Il était en cavale depuis le 26 août. Condamné à une peine de 12 ans de réclusion pour un viol sur mineure de 15 ans en 2006, Nicolas Weiss, 32 ans, avait profité d’une permission de sortie pour se faire la belle. Son ADN a été retrouvé sur une promeneuse violée et blessée de plusieurs coups de couteau dans le dos, les mains et les épaules, le 9 octobre dans le Bas-Rhin. Le suspect a été interpellé chez sa mère, dans un camp de « gens du voyage sédentarisés », lieu où les oxymores ne redoutent aucun amalgame. Cette agression intervient quelques jours après l’invraisemblable fusillade de Saint-Ouen, durant laquelle un autre évadé, fiché S et radicalisé, a très grièvement blessé un policier d’une balle dans la tête.

Plus que jamais se pose la question du bien-fondé des permissions de sortie automatiques, au sein d’une justice de plus en plus dysfonctionnelle sous la houlette de , qui a facilité cette année la fuite de 236 détenus. « On est victime d’un phénomène qui fait qu’on aménage au maximum les peines », explique Nicolas Compte, porte-parole du syndicat Unité SGP Police FO, qui déplore le manque de places de prisons disponibles. Un avis partagé par le député Éric Ciotti sur Public , qui dénonce le « désarmement pénal » orchestré par le garde des Sceaux et les « 100.000 peines de prison ferme non exécutées ». « Quand un tribunal prononce une peine, elle doit être appliquée, elle ne peut pas être déconstruite, y compris par un juge d’application des peines. »

Nicolas Weiss est un braqueur multirécidiviste, délinquant depuis l’adolescence, affichant neuf condamnations à son palmarès. Le JAP lui avait accordé une permission de sortie dans le but soit de « maintenir les liens familiaux » (mission accomplie), soit de « préparer sa réinsertion » (là, en revanche, c’est raté), indique le parquet de Strasbourg, qui n’est toutefois pas capable de préciser laquelle de ces deux raisons avait motivé sa décision. Bref, on ne sait pas vraiment pourquoi cet individu a été autorisé à quitter sa cellule, et ses récents faits d’arme (blanche) laissent à penser qu’il n’avait pas franchement le désir de s’amender.

« est-elle le pire ministre de la Justice de la Ve République ? » Oui, répondent 79 % des internautes interrogés cette semaine dans le « Grand Référendum » de Sud Radio. Désormais critiquée par sa propre famille politique, celle qui ne doit sa survie gouvernementale qu’à une tacite discrimination positive entend mener jusqu’au bout sa réforme de l’Ordonnance de 1945 sur les mineurs. Supprimer les tribunaux correctionnels pour mineurs créés sous l’ère Sarkozy, privilégier les mesures éducatives aux sanctions, autant d’aberrations renforçant l’encombrante image de laxisme et d’angélisme qui colle à la gauche comme le sparadrap du capitaine Haddock.

Á Châlons-en-Champagne, mardi, un lycéen de quinze ans a été hospitalisé en psychiatrie après avoir tiré avec un pistolet à billes sur son professeur en criant « Allahou Akbar ! » Également équipé d’une grenade airsoft et d’un couteau, il projetait de tuer l’enseignante, de voler sa voiture et de foncer sur la gendarmerie pour mourir en martyr, avant de se raviser au dernier moment et de prévenir lui-même la police. Que peut l’idéologie de madame Taubira face à des jeunes dépourvus de repères, d’éthique, de civisme, prêts à donner la mort pour un simple différend, et dont la glorieuse ambition se réduit à plagier les terroristes ? Il est temps d’ouvrir les yeux. Mercredi midi, les forces de l’ordre manifesteront leur ras-le-bol devant le ministère de la Justice et les tribunaux de province. On les comprend.

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14 octobre 2015

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