Une fresque représentant une fillette voilée financée par la métropole de Lyon

50.000 euros d'argent public ont financé la création de fresques islamistes à Vénissieux.
Capture écran X
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En février dernier, GrandLyon Habitat, un organisme public de logement social, avait annoncé la création de fresques participatives dans le quartier de la Darnaise, à Vénissieux, réalisées par l'artiste Dragon Silva et l'entreprise Kolor1.

La nouvelle fresque qui orne le cinquième étage de la tour située au 61, boulevard Lénine (sic !), est loin de faire l'unanimité : des enfants sans visage, une fillette voilée, un garçon semblant porter des gants et un collant. Cette scène quotidienne, qui semble représenter une mère accompagnant ses enfants à l'école, agace. Tiffany Joncour, députée Rassemblement national de la XIIIe circonscription du Rhône, a témoigné de son opposition, sur X.

Contactée par BV, la députée dénonce fermement cette création : « Faire peindre sur un immeuble public une fresque mettant en scène une fillette voilée, sans visage, et accompagnée d’autres figures humaines volontairement effacées n’a rien d’anodin, estime Tiffany Joncour. C’est une représentation typique de l’iconographie islamiste qui, sous couvert d’"art urbain", remet en cause les principes de neutralité de l’espace public et heurte les fondements mêmes de la laïcité républicaine. »

Un projet à 50.000 euros d'argent public

Le comble ? Ce projet annoncé à 80.000 euros à été financé principalement par GrandLyon Habitat et par la Métropole de Lyon ! « Ce qui est particulièrement grave, ici, c’est que ce projet a été financé par de l’argent public, dont 20.000 euros directement par la Métropole de Lyon, présidée par les écologistes, poursuit Tiffany Joncour. Le reste provient de GrandLyon Habitat, organisme public de logement social. Autrement dit, les contribuables paient, souvent à leur insu, pour faire la promotion d’un message profondément communautariste », estime la députée. Est-ce un simple manque de vigilance de la part de la Métropole de Lyon, présidée par l'écologiste Bruno Bernard ? On constate une fois de plus que là où EELV tient les rênes, le communautarisme fleurit.

« Il n'y a aucun doute sur le fait que la petite fille représentée porte un voile », déclare Patrick Mottet, membre du comité Loi 1905 du Rhône, à LyonMag. Toujours selon LyonMag, une rencontre entre GrandLyon Habitat et l'association Loi 1905 du Rhône est prévu dans les jours qui viennent. La députée Tiffany Joncour tient aussi à manifester son opposition envers les financements de la Métropole de Lyon : « Il ne s’agit pas d’un simple débat esthétique, mais bien d’un signal idéologique, qui participe à la banalisation d’un imaginaire religieux dans l’espace commun, en particulier dans des quartiers déjà fragilisés par la pression islamiste » et, poursuit-elle, « nous ne pouvons plus faire comme si cela n’était pas politique. J’entends donc interpeller publiquement la Métropole de Lyon sur cette dérive et exiger des explications sur la validation de cette fresque : qui l’a validée, sur quels critères, avec quelles garanties de respect des valeurs républicaines ? »Pour l'élue RN, « rien ne semble avoir été contrôlé. Et ce silence institutionnel est, en soi, un aveu. »

Alors, la fresque sera-t-elle effacée ? Cette polémique s'ajoute en tout cas à de nombreuses autres qui confirment la position de la ville de Vénissieux comme bastion du communautarisme islamique dans la région lyonnaise. L'an dernier, par exemple, une boulangerie avait fermé ses portes face aux pressions subies par des islamistes, en raison de la présence de porc dans certains aliments...

 

[MISE A JOUR] A la demande de Jean-Noêl Freixinos, directeur général de GrandLyon Habitat, BV publie ce droit de réponse dans son intégralité

Droit de réponse de GrandLyon Habitat 

Le site Boulevard Voltaire met gravement en cause GrandLyon Habitat en laissant entendre que notre organisme aurait financé et validé une fresque véhiculant un message religieux, et accuse plus largement les institutions impliquées de complaisance à l’égard de l’islamisme.

