La police des mœurs a encore frappé.

Un maire alsacien avait fait installer plusieurs dizaines de panneaux en contreplaqué représentant des silhouettes féminines, afin de rendre hommage aux femmes, dans le cadre d’une opération intitulée "2017 Dannemarie, année de la femme".

Mal lui en a pris : une association dite féministe, « Les effronté-e-s » (toujours un plaisir, cette écriture « inclusive »…), a contesté cette initiative devant le tribunal administratif de Strasbourg aux motifs que "ces panneaux, qui confinent la femme à ses attributs sexuels ou à son rôle reproductif, promeuvent l’infériorité du statut de la femme, qui est réduite à des stéréotypes inspirés du modèle archaïque dominant" et qu’ "en encourageant une conception dévalorisante de la femme, elle favorise les violences à leur encontre". Bigre ! S’il y a des femmes battues à Dannemarie, l’édile en serait donc partiellement responsable.

Rappelons que la procédure initiée par l’association, le référé-liberté, permet d'obtenir du juge des référés "toutes mesures nécessaires" à la sauvegarde d'une liberté fondamentale à laquelle l'administration aurait porté atteinte de manière grave et manifestement illégale. Pour obtenir gain de cause, il faut, notamment, justifier de l’urgence.

Et il s’est trouvé un magistrat administratif pour juger que ces panneaux portaient atteinte à une liberté fondamentale et que l’urgence était telle qu’il fallait ordonner au maire de Dannemarie de les retirer dans un délai de huit jours (avec astreinte de 500 euros par jour de retard en cas de non-exécution de sa décision !).

Dans le détail (la décision rendue au nom du peuple français est ici en PDF), le magistrat estime que "les éléments du corps féminin, notamment les bouches, sont grossièrement déformés et les femmes sont représentées d’une manière caricaturale, réduites à un rôle de reproductrice (c’est nous qui soulignons), ou parfois même de façon graveleuse, dans des positions dégradantes, ainsi, notamment, de deux femmes en maillot de bain enlevant leur soutien-gorge" et il martèle que "ces représentations illustrent une conception de la femme, inspirée par des stéréotypes, qui la confine à une fonction de mère et surtout d’objet sexuel".

Sachez-le : pour M. Michel, magistrat au tribunal administratif de Strasbourg, représenter une femme enceinte, c’est donc dégradant. Dans le monde de M. Michel, les femmes ne donnent pas la vie, elles ne séduisent pas (et autant vous dire qu’elles ne font, bien sûr, jamais de topless…). Dans le monde de M. Michel, un magistrat administratif ne juge plus au nom du peuple français mais au nom d’Osez le féminisme !, en en reprenant jusqu’à sa phraséologie grotesque. Dans le monde de M. Michel, il n’y a plus de femmes et plus d’hommes. Dans le monde de M. Michel, le réel lui-même est un stéréotype.

Les juges, judiciaires et administratifs, se targuent d’être les garants des libertés. Ils sont, en réalité, devenus les petits flics zélés de la police de la pensée, au service de la dictature des minorités agissantes.

Cette affaire illustre, en outre, une énième fois la niaiserie profonde de ces prétendues féministes qui s’offusquent d’une inoffensive exposition à Dannemarie ou des règles de grammaire, mais restent silencieuses face aux atteintes réelles portées à la condition féminine dans les quartiers islamisés.

La France, c’est l’amour courtois, Marivaux et Brigitte Bardot. C’est le pays de l’élégance et de la séduction. Pas celui des pisse-vinaigre et des harpies.

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11 août 2017 à 18:07

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