"Certains de vos commentaires sur Facebook sur l'arrivée des migrants dans la région sont insupportables." Voilà le titre du dernier article de Fabrice Valéry, rédacteur en chef adjoint chargé des éditions numériques de France 3 Midi-Pyrénées, que je vous laisse le soin de découvrir.
En somme, M. Valéry vous gronde parce qu'au lieu de voir de pauvres familles fuyant la guerre, vous vous êtes aperçus qu'il s'agissait de migrants de confort, avec souvent des exigences plus proches des commentaires TripAdvisor que de ceux qui sont dans de véritables situations de détresse. Aussi, pour M. Valéry, vous êtes de méchants racistes totalement irrationnels, car vous ne manquez pas de faire remarquer que de nombreux migrants ont été impliqués dans des agressions sexuelles, ainsi que dans des attentats terroristes. Puis, vous devriez également avoir honte, puisque "chacun d'entre nous a dans sa famille ou connaît une personne qui a des origines espagnoles, italiennes, maghrébines, africaines, asiatiques" (sic). En bref, que vous soyez français depuis 50 ou 500 ans, votre présence n'est pas plus légitime que celle d'un sans-papiers afghan qui vient de traverser illégalement la frontière.
Bien qu´étant attaché à la liberté d'expression, M. Valéry préférerait s’en libérer totalement, car il hésite à fermer la section commentaire. En somme, il souhaiterait revenir à l´époque de la télédiffusion, celle d'avant Internet, lorsque les médias n'avaient pas besoin d'écouter leur public. Comme quoi, même à France 3, le sentiment de « c'était mieux avant » est présent.
Mais si un média comme France 3, chaîne de service public, n'est pas prêt à entendre, ni tolérer et encore moins défendre ceux qui, dans son public, expriment à répétition une opinion contraire à la leur, alors à quoi sert France 3 ?
Ainsi, nous avons ici le parfait exemple de la condescendance de toute cette caste médiatique qui estime que ceux qui remettent en question leurs récits ne sont que des bouseux incapables de ressentir autre chose que de la haine. Face au mur construit par leurs propres contradictions et mensonges, ces « journalistes » tentent alors de s'habiller de valeurs telles que « le respect et la tolérance », sans pour autant se rendre compte qu'ils se sont eux-mêmes entachés de la couleur de la complicité tout en arborant l'odeur de la lâcheté.
Être journaliste, ce n'est pas faire un quelconque métier, c'est être l'un des garants de notre démocratie. C'est à eux qu'incombe la lourde tâche d'informer le peuple afin qu´il puisse s'exprimer librement et non pas de le moraliser et l'humilier afin de mieux le corseter. Si vous, M. Valéry, n'êtes pas capable d'endurer les commentaires de ceux qui vous payent via leur redevance, alors c'est que vous n'êtes pas qualifié pour le poste que vous occupez. Cessez donc d'entretenir la division entre les Français et laissez votre place à quelqu’un qui saura endosser la dure responsabilité qu'est la diffusion de la vérité.