Conformément à l’article 13 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, GrandLyon Habitat vous demande de publier le présent droit de réponse. GrandLyon Habitat rappelle avec fermeté son attachement absolu aux principes de laïcité, au respect des lois de la République et à sa mission de service public. Aucune fresque ne saurait, en aucun cas, constituer une apologie religieuse ou politique sur notre patrimoine. Le projet artistique cité s’inscrit dans un cadre strict, avec une concertation large des habitants et une validation rigoureuse par nos équipes. La fresque évoquée s’inscrit dans le projet participatif « D’Art-naise », à Vénissieux, mené avec les partenaires institutionnels impliqués dans la vie du quartier, dont la Ville de Vénissieux, le Grand Projet de Ville et financé en partie dans le cadre du GSUP par la Métropole de Lyon.

Ce projet a fait l’objet d’une concertation rigoureuse auprès des résidents de la tour 61, avec 44 foyers rencontrés sur les 60 que compte l’immeuble. Trois thématiques en sont ressorties : la nature, l’urbain et l’humain. La fresque, visible dans une cage d’escalier, représente des scènes de vie quotidienne, comme des enfants allant à l’école, des familles se promenant ou échangeant en pied d’immeuble, des personnes pratiquant une activité physique en extérieur, d’autres jardinant, sans message religieux ou idéologique. Les silhouettes représentées ne comportent aucun visage ni détail vestimentaire précis. Cela relève d’un choix artistique lié à la technique du pochoir, qui permet l’implication directe des habitants, mais impose une simplification des formes. Les interprétations attribuant à certaines silhouettes un « voile », des « gants et un collant » ou une appartenance religieuse relèvent d’une lecture subjective, que nous contestons formellement.

Par ailleurs, l’article contient une erreur : l’artiste Dagson Silva n’est pas l’auteur de la fresque de la tour 61. Enfin, concernant le financement, le montant total de 49 622 euros (dont 20 000 € financés par la Métropole) et non 80 000 comme affirmé, est celui de l’ensemble du projet « D’Art-naise ». Il comprend la remise en peinture des paliers de la tour 61 et la réalisation d’une dizaine de fresques dans les cages d’escalier. Cela intègre donc les étapes de concertation, de conception, de production artistique, les ateliers avec les habitants et les frais techniques. Il est inexact de parler de « dérive » ou de « promotion d’un message communautariste » : il s’agit d’une démarche artistique et sociale, destinée à améliorer le cadre de vie et le lien social dans un quartier prioritaire de la politique de la ville. Nous regrettons de ne pas avoir été sollicités avant la publication de cet article, qui contribue à entretenir une lecture faussée du projet, au mépris de la réalité des faits et de l’engagement des habitants.

 

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 25/06/2025 à 11:18.
Picture of Gabriel Luzençon
Gabriel Luzençon
Etudiant en philosophie, stagiaire à la rédaction de BV

Vos commentaires

50 commentaires

  1. Gageons que cette fresque sera rapidement chargée de tags ou de commentaires opposés à son affichage.

    • C’est ce qui, en l’espèce, peut arriver de « mieux »… C’est dire à quel niveau de nullité on est descendu !

  2. On peut aussi s’interroger sur la compétence « artistique », ou plus modestement graphique, ou plus vraisemblablement artisanale : 50.000 euros pour ça, c’est un peu cher quand même.

  3. On ne peut pas blamer l’artiste qui ne fait que reproduire ce qu’il voit dans l’agglomération lyonnaise autrefois appelée capitale des gaules. Ceux qui sont à blamer sont les politiques qui dépensent 50 000 € pour mettre une fresque sur les murs de Vénissieux, ville particulièrement touristique comme chacun le sait, alors que nous croulons sous 3 300 milliards de dettes

    • J’ai entendu, il y a quelques jours, un élu local attaqué pour avoir dépensé de l’argent n’importe comment, expliquer doctement, que ses bêtises n’avaient rien à voir avec la dette de l’Etat puisque ce n’était pas la même caisse. Bref qu’il ne fallait pas cofondre les torchons de l’Etat et les serviettes de sa collectivité territoriale.
      En voulant se dédouaner de sa « gestion » (sic) hasardeuse sur le fait que l’Etat était un encore plus mauvais gestionnaire que lui, cet élu a en réalité mis le doigt sur le fait qu’il faut ajouter les dettes et les déficits des collectivités locales à la dette réèlle totale de la France.
      Ce pays ne va plus tarder à voir le FMI débarquer. C’est d’ailleurs ce qui peut lui arriver de mieux tant la classe politique actuelle est incompétente, archi-nulle et totalement corrompue !

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