nous supposons qu’en 2021, tout militaire français sait le prix éventuel de son engagement. Mais nous, citoyens, avons le droit de rappeler l’État à ses devoirs pour eux. Cette nouvelle attaque survient six jours à peine après que le sergent Yvonne Huynh et le brigadier Loïc Risser, du 2e régiment de hussards de Haguenau, ont été tués dans l'explosion de leur véhicule, détruit par un engin dans l'est du Mali. Après la mort, ce 28 décembre, jour des saints innocents, du brigadier-chef Tanerii Mauri, du chasseur de première classe Quentin Pauchet et du chasseur de première classe Dorian Isskhanian, du 1er régiment de chasseurs de Thierville-sur-Meuse, dans des conditions similaires. 50 militaires français sont morts là-bas depuis 2013. Et les blessés ?

Yvonne Huynh est la première femme des « Lions du Désert » tuée au Sahel depuis l’intervention Serval. Début d’une parité de sang ; tristesse, pour nous, d’avoir perdu cette sœur de nation. Elle avait 33 ans ! L’âge du sacrifice ? Mais pour quel objectif national ? Et, pendant ce temps, dans un pays mis à genoux par l’incurie gouvernementale, lobotomisé par une propagande sans précédent instillant la défiance, en proie au va-et-vient incontrôlé d’un virus que certains Diafoirus du système qualifiaient jadis de « grippette », le Président, passablement inquiet pour sa cote devant les cafouillages vaccinaux, pestait au téléphone : « Moi, je fais la guerre le matin, le midi, le soir et la nuit. »

Au Mali, en tout cas, la vraie guerre, d’autres la font pour lui. Il en aura la gloire ou la honte. Mais eux en meurent. Ceux-là ont leurs défauts, leurs mesquineries d’hommes, comme nous. Mais leur vie est donnée, s’il le faut, à la mission. Voilà ce qui les fait, dans la vigueur de leur jeunesse, plus grands que nous. Le vrai héros français, qui ne veut pas mourir, mais qui en prend le risque. Yvonne, née à Trappes, d’origine vietnamienne ; Dorian, né à Périgueux, d’origine arménienne ; Tanerii, né à Papeete, enfant du fenua polynésien ; Quentin, fils de l’Artois ; Loïc, alsacien !

Pourquoi ? Pourquoi nos enfants qui font la guerre « le matin, le midi, le soir et la nuit » meurent-ils au Sahel ? Au moins 80.000 Maliens vivent officiellement sur notre sol, et combien en situation irrégulière ; tous n’y travaillent pas et sans doute dorment-ils plutôt bien le matin ou la nuit. Est-ce pour leur confort hexagonal que nos enfants doivent mourir ? En acceptant aussi que leurs leaders, indigénistes, viennent remettre en cause, par des rassemblements illégaux, la loi et l’ordre du pays en criant à la violence policière, au « privilège blanc », et qu’on ne les laisserait pas respirer ? Qui répondra à ces questions ?

Nos soldats sont précieux. Leur sacrifice consenti n’est probablement jamais vain. Mais exigeons de ceux qui nous gouvernent, et qui malmènent notre pays, qu’ils nous épargnent leurs larmes convenues, leur sensiblerie ostentatoire et leurs hommages en carton-pâte. Et exigeons surtout qu’ils ne gaspillent plus nos frères et sœurs soldats pour un bénéfice obscur. Tout n’est pas excusable de la part de l’État. N’acceptons plus l’inacceptable.

Pierre Arette
Pierre Arette
DEA d'histoire à l'Université de Pau, cultivateur dans les Pyrénées atlantiques

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