Harlem Désir paraît manifestement plus doué pour la gestion de ses petites affaires personnelles que de celles de ses amis politiques ; qui se souvient qu’il fut premier secrétaire du Parti socialiste, du 30 juin 2011 au… 16 octobre 2011 ? Comme passage éclair à de telles hautes fonctions, on ne voit guère que François Bayrou qui puisse rivaliser, en tant que ministre de la Justice, du 17 mai 2017 au 21 juin de la même année !

Harlem Désir, donc, ne perd jamais le nord, ayant réussi, ce mardi dernier, à se recaser en tant que « représentant pour la liberté des médias » au sein de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe). On notera que ce "machin", créé en pleine guerre froide pour tenter de pacifier les rapports entre blocs de l’Est et de l’Ouest, un temps tombé en désuétude pour se refaire la cerise à la faveur du conflit ukrainien, ne partage pas exactement le point de vue russe sur les troubles en question ou sur tous autres sujets tenant des pays tels que la Russie, la Hongrie et la Pologne à cœur. Bref, on est plus du côté de George Soros que de Vladimir Poutine.

La page d’accueil de l’OSCE est, à ce titre, des plus explicites, ne serait-ce que par l’intitulé de ses rubriques : "Droits de l’homme", "Égalité entre les genres", "Tolérance et non-discrimination". Bref, tout ce qui relève de la « bonne gouvernance ». Ça tombe bien, car « la liberté des médias », Harlem Désir y était autrefois comme un poisson dans l’eau, n’hésitant pas, du temps où il dirigeait SOS Racisme, à instruire d’incessants procès en sorcellerie à tout journal ne partageant pas les points de vue de son association ; c’est-à-dire, globalement, toute la presse de droite ; voire même du centre et plus à gauche si affinités.

Toujours est-il que l’avantage moral qu’il y a à être dans le « camp du bien », c’est qu’il n’est pas fatalement contradictoire avec d’autres avantages plus matériels. Ainsi notre homme devrait-il palper 122.195 euros à l’année, soit plus de 10.000 euros mensuels. Et, pompon sur le bachi, ce pactole est évidemment net d’impôts, tel qu’il se doit dans la majeure partie des organismes internationaux. Être de gauche est décidément une ascèse de tous les jours.

Il est à noter que ce n’est pas la première fois qu’Harlem Désir se retrouve dans des situations plus que limites. De novembre 1986 à octobre 1987, alors président de SOS Racisme, il percevait un salaire net de 8.900 francs, versé par l’Association régionale pour la formation des migrants, sise à Lille. Un emploi tout ce qu’il y a de plus fictif et qui lui valut, le 17 décembre 1998, une condamnation à dix-huit mois de prison avec sursis et 30.000 francs d’amende pour « recel d’abus de biens sociaux ».

Mais avec cette nouvelle carrière qui s’annonce, force est d’avouer que notre homme monte en puissance. Quelle admirable chose que la méritocratie républicaine. Certes, la majeure partie des médias français se montre plus que sceptique sur une telle promotion. Des grincheux, des jaloux, des envieux, sûrement. Qu’attend donc Harlem Désir, fort de ses nouvelles fonctions, pour leur coller à tous un procès pour racisme sournois ?

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28 juillet 2017 à 0:01

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