Féminicides : ces vérités cachées…

Quatre : c'est le chiffre pour ce décompte morbide pour ces tout premiers jours de l'année de ce qu'il est désormais convenu d'appeler « féminicides ». À Aubervilliers, ce week-end encore, c'est un homme qui est soupçonné d'avoir assassiné sa compagne et sa fille de deux ans. Le 3 janvier, dans le Maine-et Loire, c'était Éléonore, poignardée par son conjoint. Trois heures plus tard, en Meurthe-et-Moselle, une autre femme était retrouvée un couteau planté dans la poitrine, après une violente dispute avec son compagnon. Le jour de l'An, à Nice, des gardiens de la paix découvraient le corps sans vie d'une femme dans le coffre d'une voiture, après les aveux de son compagnon. Pour l'année 2021, 113 victimes de « féminicide » ont été recensées, contre 102 en 2020.

Un sujet de préoccupation publique, rappelons-le, car « les violences faites aux femmes », c'était une des grandes causes du quinquennat d'Emmanuel Macron. Scrupuleusement, des collectifs fratricides tiennent à jour la liste des victimes, dénonçant les failles de notre système judiciaire. L'affaire Chahinez, du nom de cette femme brûlée vive en mai dernier par son compagnon tout juste libéré, déjà condamné pour violences volontaires sur sa femme et sous le coup d'une interdiction d'entrer en contact avec sa victime, a, cette fois-ci, déclenché une enquête interne très médiatisée et le passage devant le conseil de discipline de six policiers.

Les femmes sont les premières victimes de l'insécurité « toutes violences confondues » et les Franciliennes particulièrement touchées : en 2015, déjà, 37 % d'entre elles déclaraient avoir subi au moins un fait de violence dans l’espace public, contre 25 % au niveau national. Soit un million et demi de Franciliennes.

Valérie Pécresse, ingénue, interrogée, le 10 janvier, au micro de France Info, a trouvé le remède : une femme présidente de la République, « ça permettra d'avoir une attention plus particulière à la situation des femmes ». Avis à Marine Le Pen, fustigée pour avoir exhumé une enquête de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) parue en 2014 selon laquelle « 52 % des viols commis à Paris l'ont été par des étrangers ».

L'ONU, qui s'est penchée sur le fléau des féminicides dans le monde (50.000 féminicides pour l'année 2017), en listait les mobiles. Parmi eux, les « assassinats au nom de l’honneur (souvent commis par les familles originaires du Proche-Orient ou du sous-continent indien) » et aussi, moins dénoncés, « les fœticides et infanticides ».

En cette ère Covid où nul décompte des morts quotidiens ne nous est épargné, il n'est pas inintéressant de se rappeler que la première cause de mortalité dans le monde est l'avortement. C'est un rapport publié, le 31 décembre, par la société Worldometer qui nous l'apprend : si « les décès, toutes causes confondues, se sont élevés à 101,5 millions de personnes, ceux dus à l’avortement se chiffrent à 42,6 millions (pour 3,5 millions de décès Covid selon l'OMS) ». Soit 42 % des décès.

Un chiffre qui devrait interpeller Marlène Schiappa ou Clémentine Autain, puisque ce fléau touche mortellement et prioritairement les filles. L'Inde et la Chine, championnes bien connues de l'avortement sélectif au profit des naissances de garçons, en subissent les conséquences dramatiques aujourd'hui et déplorent un déficit cruel de leur population féminine. Elles ne sont pas les seules : il manquerait, dans le monde entier, 23 millions de femmes depuis 1970.

L'Europe n'est pas épargnée : en 2014, une enquête publiée par le journal The Independent révélait qu'en Angleterre, un milliers de fœtus féminins seraient supprimés chaque année et qu'il manquerait, en conséquence, entre 1.400 et 4.700 filles au pays. L'Albanie, le Kosovo, le Monténégro, la Suède, les Pays-Bas (depuis 2007, année de la mise en place de l'échographie généralisée à la vingtième semaine de grossesse) pratiquent, eux aussi, l'avortement sélectif. Au point qu'en 2011, le Conseil de l'Europe a dû se prononcer contre la sélection du sexe avant la naissance.

