Une volonté d’effacer la figure du père : les errements féministes de la CEDH

Faut-il rêver d’un nouveau Cicéron qui dénoncerait avec véhémence et talent les errements de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) ? Jusqu’où cette juridiction ira-t-elle, abusant de notre patience ? Voici l’histoire. Un couple se sépare en 2005 en Espagne, lors de la grossesse. Le père tarde à reconnaître l’enfant (1 an) qui porte le seul nom de sa mère dans cette période. Puis, l'enfant porte les noms de son père et de sa mère accolés, comme c’est l’usage au-delà des Pyrénées. La mère alors se rebiffe, perd devant les juridictions espagnoles mais la CEDH lui donne raison et trouve discriminatoire la règle d’automaticité qui prévalait alors en Espagne en cas de désaccord entre les parents. L'instance européenne ordonne même à l’Espagne de lui verser 10.000 euros de dommages et intérêts. Depuis 2011, la loi espagnole donne plus de flexibilité aux juges pour s’abstenir d’appliquer l’automaticité du double nom.

Quel que soit le différend qui oppose des adultes dont tout laisse croire qu’ils ont eu une relation amoureuse consentante, il est choquant de voir l’enfant pris en otage lors d’un conflit qui oppose ses deux parents.

L’effacement du père est inscrit dans la feuille de route du féminisme tendance woke, c’est un des chevaux de bataille du transhumanisme au sens large qui fait tout pour détruire la famille. Ne croyons pas être épargnés en France, rappelez-vous cette pétition soutenue par un député En Marche ! : elle demandait l’automaticité du double nom, l’ajout du nom de la mère en cas de séparation et la validation systématique de l’état civil de l’enfant par la mère. Je ne modifierais pas une virgule à ce que Boulevard Voltaire a publié, le 26 mai dernier.

Les révélations du Centre européen pour le droit et la justice sur les nombreux conflits d’intérêts potentiels pointent du doigt la galaxie Soros ; elles datent de février 2020. Une telle connivence publique et documentée aurait dû, en toute logique, déclencher a minima un refus de reconnaître la CEDH comme une instance judiciaire compétente et revêtue d’autorité tant que ses écuries d’Augias n’ont pas été passées au nettoyeur à haute pression. Quelqu’un a-t-il vu passer une reprise en main de quelque nature ?

Puisque un consensus mou semble présider aux destinées de la CEDH, il faudra bien qu’un jour les nations soucieuses de l’intérêt de leur peuple refusent que l’une des fonctions régaliennes les plus essentielles, la justice, puisse être vendue à l’encan à des lobbys qui se moquent de l’équité comme d’une guigne. Les candidats devraient inscrire dans leur programme la sortie de la CEDH dont les arrêts promeuvent une vision libérale-libertaire de la société qui n’a aucune légitimité démocratique… Cela ne saurait être suffisant pour guérir de tous ses maux une justice exsangue, mais c’est bien nécessaire !

 

 

 

 

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