Dieu sait que je ne suis pas un partisan de Philippot, mais comme beaucoup, j’en ai assez !
Assez des polémiques ridicules provoquées par des responsables politiques ou associatifs dont on est en mesure d’attendre mieux qu’une réaction de sainte nitouche face à un gros mot.
Assez qu’une partie de la bourgeoisie, souvent catholique, trop frileuse pour montrer au créneau quand le PS, l’UMP ou l’extrême gauche conchient leurs valeurs, pousse systématiquement des cris d’orfraie quand le FN est en cause.
Assez que, systématiquement, le Front national doive passer devant le tribunal de l’Inquisition, que chaque déclaration soit décortiquée, analysée, critiquée. Un traitement réservé à ce seul parti.
Assez que ces personnes qui tapent de bon cœur sur le Front national ne le font que pour se justifier d’un vote Sens commun, c’est-à-dire un vote pour l’UMP, donc un vote pour le parti qui n’a jamais fait que détruire l’identité de notre pays ainsi que ses valeurs familiales (mais, bien sûr, c’est une action sur le long terme… regardons les primaires… ils pèsent énormément).
Alors, rappelons quelques vérités :
Si Philippot a perdu une occasion de se taire, tant pis !
Parmi les responsables du mariage homosexuel, on ne trouve pas le Front national ; par contre, on y trouve tous les partis précédemment au pouvoir. Il suffit de regarder le scrutin du PACS ou encore le vote du mariage homosexuel au Sénat qui ne serait pas passé sans la complicité de l’UMP.
Si la présidente du Front national n’était pas aux Manifs pour tous, son discours (celui du parti) n’a jamais bougé d’un iota. C’est un discours d’abrogation. C’est d’ailleurs le seul parti dans lequel on note une ligne aussi claire. À l’UMP, malgré la présence de Sens commun, le héraut de la contestation du mariage homosexuel, Mariton, a tout lâché pour une union civile absurde. Sarkozy, quant à lui, s’est moqué en parlant d’abrogation puis en revenant sur sa position. Les autres ne valent pas mieux…
Quand on voit le traitement réservé aux représentants du Front national lors des Manifs pour tous, il n’est pas nécessaire d’expliquer pourquoi la présidente du parti n’a eu envie ni de se faire accuser de récupération, ni de se faire mépriser par les organisateurs. Ce qui se serait logiquement passé.
Alors s’il faut demander - que dis-je, exiger ! - des excuses, demandons-les à la Manif pour tous. Pour n’avoir pas obtenu l’abandon d’un projet de loi inique malgré la présence d’un million de manifestants. Pour avoir demandé aux manifestants de masquer une partie de leur identité en faisant la guerre aux signes religieux. Pour avoir imposé une attitude « gay friendly » à des manifestants qui, sans rejeter les homosexuels, dénonçaient l’homosexualité comme une perversion et une déviance. Pour nous avoir imposé des tribuns qui ont tourné casaque. Pour ne pas avoir dénoncé Sens commun, une récupération grossière de l’électorat Manif pour tous vers un parti de traîtres à la patrie.
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