Sujet jamais évoqué en France lorsqu'on évoque les « violences faites aux femmes » où l'allongement du délai légal pour avorter pourrait tout naturellement favoriser la pratique des avortements sélectifs.

Mais en ce domaine, le silence est de mise, le thème des « féminicides » sélectif : seuls les compagnons mâles sont coupables... Une bonne raison pour marcher dimanche.

Sabine de Villeroché
Sabine de Villeroché
Journaliste à BV, ancienne avocate au barreau de Paris

Vos commentaires

12 commentaires

  1. Mémorisons le rendez-vous hebdomadaire d’Elise Lucet sur la chaîne 2.
    Le jeudi 6 janvier, le reportage a largement fait place à ces deux jeunes et jolies femmes terriblement harcelées par leurs (ex) conjoints.
    L’origine des deux racailles incriminées est claire et ne souffre d’aucun doute.
    Et c’est à chaque fois la même chose dès qu’une émission est consacrée, sur n’importe quelle chaîne, à la délinquance…
    Racisme ?…ce n’est que la restitution d’images télévisuelles.

  2. Et ces avortements en occident notamment malgré toutes les pilules et divers systèmes de contraception existants, gratuits de plus en plus aux jeunes, démontrent que le niveau intellect, de prise en main de soi, est de plus en plus en baisse et annonce le 1er pas à la décadence….Attendre tout de l’Etat c’est vivre de plus en plus pour toute actions avec le QrCode…Infantilisant !

  3. L’avortement ou plutôt le « crime » car la moyenne d’âge de celles qui avortent est situé entre 26 ans et 30 ans donc aucune excuse, a cet âge elles connaissent toute les moyens de contraceptions. Il n’est absolument pas normal que cet acte soit gratuit car pourquoi dois-je payer pour un caprice ? Elle ne le veulent pas mais dans ce cas le conjoint devrait avoir son mot à dire et que la facture leur soit présentée. Mettre un enfant au monde est un acte naturel et pas de dire je n’étais prête.

  4. Plusieurs problèmes très différents sont mélangés ici , à tort.
    1- L’immigration officielle et totalement irresponsable de Merkel.
    2- Les féminicides qui ont toujours existé dans les couples .
    3- L ‘avortement de plusieurs semaines ou mois , avec la décision de « non-maternité » . Un être humain ne passera pas par moi ! Objection de conscience à réaction immédiate .
    4- Le Covid ou « le parfait bouc-émissaire » mondialiste.

    • Oui, je crois qu’on oublie beaucoup, en ces temps où les cellules de fœtus avortés rapportent beaucoup sur le marché, les infanticides, parfois imposés aux futures mères par leur entourage.

  5. Les plaintes des femmes sont souvent prises à la légère dans les commissariats ou gendarmeries et ensuite traitées de manière laxiste par la justice, il ne faut donc pas s’étonner du nombre de féminicide actuel. Dès qu’une femme dépose une plainte le responsable de cette plainte devrait être immédiatement éloigné ou mis en détention provisoire le temps de l’enquête.La protection des femmes et enfants contre les violences familiales devrait être apprise dès l’école et faire partie de l’éducation.

  6. Effectivement les femmes ne sont pas bien protégées, mais les enfants à naître encore moins! Il est stupéfiant de constater qu’un poulet ou un porcelet est mieux traité qu’un petit humain encore dans le ventre de sa mère, qui n’en veut plus! Mais ces femmes ne connaissent elles pas les moyens de contraception, ou l’avortement est-il devenu un confort, payé sur le dos du contribuable? On copule, on copule et après on se débarrasse! C’est révoltant!

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