Pour la presse anglaise, Stéphane Bern est président de la République !

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Toute de rose chamallow vêtue, Brigitte Macron s’est rendue, samedi, à Bougival, accompagnée du Premier Monsieur afin de rencontrer l’ami Stéphane Bern, héroïque défenseur du patrimoine français. Après les déclarations tonitruantes de l’animateur arguant qu’il refuserait de n’être qu’un cache-misère, le couple présidentiel tenait à faire savoir au monde et aux vieilles pierres que de brouille il n’était point question et que – regardez bien les photos – on l’adore.

La mission était claire, le brief impeccable. Après s’être retroussé les manches, Brigitte Macron fonça sur la cible pour une démonstration de ses sentiments les meilleurs, et plus si y a la télé. Pleine entente, rires complices, tête contre tête, joue contre joue, mais qu’il est merveilleux et que je l’aime… N’y comprenant plus rien, le Daily Mail crut pour de bon que Stéphane Bern était l’époux de madame, à savoir le président de la République française himself. Costume de couleur identique, proximité très étroite avec la dame déguisée en chamallow, l’affaire était entendue, c’était lui le big boss de la France.

Sous une photo montrant les deux amis du jour au summum de la complicité, le quotidien anglais, abusé par la situation, écrit : "Le couple partageait des blagues et se touchait affectueusement alors qu'ils visitaient le bâtiment historique". Emmanuel Macron avait beau tenir la chandelle, il est indéniable que l’obscurité des pièces a favorisé une certaine intimité entre les deux tourtereaux…

Lors de la prochaine visite officielle, faut-il s’attendre à un incident diplomatique ? À la descente de l'avion du vrai couple, le Premier ministre ne manquera pas de s’écrier : Where is the president? Tout naturellement, de nombreux Anglais, reine comprise, penseront qu’il s’agit d’une doublure. Un gars chargé de remplacer Stéphane Bern. Pas mal non plus, mais moins bien que celui de Bougival. Par respect du protocole, chacun feindra de croire qu’il s’agit de l’authentique chef d’État. Des clins d’œil s’échangeront. En aparté, un dignitaire demandera discrètement à Brigitte Macron ce qu’elle a fait de son mari. « Il est malade ? » Au dîner royal, personne ne fera attention au discours de Macron. Et tous de frapper sur la table avec leurs fourchettes : « We want Bern! We want Bern! » Puis il arrivera par la porte centrale. Entrée triomphale, trompettes. Coiffé d’une couronne, queen en diable, costume rouge « smarties », mari de Brigitte pour l’apparat, Président pour les grandes occasions…

Pendant ce temps-là, penché sur son bureau, Emmanuel Macron travaillera jusqu’à des heures avancées de la nuit. Tâcheron de la gestion du pays. Une autre façon de concevoir la fonction de chef d’État. Un pour la représentation et les falbalas, l’autre pour travailler. Concept à étudier…

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

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