Un hotspot dans le sud de la France ? Chiche : à Brégançon !
L'accord signé par le Royaume-Uni et la France, prévoyant un renforcement de la surveillance dans la région de Calais, prévoit également la construction de centres d'hébergement « dans le sud de la France ». Marseille, à la fois surpeuplée, urbanisée et déjà passablement gangrenée par l'enrichissement culturel, devra probablement renoncer, à sa grande déception, à devenir le point focal de la reconstruction du visage de la France. Alors, que reste-t-il ? Pas Menton ni Monaco, évidemment. La vallée de la Roja et son arrière-pays sont, eux, le GR20 de la diversité bienheureuse, mais le climat rude des montagnes et les faibles perspectives d'emploi sont de nature à décourager nos chances pour la France. Et puis, allez donc installer un camion satellite dans le (bien nommé) massif des Maures, comme Stéphane Ravier révélait, cette semaine, que c'était le cas à Toulon pour que nos invités puissent appeler le bled pour dire que tout va bien.
Les clandestins de l’#OceanViking sont logés juste derrière moi. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la France est généreuse… avec les étrangers, surtout clandestins. On achemine même un camion satellite pour qu’ils puissent utiliser leurs téléphones !#STOPoceanviking pic.twitter.com/9dsuoNUbGM
— Stéphane Ravier (@Stephane_Ravier) November 14, 2022
Alors, entre les deux, il reste le Var. Toulon, quoiqu'en partie défigurée par les bombardements de l'amitié franco-américaine, garde encore beaucoup de cachet. On y trouve des ruelles fraîches, des bastides accrochées au Coudon ou au Faron, et la mer, calme et claire ; il y a de grandes entreprises françaises, et la Marine nationale avec son fleuron, le Charles-de-Gaulle. Tant de bonheur et d'indolence attisent les rancœurs. Est-ce que, grâce à un maire très macroniste, on ne ferait pas profiter Toulon, déjà très multiculturelle, d'un peu plus de diversité ? Le quartier chaud de la ville, autrefois surnommé « Chicago » (« Chicague », pour les locaux), est devenu fréquentable et les kebabs y ont remplacé les lanternes rouges. Est-ce que « Chicague » ne deviendrait pas « Bamaque » ? Ce serait du dernier chic. Macron reviendrait, en fin de mandat, constater que les tentes Quechua ont envahi le quartier bourgeois du Mourillon, que les filles d'officiers de marine ne sortent plus après 20 h, que les règlements de comptes à la machette, entre vendeurs de shit marocains et crackeux sénégalais, sont monnaie courante le long du cours Lafayette. Ce serait la porte de la Chapelle avec du soleil. La misère, comme le chantait Aznavour, y serait-elle moins pénible ? Sans doute pas pour les riverains.
Il y aurait également une solution d'urgence à moindre coût. Figurez-vous qu'il y a, pas loin de Bormes-les-Mimosas, un petit ouvrage militaire qui offre tout le confort moderne. C'est une propriété de l'État, et ça éviterait d'avoir à mettre en place des baraques de chantier qui donneraient à nos hôtes une bien piètre image de l'hospitalité française. Cet endroit, c'est le fort de Brégançon, oppidum romain devenu (ironiquement) un poste avancé dans la défense de la côte contre les raids ottomans. Son premier seigneur, général des galères de François Ier, portait le titre superbe de marquis des îles d'Or. Le fort est ensuite passé de main en main jusqu'à sa récupération par la République française. Brégançon est doté d'un héliport, qui permettrait d'emmener les réfugiés chez le docteur grâce à l'AME, et d'un chemin carrossable auquel on accède en bus après avoir traversé la résidence d'été des grands-ducs de Luxembourg.
Je pense qu'on peut accueillir une centaine de personnes à Brégançon. Il va falloir se serrer un peu, mais ça passe. Nicolas Sarkozy avait fait installer des écrans plats dans toutes les pièces, probablement pour pouvoir regarder les films d'auteurs scandinaves dont il est friand. Ce sera l'occasion, pour nos amis, de regarder des films français en famille, puisque c'est de notre patrimoine que ces « naufragés » (en réalité récupérés dans des bateaux en bon état, le long des côtes libyennes) sont, paraît-il, tombés amoureux. Emmanuel Macron, lui, avait, on s'en souvient, doté le fort d'une piscine, hors-sol évidemment (on ne se refait pas), qui accueillera petits et grands. Un terrain de pétanque permettait, jadis, à Georges Pompidou de jouer à la pétanque avec ses gardes du corps. Si la disposition des « tentes deux secondes » le permet, on entendra donc Ahmed Escartefigue et Marius Traoré s'escagasser face au cochonnet pour savoir qui fait le point. En voilà, de l'assimilation.
On pourra m'objecter que le fort est utilisé par le Président. Certes. Il me semble, toutefois, qu'il ne s'en sert que l'été, alors que les Provençaux, eux, vont devoir vivre à tout jamais avec leurs nouveaux compatriotes (car ils seront tous régularisés, sous une forme ou sous une autre, ne vous en faites pas pour ça). Par conséquent, si cet accueil est exceptionnel et provisoire, comme on nous le dit à la télé, je ne vois pas ce qu'il y aurait de mal à utiliser les domaines présidentiels pour participer à l'effort... j'allais dire « de guerre », mais il semble que l'invasion migratoire soit, au contraire, le seul domaine dans lequel nous ne soyons pas « en guerre ».
Enfin, cerise sur le couscous, nappage caramel sur le mafé : si les néo-Provençaux sont toujours là, le 21 juin prochain, ce serait peut-être le moment d'organiser, dans la cour de Brégançon, une de ces fêtes de la musique colorées, chatoyantes et de bon goût dont Jupiter, ou Vulcain, ou Héliogabale, a le secret. On pousserait les tables, on monterait le son et on danserait, à la lumière des lampions, parmi les essences méditerranéennes du jardin. On ferait venir des ONG. Ce serait beau comme une publicité. Alors, un hotspot de migrants dans le Var ? Chiche !
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Arnaud Florac
Chroniqueur à BV
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38 commentaires
Merci pour l’humour du propos ….
En voilà une bonne idée , mettez moi vite tout ça dans le fort de Brégançon , Jupitérus sera content puisqu’il les adore !
Je dénigre le droit a qui que ce soit le droit de dénationaliser le moindre cm2 de mon pays. Il faudra un jour appliquer la marseillaise
Cet article pourrait « faire sourire » … surtout les « écolo-bobo-goochos » qui ne se soucient pas de la récession qui déferle sur les gueux et l’Europe … Qui ne connaît pas une mère avec ses enfants « en galère pour pouvoir les nourrir » ou « un vieux de 55 ans qui n’a plus de boulot depuis des lustres » ?
Qu’attendre de ces coucous politicards totalement déconnectés de la VRAIE vie des français, je parle de ceux qui ne veulent plus de ces migrants économiques dont nous parle darmanin et tous les goochos qui ont participés à cette « traite négrière » … L’association « Génération identitaire » a été dissoute pour avoir mis en lumière ce qui se passait aux frontières françaises par darmanin … mais RIEN contre les ONG qui participent aux trafic d’êtres humains ? ! … Je ne crois pas que l’une avait les mêmes subventions financées par NOS impôts ! … cherchez l’erreur ! … Stop ou encore ?
Le sort d’un européen blanc ne fait pas le poids dans la balance. L’exotisme subjugue l’électeur de gauche . C’est un problème s’expliquant par l’éducation reçue. Prenons pour exemple Jacques Chirac, paix à son âme, adorateur des arts africains. Plus près de nous l’attirance de l’actuel directeur du vide grenier France s’emoutillant devant une poitrine masculine bronzée. On imagine les dissertations de notre magicien en classes de première et terminale mettant en scène le terrible navigateur blanc opérant le commerce triangulaire et se nourrissant d’esclaves au petit déjeuner.
C’est drôle, mais je m’étais fait la même réflexion ! D’ailleurs il y a d’autres endroits dont la république est propriétaire, qui pourraient faire l’affaire. Et surtout, surtout, après avoir fait le tri de ceux qui peuvent rester, ne pas oublier de les confier à tous ces politiques, journalistes, artistes, philosophes, associations etc … ! Si prompt à faire la morale à ceux qui n’en veulent pas mais à qui on n’a rien demandé et qui devront subir ! Si seulement on obligeait ces gens là, je gage qu’il n’y aurait personne.
Je suggère l’hiver à l’Elysée et l’été au fort de Bgrégançon.
Et le couple, locataire temporaire de l’Elysée, on le met à la Lanterne, en nationalisant, en même temps (c’est à la mode) leur propriété du bord de mer et en en faisant un lieu de réception de nos envahisseurs..
Excellente idée
Il n’y a pas qu’à Brégançon que nous devrions éparpillés ces vacanciers mais dans tous les jardins de ceux qui aiment faire la fête.
Pourquoi n’avez vous pas proposé le château de Versailles ? ils seraient bien là aussi et proche de Paris avec des bus spéciaux. Qu’en pensez vous?
Oui et cela donnerait une dimension jupiterienne à la chose et participerai au chaos général organisé.
Heu, vu la façon dont ils protègent nos biens, notre culture et notre civilisation, dommage de leur refiler Versailles.
Non voyons ! Brigitte a dit : » Pas d’éoliennes au Touquet, pas de migrants à Brégençon ! ».
Que la Lanterne serve aussi à l’accueil des campeurs de Stalingrad que Mme.Hidalgo fait régulièrement évacuer, est-ce que ce ne serait pas aussi une bonne idée ? Le Chateau royal de Versailles, lui, est malheureusement inchauffable . Concernant le logement « dans les territoires », il suffira de réquisitionner tous les châteaux inhabités de la CGT, quitte à faire de la peine à feu G.Marchais qui n’a encore rien compris à la charité chrétienne .
Votre idée Monsieur Florac est excellente, mais pourquoi suggérez vous que l’été ces pauvres immigrés devraient laisser les appartements pour Monsieur et Madame Macron. Non, pour goûter au charme de leur politique, aux bienfaits de ces chances, une plongée dans le quotidien des Français voilà qui ferait « moderne ».
Vu qu il est inoccupé et que l on rentre dans la trêve hivernale, ils n ont qu à le squatter, et revendiquer les droits des squatteurs, puisque l on est au pays des cochons payeurs
La France est généreuse ?? Pourtant de plus en plus de Français en situation de précarité Royan un Français vit dans une tente depuis 6 mois , il attend un logement social ( voir Sud-Ouest). Combien dans cette situation. L’UE , veut que les bateaux arrivent dans un port sûr . Les ports Tunisiens , Algériens , ne sont pas sûrs , pourtant des milliers de passagers y débarquent chaque année . Alors , Stop à l’accueil de ces bateaux , secourir , ne veut pas dire accueillir. Ceux qui ont débarqués , logés confortablement , dans quelques semaines ils iront rejoindre ceux qui sont sous le métro , porte de la Chapelle . Les mineurs, dès leur 18 ans iront grossir les rangs des pickpockets. La vérité , est que nous ne Pouvons plus accueillir ces migrants.